olivier1973
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21 Jan 2008, 08:09 |
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Article publié dans Ouest France le 20 janvier 2008.
Les pompiers de la Manche ont un corps infirmier
Particularité du département, le service de santé et de secours médical peut ainsi accueillir des étudiants de la régionet d'ailleurs en stage de santé publique.
« Double mission pour le 3SM. » non, ce n'est pas le titre du nouveau James Bond ! Mais un résumé des vocations du Service de santé et de secours médical (3SM) des sapeurs-pompiers. « Car, d'une part, nous nous occupons de la santé des pompiers, explique le docteur Jean-Marc Kah, colonel médecin-chef du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de la Manche, où il est responsable du 3SM. Et de l'autre, du secours médical aux populations. »
Pour assurer toutes ces missions, il peut s'appuyer sur des professionnels de santé pompiers volontaires, mais aussi sur des pompiers professionnels par ailleurs médecins, pharmaciens, vétérinaires et - cas particulier du département - infirmiers.
Le colonel Kah a créé dès son arrivée à la tête du 3SM, en janvier 2003, un corps d'infirmiers. Ainsi, trois infirmiers pompiers professionnels encadrent la soixantaine d'infirmiers pompiers volontaires. « Ce qui nous a permis de mettre en place une réponse graduée en fonction du degré de gravité de l'intervention, souligne le médecin-chef. Nous gardons en réserve les médecins pour des interventions plus importantes. » Actuellement, le Sdis de la Manche peut compter sur 44 médecins pompiers volontaires... et un seul médecin pompier professionnel, en la personne du docteur Kah. Les deux autres postes au 3SM sont toujours vacants.
Plus facile de trouver un infirmier qu'un médecin
Autre intérêt de ce corps d'infirmiers pompiers professionnels, « nous pouvons accueillir des élèves-infirmiers, dans le cadre de leur stage de santé publique ». Une trentaine d'étudiants passent chaque année entre quatre et six semaines, dans les centres de secours de Saint-Lô, Cherbourg et Valognes. « Ils viennent des instituts de formations en soins infirmiers de la Manche, mais aussi de l'Orne et du Calvados, où ce corps infirmiers n'existe pas. Nous avons aussi des étudiants d'Ille-et-Vilaine. »
Le colonel n'accepte que les candidats ayant validé leur deuxième année de formation, « ce qui signifie un certain niveau de connaissances. Par ailleurs, je fixe au préalable un objectif pour leur mémoire de fin de stage ». Récemment, une étudiante d'Avranches s'est intéressée aux infections nosocomiales pouvant être contractées dans l'environnement pre-hospitalier : « Ces échanges peuvent être aussi bénéfiques aux pompiers », reconnaît le docteur Kah.
Généralement, les étudiants sont motivés par un projet de carrière. « D'autant qu'aujourd'hui, poursuit le colonel, il est plus facile de trouver un infirmier pompier professionnel qu'un médecin pompier professionnel. Pour un poste à pourvoir d'infirmier, j'aurais vingt candidatures, mais aucune pour un poste de médecin. Sans doute responsabilités et sollicitations font peur. »
Durant leur stage, ces étudiants peuvent être autorisés à effectuer certains gestes techniques, durant une intervention. « Une manière d'apprendre toutes les contraintes de la profession, insiste le docteur Kah, telles que les techniques de sécurisation de certains gestes, comme lors de la pose d'une perfusion. De même, ces étudiants pourront, grâce à ce stage, mieux comprendre ce qui s'est passé en amont, lorsqu'ils seront en activité et réceptionneront une victime à l'hôpital. »
Nathalie LECORNU-BAERT. |
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