Forum Pompier : le forum dédié au métier de sapeur-pompier

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Tiens, il était encore là. Rien à faire chaque fois qu’il passe devant la caserne, il échappe à sa mère et il rentre dans la cour. Je sais que je devrais faire ma grosse voix et lui interdire une bonne fois pour toute car c’est dangereux quand les gars décalent. Mais je n’y arrive pas, rien à faire. Sans doute parce que finalement à son âge, j’étais comme lui, fasciné par les camions rouges. J’admirais les casques brillants et je n’avais qu’une envie le porter un jour.

Peut-être devrais-je faire comme le chef de la caserne de mon enfance avait fait ? Il m’avait tout expliqué, à quoi servait le dérouleur, les tuyaux. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’avais quoi, je ne sais plus 6 ou 7 ans, juste un peu plus que ce gamin. Mais j’étais comme lui, toujours en mouvement, la seule chose capable de me captiver suffisamment pour que je m’arrête c’était de voir un camion de pompier.

J’avais, je suis sûr le même regard émerveillé. Comme lui, je devais même avoir la bouche ouverte, comme lui rien n’existait plus à part les camions. Sa mère peut l’appeler, il ne l’entend pas. Il va encore prendre une claque sur les fesses, mais il s’en moque. Quand il s’éloignera, sa mère lui agrippant la main, il tordra le cou pour continuer à regarder le plus longtemps qu’il le pourra.

C’est dans une cour de caserne, comme celle-là, qu’est née ma passion. Dire que cela fait plus de 30 ans de ça et qu’elle est toujours là, pareille, aussi forte : l’envie de secourir, de vaincre le feu et aussi de toujours faire mieux. Le métier a bien changé depuis le temps, mais il reste des constantes, la passion et la force du groupe : l’esprit de corps mais plus que cela. On sait que l’autre peut un jour nous sauver ou l’inverse aussi indispensables et indissociables que les doigts d’une main.

Pas besoin de mots entre nous, non on peut se comprendre sans. Et puis quels mots pourraient traduire ce que nos yeux se disent en se croisant de retour de mission. On peut tout lire dans ce regard : la fatigue, la joie ou la tristesse suivant si l’on a vaincu ou perdu. Pas besoin de mots, une grande tape dans le dos suffit pour dire à celui qui reste sur un échec qu’on est là, une vraie famille soudée dans l’adversité mais qui sait aussi s’amuser...

« Bonjour, je peux récupérer mon fils ? »

Tout à mes souvenirs, j’avais oublié que je tenais le gamin par la main. La mère a les mêmes yeux noirs que son fils, dommage qu’elle ne me regarde pas comme lui : j’aurais aimé voir la même admiration dans ses prunelles sombres.

« Bonjour, vous allez faire des courses ?
- Oui. »
Ma question n’a pas eu l’air de la surprendre.
- Vous pouvez me laisser votre gamin, il a l’air d’être passionné, je vais lui faire visiter la caserne.
- Je ne voudrais pas vous déranger, vous avez autre chose à faire sans doute.
- Non, ça ne me pose aucun problème.
- Tu veux, Arthur ?
- Oué ! »

….

A suivre. Mais ce n'est pas forcément à moi d'écrire la suite ...

Trop dangereux de garder un gamin 1h à la caserne par les temps qui courent...

Bon ok, je suis déjà dehors ---------> [Section articles, "tout va mal, on peut plus rien faire, faut pas sortir de chez soi]

Big_sourire

En tout cas belle prose, c'est de vous???

Alex

Yes, c'est de moi, mais j'ai du mal à écrire la suite parce que pour la visite me manque des termes techniques ...

Salut,

Effectivement belle prose comme le dit brembored...

Pour la suite pourquoi ne pas l'écrire avec tes "termes" et l'envoyé à 1SP qui se ferà un plaisir de "corriger" quelques mots ?

En tout cas moi si tu veuxde l'aide je suis partant Wink

Thibaut

Me too

Ouais comme par hasard, hein, parce que c'est une jolie petiote hein...

J'suis sûr que j'aurais pas eu autant de propositions d'aide Big_sourire

Bon, de toute façon, s'il faut un interlocuteur pour les termes en engins, je pense que rien ne vaut le réf. Engin, non? :mrgreen:

Alex, poête amateur amoureux des camions :mrgreen:

Hum, suite à ces propos, le réf. matos ne peut qu'être tenu (et heureux) d'apporter son concours à la poursuite de l'écriture de ce récit... Big_sourire

Des questions déjà en tête Belladone ?

@+ Sap'Lal, coup de pression via mp... :mrgreen:

C'te bande de profiteur smile_uuh

Je n'aurais pas dû choisir d'appeler mon gamin Arthur dans le texte précédent. Arthur c'est le héros de mon roman que j'ai un peu de mal à finir d'écrire ... Arthur a 5 ans et est surdoué de son état et avec mon aide, il écrit son journal. Il est un tantinet belre et tout ce qu'il a trouvé comme titre à son journal c'est : les grands sont cons!

La suite de la visite en dessous.

- On y va Arthur ?
- Oui.
- Tu veux voir quoi d’abord ?
- Tout ! Je pourrais te demander des trucs, que tu m’expliques ?
- Oui

En avant pour la visite. Je commence par les véhicules de secours. Bon, je vois bien qu’à part l’ambulance les autres véhicules ne l’ont pas réellement intéressé. Mais pour les ambulances le VSAB et le VSAV, ça l’a passionné.

- C’est le brancard ? J’savais pas qu’il y avait des roues. Je croyais qu’il fallait le porter. Même que je croyais que c’était pour ça que les pompiers étaient vachement costauds.
- On le porte s’il faut aller chercher les personnes à l’étage mais après on roule.
- Chez moi l’escalier il est vachement petit, ça serait pas facile avec un brancard comme ça.
- Il nous arrive de descendre une personne sur une chaise ou même parfois on est obligé de passer le brancard par une fenêtre.
- Ils ont pas la trouille les gens quand ils se balancent dans le vide ? Remarque ça fait comme une balançoire.
- Tu as quel âge, Arthur ?
- Quatre ans et demi !
-Tu es grand et tu m’as l’air dégourdi pour ton âge.
- Normal !
- Pourquoi normal ?
- Normal que je sois grand et dégourdi puisque je veux faire pompier. Tu vois pas un pompier tout ptit, tout rikiki, qui serait golmon et qui aurait la trouille, un foie jaune quoi !
- Tu vas à l’école ?
- Oh, la visite n’est pas finie. L’école, on n’en parle pas et puis on y fait rien, que dal, nada que tchi ! Au moins avec toi, là, j’apprends des trucs.

Houlà, tout d’un coup, je me sens comme dépassé par les évènements. Je sens que la visite ne va pas être de ton repos avec cet asticot.

- Golmon ?
- Bin oué, golmon, mongol si tu préfères, j’espère que tu décarres plus vite quand il y a le feu … Non, en fait je sais, tu traînes trop sur ce forum : forum pompier.
- Comment tu connais, ça ?
- Je suis un pote à… de Belladone. Bella, elle rigole pas avec le français, chaque fois que je dis un truc pas en français, j’ai droit à un revers de fonds de court…Mais je l’aime bien, elle fait les meilleurs goûters du MONDE…Je te racont’rais si tu veux. C’est l’oxygène, ça ?

Bon, je retrouve le gamin du début, le passionné. Mais il n’est quand même pas banal ce môme, je sens qu’il n’y a pas qu’à lui que la visite va réserver des surprises.

Pas mal, pas mal. Y'est perspicace le gamin !

belladone a écrit:

j’espère que tu décarres plus vite quand il y a le feu …

C'est pas "décales" au lieu de "décarres" ?

A moins que ça ne soit fait exprès...

@+ Sap'Lal

C'est sympa smile_top

Je ne sais pas si tu cherches des conseils, des lecteurs (ou les deux), peut-être pourrais-tu "fluidifier" le style smile_hehe

En tout cas tu as fais le plein de correcteurs Big_sourire

Le Matou a écrit:

C'est sympa smile_top

Je ne sais pas si tu cherches des conseils, des lecteurs (ou les deux), peut-être pourrais-tu "fluidifier" le style smile_hehe

En tout cas tu as fais le plein de correcteurs Big_sourire

Fluidifier quel style parce qu'entre les deux c'est pas vraiment la même chose.

- Oui c’est l’oxygène.
- Là c’est le masque ?
- Oui, mais finalement tu en sais des choses.
- Oui je m’instruis en surfant sur net.
- Ah oui, sur le forum …
- Non, pas seulement. Je regarde partout. C’est bien mieux que la télé.
- Tu sais à quoi ça sert l’oxygène ?
- Oui pour aider à respirer, en fait on respire de l’air mais c’est de l’oxygène qu’on a besoin. Oups, ça doit pas être trop français, une chance que Bella n’est pas dans le secteur…
- Oui, on a besoin d’air pour vivre !
- Moi, je suis peinard.
- Pourquoi ?
- Sans arrêt, les gens ils...heu, les gens disent que je ne manque pas d’air.
- Heu Arthur, ce n’est pas exactement ça que ça veut dire.
- Pfff, je sais ! Tu me prendrais pas, par hasard pour un lapin de six semaines ? C’est ça un défibrillateur ?
- Oui ! Mais comment tu sais ça.
- Je joue au défibrillateur avec une copine chez ma grand-mère … Je prends les deux vieux fers à repasser et je les lui colle sur la poitrine… On se marre !
- Oui, mais tu sais comment ça marche ?
- Un peu mon n’veu ! En fait, les fers à repasser ça fonctionne comme deux électrodes et la différence de potentiel entre les deux fait un électrochoc, c’est comme l’orage mais en plus petit.
- Regarde ! Tu sais ce que c’est ?
- Ça ressemble à des électrodes d’éléctrocardio mais en plus gros.
- Et bien, tu vois, c’est ça qui remplace les fers à repasser.
- Ça existe plus alors les fers ?
- Non.
- Je suis déçu ! Je trouvais ça marrant les trucs qui ressemblaient à des fers à repasser…
- Là c’est un défibrillateur semi-automatique.
- Ah ? Pourquoi semi ?
- Parce qu’il ne déclenche pas l’électrochoc mais il dit quand il faut appuyer sur le bouton.
- Yes, j’ai pigé. Merci Cap’taine. T’es sympa comme mec, toi ! T’es marié ?
- Non. Pourquoi ?
- Tu voudrais pas épouser Bella ? J’arrive pas à la caser !
- Il faudrait qu’elle soit d’accord.
- On dirait que tu la sauverais et comme ça, hop elle serait raide amoureuse !
- Oh, gamin, à quoi tu penses… Il faudrait qu’il se passe quelque chose de grave pour que je la sauve.
- Oué comme un incendie par exemple.
- Hein ?
- T’as pas besoin d’avoir peur, j’aime déjà pas l’odeur du cramé c’est pas pour foutre le feu.
- Le cramé ?
- Oué, ma mère elle est nulle en bouffe pas comme la Bella. Ma mère, sa spécialité c’est l’omelette norvégienne au bœuf, je t’essplique c’est cramé dessus et dessous mais c’est encore gelé à l’intérieur.
- Pourquoi tu voudrais qu’elle se marie Bella, elle n’a peut-être pas envie ?
- Oué bin si elle avait un mec, elle me lâcherait peut-être les baskets au lieu de faire gaffe à comment je cause.
- Je croyais que tu aimais ses goûters.
- Oué, et elle aussi je l’aime bien mais t’as l’air d’un bon mec, donc si tu venais habiter à côté de chez moi, je pourrais te demander de venir tous les jours à la caserne.
- Tu pourras devenir jeune sapeur pompier …
- Ah oué ? A quel âge ?
- 10 ans !
- 10 ans ? Mais tu ne te rends pas compte 10 ans … Par contre le dépendeur d’andouilles il pourrait.
- Le quoi ?
- Mon frère Alex, il est grand alors je l’appelle le dépendeur d’andouilles. Y a des pompières à la caserne ?
- Oui, quelques unes.
- Elles font du 90C ?
- Quoi ?
- Oui, parce que si elles font pas du 90C, le frangin il viendra pas. Y a que les meufs qui l’intéressent.
- Mais on les appelle pas les pompières, elles sont sapeurs pompiers comme un homme.
- Dis ? Jusqu’à quel âge on peut être pompier ? Parce que le père Martin notre voisin il est plus de la première jeunesse ! Pff il a au moins 70 ans.
- Ah non on ne peut plus être pompier à cet âge-là !
- Pourtant le père Martin, il est encore pompier ! Même que chaque fois qu’on lui demande comment il va, il répond : « Pompier, bon œil ! »
- Heu, je ne crois pas qu’il dise ça !
- Ah ?

A ce moment mon bip se déclenche, j’explique au gamin que c’est un départ pour un feu. Je le confie rapidement à la femme d’un collègue qui arrivait dans la cour et me voilà parti.

Bon alors? Je fais une suite ?