Predator
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14 Aoû 2007, 11:56 |
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Cette affaire est incroyable..... Je n'en ai même pas entendu parlé... et vous?
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Sur la ligne 170, un blessé après l’étrange «zigzag» du bus
Frédéric a été fauché par un véhicule de la RATP dans la banlieue de Paris. Il s’interroge sur le coup de volant du chauffeur et la lenteur de la police.
Par Karl Laske
QUOTIDIEN : mardi 7 août 2007
«Mais il est où le bus ?», a hurlé Kevin. Dans la foule, quelqu’un lui répond que le bus a continué sa route. Qu’il ne s’est pas arrêté. Le vendredi 6 juillet, vers 19 heures, Kevin s’est précipité au secours de son ami Frédéric, fauché par un bus de la ligne 170, devant la gare de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)). «Devant moi, la rue était vide, il n’y avait pas une voiture, dit Kevin. Je suis resté une minute ou deux à tourner autour de Frédéric, sans savoir quoi faire. Toute sa jambe était en charpie, j’avais jamais vu ça de ma vie. Les gens étaient médusés. Je me revois en train de crier sur eux.»
Grièvement blessé à la jambe, et toujours hospitalisé, Frédéric, un jeune Guadeloupéen de 27 ans et ses amis ne s’expliquent toujours pas la disparition du bus, le coup de volant inexpliqué du chauffeur, ni l’attitude des policiers de Saint-Denis, qui ont refusé de prendre sa plainte durant plus d’une semaine après les faits. Sans toutefois mettre en cause le blessé, la RATP évoque «une affaire classique d’un machiniste victime d’une agression». Le chauffeur «aurait appelé son encadrement pour dire qu’il venait de se faire agresser». Mais il aurait omis de signaler l’accident qu’il avait causé, comme la présence d’un blessé. Il n’aurait déposé plainte pour «violences» que le mardi suivant.
Flash-balls. «Je traversais, et j’ai vu le bus arriver vers moi, raconte Frédéric (1). Je lui ai fait signe. J’ai essayé de l’éviter, mais il s’est déporté dans ma direction. Il m’a percuté, et après il m’a roulé dessus.» Assommé par la douleur, Frédéric est «traîné sur plusieurs mètres». Il voit sa jambe «ouverte en deux». Il entend les passants qui le croient mort. Son ami Kevin parvient à lui faire un, puis deux garrots. Les policiers arrivent peu après. «Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai vu la police se mettre en rond tout autour de moi, dit Frédéric. Ils avaient des flash-balls, ils contrôlaient les gens qui étaient là. Mais ils ne m’ont pas porté secours. Kevin m’a gardé éveillé en me donnant des claques jusqu’à l’arrivée des secours.» Selon Kevin, les pompiers n’arrivent sur place qu’après quarante minutes d’attente.
Les policiers croient sûrement à «l’agression». Sur place, les témoins n’ont rien vu de tel. «Il n’y avait pas d’altercation. J’ai vu le jeune homme qui traversait normalement et le bus lui a roulé dessus, explique Shainane, une jeune femme présente. Tout le monde s’est précipité pour voir, et le bus est parti.» Seul incident dont Frédéric se souvienne, un malentendu survenu quelques minutes auparavant à la caisse du Franprix. Une dame s’était mise en colère contre lui parce qu’un client l’avait laissé passer devant lui. Elle serait montée dans le 170. Difficile d’y voir la cause de l’accident.
«En tout cas, les témoins ont vu le bus zigzaguer pour suivre le chemin de Frédéric», dit Kevin.
Mais la police ne court pas après les témoignages. Alors qu’ils se présentent très vite à l’hôpital pour vérifier l’alcoolémie de Frédéric, les policiers ne viennent l’entendre qu’une semaine plus tard. Frédéric pourtant appelle deux fois le commissariat de Saint-Denis. «Je leur ai téléphoné dès le samedi, explique-t-il. Ils m’ont répondu que la brigade routière ne travaillait pas le week-end. J’ai donc rappelé le mardi après-midi, en présence de ma femme, d’un ami et d’un infirmier. Le policer m’a dit qu’il ne pouvait pas venir prendre ma déposition. Et il a fini en me disant : Rétablissez-vous bien et allez vous faire enculer. Mon ami s’est précipité au commissariat pour savoir qui m’avait parlé comme ça. Il n’a pas réussi à savoir.»
Résultat : des policiers qui refusent de recueillir sa plainte, un autre qui l’insulte, et une enquête qui ne démarre pas : les proches de Frédéric décident de prendre un avocat. Me Patrick Arapian écrit au parquet de Bobigny. Son courrier provoque l’ouverture d’une enquête préliminaire. «Le parquet n’était pas informé, s’indigne l’avocat. La police avait fait barrage . On est dans le 9-3 . On dirait un monde à part. On mise sur le fatalisme de la population. On espère que les gens ne diront rien.»
Deux policiers viennent finalement recueillir la déposition de Frédéric à l’hôpital une semaine après l’accident. Il leur annonce son intention de déposer plainte. «Ils ont voulu passer cette affaire sous silence, assure Kevin. C ’est leur boulot d’effectuer les constatations, quand il y a des accidents de la route. Et là, ils n’ont rien fait, pourquoi ?»
Frais médicaux. Agent administratif à l’université de Jussieu pendant quatre ans, Frédéric s’apprêtait à retourner s’installer en Guadeloupe, avec sa famille, le 19 août. Déjà inscrits à l’école, ses quatre enfants vont partir quand même. Tout en admettant qu’une «roue arrière d’un 170» était bien en cause, la RATP n’a pris aucun contact avec le blessé, ni avec ses proches. Toujours hospitalisé aujourd’hui, Frédéric assume, seul, les frais médicaux. «C’est scandaleux, commente Me Arapian, si le préposé fait un accident, son employeur doit se manifester, d’autant qu’il sait qu’il y a quelqu’un dans un état critique. Finalement, on ne dit rien pour voir ce qui va se passer.»
(1) Vidéo de son interview sur http://indociles.blogs.liberation.fr
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16 Aoû 2007, 16:31 |
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Je sais, mais quand l'info vient de libé ou l'huma qui ne sont pas connus pour des journnaux à sensations, le doute existe!
Maintenant il faut voir, mais ce ne serait pas étonnant que les journalistes "indépendants", ayant grande presse, aient "volontairement" mis l'info de côté, comme cette histoire incroyable d'un Président d'une grande nation qui aurait eu un "malaise" lors d'une réunion du G8.
Alors sans entrer dans la thèse du complot, je me dis que cette histoire incroyable a put avoir lieu, et que, pour préserver la paix sociale, elle a pu être mis aux oubliettes.... SIMPLES SUPPOSITIONS
Bien? pas bien?....
inquiétant? |
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