L'existence d'un pouls pédieux est donc utile lors de traumatismes des membres inférieurs, mais aussi lors de coincement de membres (par exemple dans le cas d'une victime incarcérée), ou bien lors de la pose d'attelles gonflables.
Elle consiste à chercher le pouls au niveau de l'artère pédieuse dorsale (en anglais dorsalis pedis artery). Le positionnement de cette artère dépend de chacun. Néanmoins, une bonne approche consiste, en utilisant 3 doigts comme pour les autres prises de pouls, à partir de l'espace inter-digital entre le pouce du pied et l'orteil suivant, puis à remonter sur la ligne donnée par le sillon entre les phalanges tout d'abord, puis les métatarses, jusqu'à arriver à l'articulation du pied. En cas d'échec, il convient de recommencer cette manoeuvre mais cette fois en partant du 2e espace inter-digital, et/ou à la malleole interne.
Cette prise de pouls étant délicate, il convient en cas d'échec de répeter quelques fois les 2 manoeuvres précédentes, jusqu'à avoir la conviction que le pouls est absent ou que sa mesure est impossible. À ce titre, il peut être utile, si on ne le perçoit pas, de le rechercher sur le membre sain ; si on ne le perçoit pas non plus, la méthode n'est peut-être pas fiable pour la victime pour des raisons diverses (anatomie particulière, problèmes circulatoires chroniques, etc.).
Outre ces raisons, l'absence de pouls peut avoir des origines autres que traumatiques (par exemple présence d'un caillot dans l'artère).
L'absence de pouls pédieux justifie éventuellement une autre tentative par un autre opérateur, et une grande attention aux facteurs pouvant affecter cette mesure (par exemple, l'engourdissement des doigts de l'équipier par le froid en hiver).
La prise du pouls pédieux est donc un élément important du bilan d'un traumatisme du membre inférieur, mais il n'est utile qu'accompagné des signes de bonne vascularisation du membre lésé: coloration, chaleur, sensibilité, motricité.