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sp84200
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Posté le:
02 Jan 2013, 11:41 |
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SANTE - Aux États-Unis, des chercheurs préconisent l'abandon pur et simple du bouche-à-bouche lors d'arrêts cardiaques au profit de compressions thoraciques, car le cœur et le cerveau auraient plus besoin de réanimation que les poumons.
Mondialement connu comme méthode de réanimation lors d'un arrêt cardiaque, le bouche-à-bouche ne serait pourtant pas aussi efficace qu'on le dit. Dans le Journal of the American College of Cardiology des cardiologues de l'université d'Arizona déconseillent formellement de procéder à cette ventilation artificielle.
Selon eux, il est en effet primordial de changer la prise en charge des arrêts cardiaques. Constatant une mortalité importante chez des personnes ayant subi une réanimation cardio-respiratoire (RCR), ils ont testé pendant six ans une nouvelle technique de réanimation.
L'Europe reste à convaincre
Appelée "réanimation cardio-cérébrale", elle consiste à pratiquer les compressions thoraciques puis la défibrillation sans avoir recours au bouche-à-bouche. Résultat : sur cette période le taux de survie est passé de 17,7 % à 33,7 % dans l'Etat d'Arizona.
La raison est simple estiment les auteurs : lors d'un arrêt cardiaque c'est le coeur et le cerveau qui ont besoin d'être réanimé. À l'inverse le sang reste suffisamment oxygéné pendant les dix premières minutes. Il faudrait donc privilégier les compressions thoraciques à cet effet pour remplacer les battements de coeur et continuer à faire circuler le flux sanguin jusqu'à ces deux organes.
D'autant que, en vue des réticences liées à cette pratique, seule une victime d'arrêts cardiaques sur quatre serait effectivement ventilée. Ce procédé ne serait donc pas indispensable, excepté lors d'une noyade, d'une overdose, d'une électrocution ou si la victime est un enfant. Selon les auteurs, cette méthode serait même déjà appliquée en Amérique et dans certains pays d'Asie.
source : Metro |
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zagamore
Passionné impliqué
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Messages: 901
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Posté le:
02 Jan 2013, 13:08 |
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bonjour bonjour,
rien de vraiment nouveaux en fait, ce sujet est en discussion depuis plusieurs années à l'ILCOR. Cette étude confirme un peu plus la tendance générale.d'ailleurs, ceci explique en partie certaines modifications des pratiques mêmes en France ces dernières années (fin des deux premières insufflations, tolérance dans certains cas du massage seul…)
Il faut quand même rappeler que cela n'est vrai que pendant les premières minutes, ce qui signifie que cela ne concerne concrètement que les témoins de l'arrêt, pas les secouristes des services spécialisés.
Le vrai problème, c'est donc l'enseignement du grand public : si on supprime totalement les insufflations, on ne gère plus du tout le cas des enfants. Si on rajoute les cas particuliers « noyés intoxiqués » (comme c'était le cas avant) on complexifie la formation du grand public et on en réduit l'efficacité. Alors que l'enjeu c'est justement de former un maximum de gens : une des conclusions de l'étude citée dans l'article, c'est qu'une bonne part du gain observé provient du simple fait que des gens agissent, ce qui est rarissime par chez nous… |
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sp84200
Habitué
Inscrit le: 20 Juil 2012
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Posté le:
07 Jan 2013, 21:19 |
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Bonsoir,
Il est vrai que le message se complexifie pour le grand public avec "pas de ventilation" pour l'ACR classique et "ventilation" sur la ped/noyé/électrisé/intox...mais leurs proportions reste quand même mineure! Donc dans la majorité des cas les gestes seront plus simples, et dans une moindre mesure un massage + ventilation! Le grand public est surement capable de comprendre...et aux vu des résultats ça devrait se tenter! |
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Jerome1990
Passionné
Inscrit le: 26 Aoû 2010
Messages: 353
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Posté le:
08 Jan 2013, 10:45 |
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Rien de neuf en effet.
L'Europe n'est pas plus à convaincre, en revanche l'Europe (et la France) met juste des lustres pour modifier des GNR bien trop rigides. |
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