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je suis entièrement d'accord la-dessus mais cela sous entend d'imaginer un autre problème.

Dans de nombreux cas (exemple ici, au Brésil), le niveau de la formation se veut une simple copie du temps de celle-ci. Ainsi, si je suis formé en 6 mois, je suis 2 fois meilleurs que le gars formé en 3. Or, on sait que c'est ridicule. Si je prend l'exemple du Brésil, un Sgt de SP Militaire ici a une formation beaucoup plus longue que celle d'un Sgt SPV Français. Mais quand on regarde le contenu, le taux horaire pratique et le nombre de stagiaires, on constate que le Sgt SPV Français a quasiment le même niveau, et même parfois un niveau supérieur.

Ce qui va faire la différence c'est donc la qualité du contenu et après, le maintien des acquis de la formation. Le fait qu'un gars fasse 10 inter par semaine va simplement améliorer le maintien de ses acquis d'une façon plus efficace que le gars qui fait 1 inter par an. Mais si le gars à 10 inter par semaine a appris des anneries, il ne fera que maintenir son niveau d'annerie...

Là on est entièrement d'accord, j'ai la conviction qu'avec le temps alloué à la formation des SPV dans mon département, on pourrait avoir un personnel plutôt bon si le contenu de la formation et les formateurs étaient bons. (on en a déjà parlé à plusieurs reprises)

En revanche, on peut se poser d'autres questions... Pourquoi considérer que le faible niveau de formation des professionnels seraient la limite à conserver ?

Si on atteint un niveau de SPP actuel avec le temps de formation dispo pour un SPV, pourquoi on ne pourrait pas considérer que le SPP devra être meilleur?

Et il doit l'être si le service doit fonctionner à moindre frais, par exemple par une réduction très importante des engins, et donc des engins polyvalents, ce qui implique la formation qui va avec. On ne remplit pas un fourgon qui peut TOUT faire de la même façon qu'un FPT avec des tuyaux, de l'eau, un marteau et un écouvillon.

Il serait par conséquent nécessaire de former l'ensemble du personnel à l'ensemble des spés, au moins en tant que primo-intervenant. Et là, un SPV n'arrivera pas à suivre s'il doit être RCH2-RAD2-SDE2 pour prendre du CA fourgon, et RCH1-RAD1-SDE1++ pour être équipier fourgon.

Cette polyvalence en personnel réduit les piquets particuliers, les difficultés de gestion en personnel, les engins différents, tout en nivelant la sollicitation par agent, etc.

Pour le volontaire, il convient de le limiter à : éteindre des feux correctement + masser/arrêter une hémorragie + ST basique + mission de soutien spé, éventuellement par des groupes surspécialisés de SPV, mais dédiés. À ce moment-là, on pourra considérer que le SPV sera bon en INC, et ça ne posera pas de problème.

Le niveau de couverture des risques est forcément variable, quelque soit les impôts payés, mais sont la conséquence logique d'un choix individuel.

Ainsi, on peut considérer que le SPP n'est utile que dans les grosses agglomérations qui ont besoin de couvrir efficacement l'ensemble de la palette des risques, de façon fréquente, d'où l'intérêt d'engins polyvalents avec le personnel posté, formé en conséquence.

Là où la densité de bâti se réduit, le niveau de risque - sauf installations particulières - se réduit également. On peut donc avoir du volo en astreinte ou sur général qui sait éteindre un feu et découper une voiture, vu que c'est facile, encore plus là où les infrastructures sont plus petites.

Le SAP étant la sollicitation la plus importante, on lui préférera du personnel permanent bien formé (paramedic...?) qui sera moins cher que du SPP, mais plus cher que du SPV, pour une qualité d'intervention supérieure.

Pour la problématique de l'expérience, Berlin par exemple met les vendredis soirs des fourgons SPV en premier appel en lieu et place des fourgons SPP. Le dédommagement est quasiment inexistant, la tranche clairement fixée. Il convient de trouver le juste milieu entre braconnage par des SPV encouragés par les politiques qui y voient des pompiers moins chers que d'autres, et maintien des acquis pour l'efficacité opérationnelle.

Pour ta recherche de système pour monter quelque chose au Brésil, je te proposerais bien de venir jeter un coup d'oeil en Allemagne... Des monarchies pétrolières font régulièrement appel à des SP teutoniques pour leur monter un système de sécurité civile (l'Allemagne n'envoie pas uniquement des policiers fédéraux payés par le contribuable dans les packages d'armement à l'étranger...).

@+