Forum Pompier : le forum dédié au métier de sapeur-pompier

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Posté le: 11 Oct 2007, 14:09

Et putain d'bordel de merde arrêtez vos condoléances en carton nom de dieu !!!

TiMat a écrit:

Les "condoléances" et autres mots de bienveillance en faveur des familles des victimes ne seront plus tolérées. D'une part parce que les personnes en question ne les liront probablement jamais de leur vie, et d'autre part pour éviter d'avoir des reflexions de certains. C'est un forum, sur internet, donc c'est un moyen de communication FROID, et ne permettant pas faire partager les intentions de chacuns.

Je vous fais un DESSIN ?! smile_grrr

Posté le: 11 Oct 2007, 14:20

SapLal a donné l'adresse du CIS, c'est là qu'il faut envoyer ses condoléances.

CIS Bailleul
rue du Collège
59270 BAILLEUL

Alors certes, il faut prendre 5 minutes pour écrire un petit mot, prendre une enveloppe, un stylo, un timbre, et aller poster le tout, mais au moins les condoléances arriveront à ceux auxquels elles sont destinées. Alors que sur le forum, elles ne servent à rien.

Posté le: 11 Oct 2007, 19:24

(Je ne sais pas si ce message devrait rester dans cette discussion ou en ouvrir une autre, dans le doute je laisse à un modo le soin de le déplacer si besoin)

Autant le lancement du reportage à 13h par Elise Lucet était bien, autant celui de David Pujadas dans le JT de 20h est mauvais. Il explique que notre collègue s'est perdu dans les fumées et qu'il s'est asphyxié et il ajoute : "C'est le 3e accident de ce genre cette année parmi les volontaires, dont ce n'est pas le métier."

Contrairement à ce qu'il dit (sans doute sur la base de cette dépêche AFP), c'est (d'après le site de la Fédé) le quatrième décès d'un SP en service commandé cette année, et apparemment les autres décès ne sont pas liés à un incendie.

Autre approximation, quand la journaliste dit à propos des SPV : "Peu rémunérés, ils doivent alors se libérer de toute obligation personnelle ou professionnelle". Beaucoup de SPV sont d'astreinte et peuvent donc vaquer à leurs occupations personnelles ou professionnelles (même si, bien sûr, l'astreinte est contraignante quand même).

Posté le: 11 Oct 2007, 19:32

Les gens .. je crois que bons nombres d'entre vous n'ont pas vu cette erreur :

Citation:

e sergent-chef Daniel Hosdez, qui portait un masque à oxygène comme son collègue

On m'a toujours dit que le masque à oxygène était pour les victimes ...
Je me trompes peut-être, mais je n'aime pas rester sur un doute.

Donc l'emploi du nom "masque à oxygène" est-il vraiment approprié ?

Sinon encore un collègue qui nous quitte .. Mais continuons notre passion et ce combat contre le feu !

Posté le: 11 Oct 2007, 19:37

Çà fait 30 ans que les journaleux ne savent pas faire la différence entre un masque à oxygène et un ARI!!!!!

Posté le: 11 Oct 2007, 19:55

Les journaleux ne comprendront jamais rien à notre corporation.
Ce n'est pas nouveau, et ça ne changera pas demain.

Par contre, est-ce le bon topic pour en débattre?
J'en doute.
ça ne fera pas revenir notre collègue parti trop tôt.

Alex.

Invité

Bonsoir à tous,
Simplement une pensée émue pour notre collègue décédé et mes condoléances pour sa famille et ses collègues de Bailleul.
S'il vous plaît, pas de polémiques, juste de l'humilité et du recueillement pour l'un des nôtres.
A +

Posté le: 11 Oct 2007, 20:38

pierrotlangeais a écrit:

S'il vous plaît, pas de polémiques, juste de l'humilité et du recueillement pour l'un des nôtres.
A +

Bien dit...

C'est vrai que l'ideal est d'écrire directement au CIS pour les condoleances, car je doute fort que la famille et les amis aient envie de venir sur internet ces temps çi...

Vétéran Sexe: Inscrit le: 18 Juil 2005 Messages: 3043

Eh bien je vais prendre la décision de locker ....on a les infos pour s'exprimer directement, les commentaires n'ont pas leurs places ici , par respect a nos collegues !!

Vétéran Sexe: Inscrit le: 11 Avr 2005 Messages: 5131

Bailleul n'a pas oublié le sacrifice de son pompier. Un an après l'incendie du Huit à Huit qui a coûté la vie à Daniel Hosdez, sa famille, ses amis et ses collègues lui ont rendu un hommage poignant, hier soir.

Pas une parole, pas un discours. Hier soir, pendant trente minutes, le seul silence a suffi à exprimer la peine des proches du pompier bailleulois.

Les larmes ont coulé sur les visages et la douleur, jamais évacuée, s'est faite plus pesante encore. Surtout quand il a fallu retourner devant la supérette, barrée d'un rideau grisâtre, métallique et froid. C'est là qu'a été accroché le portrait de Daniel Hosdez, beau et fier dans son habit de pompier. Juste à côté, suspendu à un bouquet de fleurs blanches, ce message : « Mieux vaut sourire que de verser des larmes. On est si triste et pourtant on se rappelle toujours du bon temps. Faut pas être triste, nous dit-il d'en haut. Tout au fond de nous sa voix nous parle et nous soutient. » La tristesse est pourtant bien là. Dans ce long cortège qui s'étire, dès 18 h, de la caserne des pompiers jusqu'au cimetière. Elle est palpable encore, quand les cinquante pompiers en tenue défilent rue du Collège, pour s'arrêter devant la famille du défunt. Elle est insoutenable, enfin, quand apparaît l'épouse de Daniel Hosdez, un bébé dans les bras, deux fillettes à ses côtés.

Deux cents personnes
Deux cents personnes au moins marchent, lentement, jusqu'à la rue d'Occident barrée par des véhicules de police. Sans mot dire, le maire Michel Gilloen s'entoure des parents de Daniel Hosdez. Pour déposer une gerbe de fleurs au pied de l'immeuble encore noirci par les flammes. Et se recueillir, pendant une interminable minute. La famille reprend ensuite son chemin derrière les pompiers jusqu'à la caserne, à deux cents mètres à peine. Fixée au mur, cachée sous un drapeau tricolore, une plaque en hommage au pompier volontaire attend d'y être dévoilée. Ce sont les enfants de la victime, aidés de leur mère, qui arrachent le drapeau au marbre. Sur la plaque, ces quelques mots : « Daniel Hosdez, mort au feu le 10 octobre 2007 ».

L'harmonie municipale joue La Marseillaise et les pompiers sont enfin mis au repos.

« Je n'ai pas prononcé de discours, la volonté des pompiers était de faire quelque chose de simple », confie Michel Gilloen. Au final, pour le maire, domine le sentiment que « le souvenir est toujours vivace, il y a avait du monde ». Dehors, la nuit tombe. La foule se réfugie sous les lumières de la caserne, où les pompiers, émus, invitent la famille à bavarder. À parler du bon temps, celui passé avec Daniel Hosdez.

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Hazebrouck/actualite/Secteur_Hazebrouck/2008/10/11/article_les-bailleulois-hier-soir-ont-rendu-homm.shtml

Posté le: 09 Oct 2009, 10:01

Dr House a écrit:

Bonjour

voici une actualité récente

Citation:

Deux ans après la mort de Daniel Hosdez, tué au feu à Bailleul, les responsabilités restent difficiles à démêler et une nouvelle expertise a été lancée. Un non-lieu est possible dans ce dossier complexe.

C'était il y a deux ans, le 10 octobre 2007. Le pompier volontaire Daniel Hosdez trouvait la mort dans l'incendie d'une supérette de Bailleul. Le sergent-chef avait pénétré dans le « 8 à Huit » en flammes avec un de ses collègues, qui en était ressorti blessé un quart d'heure plus tard. Daniel Hosdez, lui, sera retrouvé mort dans le brasier. L'émotion avait été immense et des funérailles nationales organisées en présence de Nicolas Sarkozy.
Rapidement, la qualité de l'intervention des secours a été mise en cause. Le procureur de la République de Bailleul, Ludovic Duprez, parle aujourd'hui d'un « gigantesque fiasco », avec des pompiers trop nombreux sur place, une chaîne de commandement défaillante et des problèmes de communication flagrants entre pompiers professionnels et volontaires. En décembre 2007, le capitaine Sébastien Bouche a été mis en examen pour « homicide involontaire et blessures involontaires », puis en janvier 2009, deux autres officiers ont été entendus par la juge d'instruction comme témoins assistés : le sergent-chef bailleulois Damien Dekneudt qui, selon le parquet, aurait donné l'ordre à Daniel Hosdez de créer un « point d'attaque » à l'intérieur de la supérette en flammes, et le colonel Jean-Jacques Molière, chef du groupement des Flandres, qui était présent ce soir-là et avait assumé une part de commandement.

Reste que si des fautes semblent bien avoir été commises, selon le parquet, il reste à les lier à l'accident pour incriminer des personnes précises, ce qui n'est pas une mince affaire. Ludovic Duprez estime en effet qu'il est « très compliqué de caractériser les infractions involontaires, puisqu'il faut soit prouver un lien direct entre la faute et le dommage, soit un lien indirect, mais dans ce cas, la faute doit être caractérisée, c'est-à-dire volontaire ».
Signe de la complexité du dossier, une nouvelle expertise a été demandée cet été par la juge en charge de l'affaire sur des points très techniques, afin d'éclaircir l'articulation entre les différents niveaux de responsabilité. Tout en sachant, toujours selon le parquet de Bailleul, qu'il n'est « pas improbable que Daniel Hosdez lui-même soit allé plus loin que ce qu'on lui demandait, car chaque pompier conserve une marge d'appréciation sur la conduite à adopter face au feu ».
Alors que l'instruction doit s'achever début 2010, les cartes restent donc ouvertes entre un non-lieu et un renvoi de l'affaire au tribunal correctionnel. http://www.nordeclair.fr/Actualite/2009/10/08/mort-du-pompier-de-bailleul-y-a-t-il-un.shtml