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TiMat
Vétéran
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Posté le:
08 Juin 2007, 13:46 |
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Oui c'est clair... La gestion du stress post-inter passent parfois pour certains dasn les medocs, d'autre c'est l'alcool.... Chaud chaud quand meme... : / |
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Minipinpon
Vétéran
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Posté le:
08 Juin 2007, 14:09 |
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Tu peux aussi en parler au doc de ton secteur voir de ton centre. Sinon voir ton médecin de famille qui peux te prescrire quelque chose pour t'aider à passer le cap difficile que l'on vit après ce genre de situation.
Mais on oubli pas, on apprend à vivre avec. parfois difficilement ......... |
_________________ Crêpe 1, chouchen 2 + gnole et toujours debout
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brembored
Référent ENGINS
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Posté le:
08 Juin 2007, 14:29 |
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Minipinpon a écrit: | Sinon voir ton médecin de famille qui peux te prescrire quelque chose pour t'aider à passer le cap difficile que l'on vit après ce genre de situation. |
Mouais bof
Si on peux éviter de recourir à ce genre de chose.
On est une équipe, voire même une famille, au moins à l'échelle locale, il faut s'appuyer sur le SSSM et ça...
Les français sont déjà assez gros bouffeurs de ce genre de choses.
On reporte le problème : aujourd'hui bibine, demain cacheton.
Je pense qu'il faut chercher du côté des voies spécialisées dans le soutien pour ne pas voir de nouvelles addictions apparaitre.
J'espère qu'on aura des news de pompier04 sur ce qu'il a fait ensuite. |
_________________ Sauvons les CPI http://opti-secours.over-blog.fr/ |
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mim
Passionné accro
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Posté le:
08 Juin 2007, 15:08 |
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brembored a écrit: | Minipinpon a écrit: | Sinon voir ton médecin de famille qui peux te prescrire quelque chose pour t'aider à passer le cap difficile que l'on vit après ce genre de situation. |
Mouais bof
Si on peux éviter de recourir à ce genre de chose.
On est une équipe, voire même une famille, au moins à l'échelle locale, il faut s'appuyer sur le SSSM et ça...
Les français sont déjà assez gros bouffeurs de ce genre de choses.
On reporte le problème : aujourd'hui bibine, demain cacheton.
Je pense qu'il faut chercher du côté des voies spécialisées dans le soutien pour ne pas voir de nouvelles addictions apparaitre.
J'espère qu'on aura des news de pompier04 sur ce qu'il a fait ensuite. |
Je suis tout à fait d'accord avec toi : prendre des cachetons ne fait que masquer le problème, et ça risque de le rendre ensuite dépendant à ce genre de cochonnerie. A mon sens aussi le mieux est d'essayer de traiter la cause en en parlant avec un médecin, un ou des sp avec qui il est plus proche, ou autre. Il faut évacuer ce stress, les médicaments ne sont qu'un cache misère.
Bon courage à toi pompier04, dur dur ce genre d'inter, difficile de remettre un pied dans le vsab après ça. |
_________________ La culture c'est comme la confiture : moins on en a, plus on l'étale |
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Minipinpon
Vétéran
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Posté le:
08 Juin 2007, 15:13 |
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lisez bien : je dis que cela aide à passer le cap, il est évident que tout seul ça sert à rien, mais avec une aide psychologique, cela permet effectivement de dormir au moins, ce qui doit pas être évident pour pompier04. Alors après oui y' ades risques de dépendance, mais vous me faites marrer, les médicaments bien utilisés ne rendent pas dépendant.
c'ets comme la morphine, ça rend dépendant que si c'est détourné de son usage médical d'antalgique ! |
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babou35
Invité
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Posté le:
08 Juin 2007, 15:17 |
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Minipinpon a écrit: |
c'ets comme la morphine, ça rend dépendant que si c'est détourné de son usage médical d'antalgique ! |
Euh, juste un petit HS pour dire qu'on m'a prescrit de la morphine (en perf je précise) lors d'une hospitalisation (environ 2 semaines)...
Malgré moi et son rôle d'antalgique, on en devient vite dépendant sans s'en rendre compte (le corps lui-même plus précisemment) !
J'ai du passer une semaine de plus à l'hosto pour arrêter en douceur le traitement (je suis passée à des antalgiques codéïnés puis normaux ensuite), et je m'en souviendrais... J'étais malade à crever, je ne mangeais plus, j'étais d'un humeur massacrante etc !
Alors qu'à la base c'était pour me faire oublier la douleur Mouarf
Mon corps c'était habitué malgré tout et pourtant les dosages étaient normaux !
Citation: | Dépendance : un syndrome de sevrage peut apparaître.
Apparition d’une dépendance physique et du syndrome de sevrage avec toutefois, à dose moyenne, un effet énergique et euphorique suivi par une phase d’angoisse et de manque. |
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mim
Passionné accro
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Posté le:
08 Juin 2007, 16:07 |
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Minipinpon a écrit: | . Alors après oui y' ades risques de dépendance, mais vous me faites marrer, les médicaments bien utilisés ne rendent pas dépendant. |
Mouais, bien compris ce que tu voulais dire seulement comme le dit Babou, la dépendance ça arrive tellement vite, et puis, faut trouver un médecin assez intelligent qui veille à ce que son patient ne devienne pas dépendant, et ça, franchement, c'est déjà pas facile (moi, une dent contre les généralistes??? Nan......)
Et pis après, n'est ce pas la facilité de se dire : je prends des medoc, ça va, pas besoin d'aller gratter là où ça fait mal...... |
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petit pompier de nyons
Passionné
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Posté le:
08 Juin 2007, 20:34 |
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Soir !
Pour faire partie de la vie courante d'un SP, c'est sûr que ça fait partie de la vie courante d'un SP.
Et c'est sûr qu'on ne peut pas réellement se faire une idée sans l'avoir vécut !
Je pense que lorsque ça sera à mon tour ça va faire un grand choc.
Personne n'est impassible face à la mort. |
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Minipinpon
Vétéran
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Posté le:
08 Juin 2007, 20:40 |
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tout dépend de la mort. Quand ton premier ACR est sur un homme de 96 nas, c'est moins traumatisant que ce qu'à vécu pompier04 qui je pense doit frôler le summum de l'horreur ! |
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pompier04
Nouvelle recrue
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Localisation: 04
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Posté le:
01 Oct 2007, 16:02 |
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non tu ne peu pas y etre indifferent car tu est au coeur de l'action et que tu sauve une personne qui a la base est vivante |
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greg
Vétéran
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Posté le:
01 Oct 2007, 16:03 |
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Kroenen
Nouvelle recrue
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Localisation: PACA
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Posté le:
27 Oct 2007, 00:07 |
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Pour ma part j'en ai deja fait plusieur mais il ne m'est jamais arrivé d'être choqué ou d'en garder un quelconque traumatisme.
Je ne sais pas ce qu'a vecu Pompier04 mais ça semble grave de ce que vous dites.
En ce qui me concerne lorsque j'arrive sur un Delta Charlie Delta il y a comme une coupure et aucun sentiment ne prend le dessus sur ma concentration, je sais qu'il faut faire vite et bien et après la seul chose qui compte c'est de le ramener ou de tout faire pour.
Si cela ne marche pas et ca a deja été dis il faut ce dire qu'on a fait tout ce que l'on peut, parfois c'est plus dure que d'autre mais si vous sentez que ça prend le dessus evacué et parlez en avec le CA ou vos collegues une fois au CS.
Le meilleur psy c'est l'équipe soudée.
Puisque le topic est également qu'elle intervention nous avons fait et bien j'avoue que celle ou les personnes n'était pas en bon état c'est sur les motard, souvent mal équipés et en exces de vitesse.
Pour la petite anecdote, nous partions pour AVP 1 deux roues et lorsque nous sommes arrivé il y avait un camion a l'arret, stationné et a l'arrière un plate forme avec des verin pour la faire descendre comme sur les camions de livraison.
sous le verin de gauche il y avait une moto encastré et qui etait bloqué sur ces roue , le motard avait une jambe sur la moto bloqué je ne sais comment et le reste du corp basculé en arrière, le casque etait au moins a 5 metres.
Sans perdre de temps nous l'avaons degagé, pose du collier et debut de la RCP.
Tout autour de nous des pecors qui était là depuis l'accident et qui n'avais pas bougé le petit doigt, c'est ça qui me fou la haine et non le fait que je ne ramenne pas quelqu'un.
Ils sont rester jusqu'au bout par curiosité pour pouvoir en parler a table le soir.
Lors de la RCP le sang sortait par la bouche et le nez, l'ambulance de réanimation est arrivé et a annoncer le decès, car cela ne servait plus a rien la cage toracique était cassé par l'impacte contre le verin et les organes explosés.
L'on pourrait ce dire qu'il n'avait que 40 ans etc... mais c'est peu etre dure pour certain mais il faut dans ce metier mettre du recul meme si certaine choses vous touches plus que d'autres.
Cela va peu etre en etonné certain ou en faire marré d'autre mais ce qui me touche le plus c'est lorsque cela touche des animaux, mutilé par l'homme ou meme des gosses de part leur innocence.
Mais en aucun cas il ne faut rester focalisé sur votre inter.
PS : parfois il y en a des cocasse comme celle du drogué qui est assis et meur dans cette position et que l'on retrouve le lendemain assis en rigidité.
Le médecin l'a pris et mis sur le dos et il était encore assis, c'est pas fréquent
allé pas de prise de tete on reste pro ;) |
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brembored
Référent ENGINS
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Inscrit le: 07 Juin 2005
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Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le:
28 Oct 2007, 09:18 |
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Kroenen a écrit: | PS : parfois il y en a des cocasse comme celle du drogué qui est assis et meur dans cette position et que l'on retrouve le lendemain assis en rigidité.
Le médecin l'a pris et mis sur le dos et il était encore assis, c'est pas fréquent |
Tu mets le doigt sur un truc intéressant.
A force d'en faire, on ne perd pas la gravité de la mort, ça reste un évenement que l'on sait grave.
Et pourtant, peut-etre pour dédramatiser, on arrive parfois à y trouver du cocasse, voire sourire sur inter (sauf si famille sur place ou témoins, bien sûr).
J'me rappelle d'un collègue qui, en ouvrant une porte, avait pris une baffe par un pendu coincé derrière, et ça avait fait rire entren ous.
Sans doute pour extérioriser (pour mémoire, le rire est en fait une réaction de peur : on rigole car on ne voudrait pas que ce qui est arrivé à l'autre nous arrive...)
J'espère que ça ne choquera pas les jeunes qui n'ont pas fait de DCD, ou un ou 2, et qui sacralise encore ce genre d'inter.
On ne sourit pas à chaque inter de ce genre, loin de là, croyez moi...
Il faut pouvoir prendre du recul pour ne pas ramener les difficultés rencontrées en inter à la maison.
Alex |
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Minipinpon
Vétéran
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Localisation: 78
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Posté le:
28 Oct 2007, 09:56 |
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Citation: | PS : parfois il y en a des cocasse comme celle du drogué qui est assis et meur dans cette position et que l'on retrouve le lendemain assis en rigidité.
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Ca me rappelle l'effet de l'O2 sur un tox en arrêt ventilatoire.
Vraiment lève toi et marche. 2 insufflations et le gus se réveille limite à t'en mettre une dans la gu**le.
Mais là on est HS total |
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kermit
Passionné accro
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Posté le:
28 Oct 2007, 10:31 |
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salut
j'aimerais revenir sur un point soulevé par Kroenen qui me parait essentiel quand il dit le meilleur psy c'est l'équipe soudée
OUI et il faut bien en avoir conscience. le premier soutien psychologique sera celui apporté par l'équipe qui est intervenue immédiatement après l'inter. une réunion pour en parler, débriefer le terme est devenu courant et tout le monde désormais sait de quoi il retourne
débriefer en équipe a plusieurs avantages, on verbalise nos ressentis ensembles. on fait passer de l'inconscient au conscient le fait que cette inter était particulière et surtout que nous ne sommes pas les seuls à l'avoir trouvée dure. c'est important. bien sûr ça ne rends pas plus douces les images de corps mutilés mais on prends conscience du caractère "normal" de notre réaction. NON nous ne sommes pas seuls à avoir été choqués par ce que nous avons vus, par le contexte
après chacun réagit en fonction de son vécu, untel trouvera insupportable le fait de voir des pékins jouer les vautours (plusieurs options tendez un drap, faites dégager les connards par les forces de l'ordre ou faites tenir la perf par un des gorets effet garanti...) untel ne supportera pas les inter concernant un motard etc,...
on réagit en fonction de nos vécus et lors d'inters dures, ils remontent à la surface
alors oui débriefer en équipe est une excellente première réponse pour tenter de prévenir le stress post traumatique du sauveteur.
mais l'action ne se limite pas au retour d'inter immédiat. il est intéressant également d'organiser un débriefing plusieurs jours après l'inter si le besoin s'en fait sentir et c'est là que c'est très subtil et que le SSSM va revenir sur le devant de la scène. à nous SSSM de détecter les signes évocateurs et de proposer un nouveau débriefing collectif ou individuel si la réunion des personnels est impossible rapidement.
il faut bien avoir conscience d'un truc, notre vécu perso en inter s'appuie sur ce que nous sommes au quotidien c'est à dire dans notre vie hors kermel aussi. vivre une paternité puis faire une inter gore concernant un gamin ça laisse des traces (j'en parle en connaissance de cause) nous ne sommes pas des machines à secourir nous restons humains et en celà il faut accepter le fait que nous ayons tous nos limites. certains ne sont pas encore aller les tutoyer, d'autres si
à distance le fait d'avoir vécu des choses difficiles et de les avoir surmontées en équipe est une aventure humaine vraie. réfléchissez sur cette petite phrase : tout ce qui ne tue pas rends plus fort. pas évident sur le coup mais à terme on en ressort grandi en quelque sorte et l'équipe elle aussi en ressort avec une cohésion parfois telle que le simple fait d'échanger un regard avec un des intervenants suffit pour vous faire comprendre.
le SSSM est là bien sûr pour vous éviter autant que possible d'avoir à tomber dans la prise de médocs ou l'addiction à l'alcool ou au canabis par exemple. je sais que certains trouvent refuge dans ces substances après avoir vécu des inters très dures. même si je suis farouchement opposé à l'idée de voir un SP picoler à outrance ou fumer son pétard, dans ce cas là je comprends les mécanismes qui l'ont fait basculer et je dirais qu'avant de le juger je lui tendrais la main. ne l'oubliez pas, ne jugez pas sans savoir
les personnes qui font la démarche d'aller voir un psy en retirent très très souvent des bénéfices. et pas forcément là où ils s'y attendent. le point de départ de la demande c'est une inter dure et au final ils ont règlé le souci que leur posait l'inter et abordé et même règlé des problèmatiques beaucoup plus personnelles. assurément utile...
je reste persuadé que le meilleur psy (en dehors de l'équipe d'inter ) doit être un psy familier de l'institution des sapeurs pompiers. il doit être familier avec nos fonctionnements afin d'être à même de comprendre nos contextes de travail et être en mesure de nous apporter son soutien de professionnel de manière optimale
merci à Kroenen pour la pertinence de sa remarque qui m'a permis de faire le point sur cet aspect des choses
à plus |
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