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MORBIHAN. 30 VOITURES INCENDIEES

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Avec six départs de feu l’origine criminelle ne fait guère de doute. À Vannes les dégâts sont considérables : six voitures détruites et 14 endommagées dans le sous-sol d’une résidence ! 80 personnes évacuées, 16 vont devoir être relogées. Plus encore, en début de nuit, dix voitures ont également brûlé à Auray et Pluneret !
Il est 5 h 30 du matin... Un violent incendie fait rage dans le parking souterrain des « Terrasses de Bernus », un immeuble résidentiel situé rue de Normandie, à Vannes, non loin des archives départementales. Très vite, un dispositif lourd est mis en place : une cinquantaine de sapeurs-pompiers, venus des centres de secours de Vannes, Surzur, Grand-Champ, Auray, Elven et Ploeren, un PC de direction sous les ordres du Colonel Carrer, directeur adjoint du Sdis et la cellule d’investigation de Lorient, spécialiste des reconnaissances en milieu confiné venue en renfort.
80 personnes évacuées
Immédiatement, policiers et pompiers s’engouffrent dans les étages pour réveiller les occupants et commencer leur évacuation, soit 80 personnes parmi lesquelles des personnes âgées. Certains, déjà réveillés par les odeurs avant l’arrivée des secours, ont eu le temps de s’habiller. Mais beaucoup, sortis du lit, n’ont le temps que d’enfiler une robe de chambre, avant de quitter leur logement. L’évacuation se fait dans le calme à la lampe torche car il n’y a plus d’électricité. « Je n’ai pas eu peur, explique Christian, un jeune résidant qui a pris en charge sa voisine de 86 ans. C’est le bruit qui m’a réveillé, à 6 h. Je pensais que c’était une voisine qui faisait son ménage » ! Pendant ce temps, dans le parking souterrain de 3.000 m² où la chaleur est intense, les pompiers luttent contre l’incendie qu’ils maîtriseront vers 7 h 45. Le bilan est lourd : 20 voitures sont touchées : six complètement détruites, 14 endommagées. Partout, les canalisations d’eaux usées en PVC ont fondu sous l’effet de la chaleur. Le réseau électrique est également hors-service.
Six départs de feu !
Dans les décombres encore chauds, les enquêteurs découvrent six départs de feu : un dans chacune des voitures détruites ! L’origine criminelle ne fait aucun doute. La veille, déjà, une série d’incendies suspects avaient nécessité l’intervention des pompiers : dans le local à poubelles d’un immeuble, à 500 m de là, et rue de Normandie un feu de camionnette s’était propagé à un coffret GDF, puis à une deuxième voiture et à la façade d’une menuiserie... Et dans la nuit du 16 au 17 mai, un incendie dans le sous-sol d’un immeuble du quartier du Bondon avait détruit quatre voitures et endommagé cinq autres... L’origine criminelle avait été confirmée.
Repli vers le gymnase de Kercado
En tout début de matinée, l’assistance aux occupants s’organise en présence du maire François Goulard. Une solution de repli rapide, proche mais provisoire est trouvée : le gymnase de Kercado où un petit-déjeuner est offert à 70 personnes. Michel, un retraité en robe de chambre raconte : « On a été réveillé vers 6 h. On est descendu et on a fait attendre ma femme dans une voiture de police. Je suis juste remonté avec un pompier me chausser et prendre les médicaments de ma femme. On est arrivé au gymnase vers 8 h où l’accueil était impeccable. On nous a réconfortés. On est inquiet pour notre voiture neuve. On ne sait pas si elle est encore en état » ? Une partie des résidants trouvera à se loger en famille ou chez des amis. Pour 16 personnes, la municipalité a mis en place un dispositif de relogement : neuf personnes au foyer de jeunes travailleurs de Ménimur, un couple au foyer des jeunes travailleurs du Méné et quatre couples à l’hôtel.

Source le télégramme.com. via le net