olivier1973
Passionné impliqué
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Posté le:
02 Aoû 2007, 09:48 |
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Bon a priori cet article n'est pas passé sur le forum... Lu sur Club Corsica :
Le blues du pompier volontaire
La guerre a éclaté entre les pompiers volontaires et le SDIS de Corse-du-Sud, dont les syndicats dénoncent les dysfonctionnements.
- Début juillet, à la différence des années passées, les pompiers volontaires de Corse-du-Sud qui interviennent dans le rural, n'étaient pas en poste de garde au bord des routes ou des chemins. Et ne jouaient donc pas ce rôle de vigie de rigueur pour repérer le moindre début d'incendie et intervenir le plus rapidement possible. Motif : ils voulaient alerter leurs responsables hiérarchiques et la population de leur manque de moyens techniques et financiers. Sur le fronton de la caserne de Vero, située au bord de la nationale 193 qui relie Ajaccio à Bastia, on pouvait d'ailleurs lire : « Centre de secours en péril. Population en danger. »
Là-bas, les jeunes volontaires expliquaient : « On ne touche que 33 euros d'indemnité pour douze heures de garde (2, 80 euros de l'heure) et notre transport jusqu'à la caserne ainsi que nos repas sont à notre charge. Tout cela sans toucher la moindre indemnité supplémentaire lorsqu'on est en intervention, ce qui figure pourtant dans le règlement et d'ailleurs est appliqué sur le continent. » Ils dénonçaient aussi le manque d'équipement de protection individuelle, casque compris, et la vétusté d'une partie de leur matériel, dont leurs véhicules d'intervention. Tout cela n'incite pas les pompiers volontaires qui travaillent par ailleurs, à faire des efforts pour être présents le plus possible. Et décourage les candidats qui, par surcroît, ne peuvent bénéficier d'une formation sérieuse. Tous disent la même chose : « Au départ, on ne fait pas ça - compte tenu des sommes touchées ! - pour l'argent, mais par passion. Mais, vu la situation, on est de plus en plus démobilisés. » Même si une partie d'entre eux compte sur cette expérience sur le terrain pour passer un concours afin de devenir pompier professionnel.
En ce qui concerne les « vacations » (indemnités), les pompiers volontaires de Corse semblent en effet les plus mal lotis puisqu'ils ne touchent qu'environ 41 % de la moyenne du montant des vacations nationales. Dans les Yvelines, par exemple, leurs collègues perçoivent 75 % du montant de cette moyenne nationale. Et ce alors que les risques d'incendie sont évidemment beaucoup plus importants en Corse.
C'est cette situation qui, il y a un an, avait déjà fait l'objet de revendications auprès des responsables du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS), lequel avait promis de régler le problème. Ce qui, jusqu'à cet été, n'a pas été fait. Et c'est ce qui a poussé les pompiers volontaires de Corse-du-Sud à se révolter et à demander une rencontre avec leurs responsables. Rencontre qui a finalement eu lieu de 13 juillet, en l'absence du « patron » du SDIS, le conseiller général Michel Pinelli, mais en présence de son adjoint, le colonel Salinesi. La réunion, à laquelle participait une délégation de sept pompiers représentant les neuf centres de Corse-du-Sud, n'a rien réglé. « Le colonel nous a d'abord proposé de mettre en place des groupes de travail d'ici la mi-août, ce qui ne faisait que renvoyer le problème » ont expliqué les délégués. « Et devant notre insistance et la menace de voir les pompiers volontaires ne plus sortir leurs véhicules ou de ne plus venir à la caserne, il a renvoyé l'affaire à un examen, le 26 juillet, par le conseil d'administration du SDIS. »
Et le lendemain, alors que le colonel Salinesi affirmait à Corse-Matin que le dispositif de campagne des feux de forêt était opérationnel, les pompiers volontaires, eux, décidaient de ne plus « sortir », et même de quitter les casernes, en se contentant d'assurer un service minimum de secours pour la population. A la mi-juillet, au moment du « bouclage » de Corsica, nous n'étions sans doute qu'au début du conflit...
Il semble que ce différend, risquant de devenir dramatique durant la saison estivale, illustre les dysfonctionnements du SDIS de Corse-du-Sud. C'est en tout cas ce que dénonçaient, bien avant l'été, les syndicats des pompiers, notamment le STC et la CFDT. Cette dernière souhaitait alors « attirer l'attention des pouvoirs publics sur l'état d'impréparation caractérisé de l'Établissement public consécutif à la désorganisation tant opérationnelle que prévisionnelle ». Indiquant « l'absence de cohésion décisionnelle, le désintéressement des élus et des administrateurs constatés à chaque conseil d'administration en présence de l'autorité préfectorale, le traitement en catimini des dossiers parfois sous l'influence de groupes de pression, l'organigramme fantaisiste et virtuel, les ordres d'opération et les consignes opérationnelles non diffusés ». Le « non-respect des dispositions réglementaires, notamment en matière d'indemnisation des sapeurs pompiers volontaires » arrivant comme la cerise sur le gâteau.
Des accusations inquiétantes à propos desquelles nous aurions voulu interroger Michel Pinelli, le responsable du SDIS, qui ne nous a pas répondu.
Gilles Millet |
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GI
Passionné accro
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Posté le:
02 Aoû 2007, 11:09 |
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Impossible de se faire un avis. La Corse c'est compliqué. Beaucoup de non-dits...
A suivre en tout cas...
Concernant la rémunération des gardes postées :
Beaucoup de disparités...
Certains appliquent bel et bien 35% en journée, soit le seuil mini autorisé... déduites des heures d'intervention...
tel autre : 45% en journée, déduites des heures d'inter, mais appliquent 30 min forfaitaire de plus pour chaque inter débutée, au titre du reconditionnement...
Enfin j'en connais 1 qui rémunère les gardes postées à 75% (journée) et ne déduit pas le temps d'intervention. Et là, mon avis perso, c'est que c'est la porte ouverte au salariat déguisé, car un spv disponible est susceptible de gagner plus qu'un spp en travaillant autant ! Quelque part, il faut alors percevoir le spv comme une main d'oeuvre intérimaire, qui est plus chère car c'est le coût de la flexibilité, effet involontaire de la politique de rémunération du sdis, validée par la casdis ! Et là, les pros ont quand même le droit d'être déboussolés.
Il paraît que le forfait intégral (genre 120 euros par garde) existe à certains endroits, bien qu'il serait sensé ne plus être autorisé.
Inutile de dire que tout cela joue indéniablement un rôle dans l'assiduité des spv (et spp double statut, ne les oublions pas) aux gardes postées.
gi |
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