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15 Aoû 2008, 07:46 |
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En recherchant le code ethique de la BSPP, je suis tombé sur ce site:
Général CASSO
1963-1970 : 7 ans et six mois à la tête des sapeurs-pompiers de Paris, un record, mais surtout 36 années au service de la France, 18 campagnes. Telle fut la carrière militaire du général Casso, né le 27 août 1912 à Velmanya (Pyrénées-Orientales).
Major de l'école des Mines d'Alès, ingénieur diplômé de l'École des Travaux Publics, réussi le concours de la préparation militaire supérieure, il est appelé le 15 octobre 1934 comme sous-lieutenant dans l'Arme du Génie.
Après un stage d'application à Versailles, il est pontonnier en Avignon avant d'être affecté à la construction de la ligne Maginot où il sert en situation d'activée.
Commandant du Génie de l'ouvrage de Rohrbach, il y sera fait prisonnier le 2 juillet 1940, n'ayant pas cessé le feu le 25 juin. Évadé le 15 septembre, il entre dans la Résistance le 1er février 1941 et s'y distingue particulièrement dans plusieurs réseaux des Forces Françaises de l'Intérieur.
Chef de mission auprès de l'armée Américaine, il est cité à l'ordre de l'Armée, entre en Allemagne en 1945 avec un corps d'armée Américain et a la joie de retrouver vivant son père déporté depuis août 1943 à Buchenwald.
Promu Capitaine en mars 1942, Chef de Bataillon en 1946, il sert au cabinet du Gouverneur Général de la Sarre puis de la Rhénanie (Division Presse Information).
Chef d'arrondissement du Génie à Metz de 1947 à 1950, il devient entre-temps ingénieur-docteur de la faculté des Sciences de Paris avec mention très honorable.
Il sert au Tonkin de 1950 à 1953. Après avoir été adjoint au sous-directeur du Génie du Tonkin, il commande le 73e Régiment du génie du 10 mai 1951 au 14 mai 1952. Adjoint technique du sous-directeur du Génie du Tonkin, il est chargé d'organiser la défense du camp retranché de NA SAN.
Il reçoit et réalise un ensemble d'organisations défensives et assure, haut le pied, les fonctions de chef d'État-major du groupement opérationnel de la Moyenne Rivière Noire du Général Gilles lorsque viendront se briser sur elles les violentes attaques menées par plusieurs régiments.
Rentré en France, il commande le Génie divisionnaire de la 6ème DB et le 3ème Régiment du génie blindé à Mézières de 1953 à 1955, après avoir été nommé Lieutenant-Colonel en 1954.
Il passe alors au « Service » à Paris, à la Direction des Travaux du Génie puis à l'État-major particulier du Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées, et enfin à l'État-major Général de la Défense Nationale en tant que chef de la Division Informatique de 1959 à 1961.
Puis c'est le départ pour l'Algérie. De 1961 à 1963, il y commandera le Génie du Corps d'Armée d'Alger. De retour au Secrétariat Général de la Défense Nationale, il est nommé le 16 mars 1963, commandant du régiment de sapeurs-pompiers de Paris.
Officier de la Légion d'Honneur depuis le 5 janvier 1953, il a été blessé 2 fois pendant son séjour indochinois est titulaire des
Croix de Guerre 39-45, des Théâtres d'Opérations Extérieures (TOE), de la Valeur Militaire, des médailles de la Résistance et des Évadés, et nommé 1ère Classe honoraire de la Légion Étrangère.
Par décret du ministre de L'Intérieur, en quittant la Brigade, le Général Casso devient maire du XVIIe arrondissement de Paris.
Sauver des vies humaines, lutter contre tous les fléaux, mais aussi tendre la main aux malheureux en détresse, rassurer par la présence, la tenue, le calme, l'efficience. Y a-t-il au monde mission plus noble pour les vieux soldats que nous sommes ? » déclare-t-il dans son ordre du jour du 19 mars 1963.
Immédiatement confronté avec les réalités du moment, il lui faut également travailler dans la prospective des temps à venir, et plus particulièrement à l'avenir du District de la Région de Paris qui, dans un premier temps, étendra la zone d'action du Régiment aux quatre départements de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne en janvier 1968. Le premier problème est celui des effectifs. En mai 1963, le nombre des engagés est de 17 et le déficit au premier trimestre 1964 est de 666. Pour pallier ce manque de personnel, il fait appel aux recrues du contingent tous les deux mois et un effort de propagande conduit des engagés vers l'unité avec notamment une augmentation de la prime d'engagement à 900 F.
Chaque année, il demande une augmentation des effectifs à la loi de Finances, ce qui exige la construction de casernements. Ceux existants sont pour le moins vétustés, mais les consignes données précisent que « les centres de secours doivent avoir la netteté des bateaux de guerre ».
Le colonel Casso passe une dernière fois en revue les troupes du Régiment avant que celui-ci ne devienne Brigade le 1er avril 1967
L'organisation, fin 1964, d'un État-major avec ses quatre bureaux traditionnels et un 5ème bureau « prévention » amorce la refonte du Régiment qui, après de laborieuses démarches est transféré le 1er juillet 1965 à l'Arme du Génie. A l'époque, le Régiment compte 4 600 hommes, dont 150 détachés, 59 centres de secours, 700 véhicules et engins et effectue près de 40 000 interventions.
Le 1er mars 1967, le Président de la République, le Général De Gaulle, crée la brigade de sapeur-pompier de Paris et le 1er avril 1967, le colonel Casso, Commandeur de la Légion d'Honneur depuis 1965, est promu Général de Brigade et maintenu dans ses fonctions de commandant de cette Brigade qui comprend maintenant un État-major, un Centre d'Instruction créé en 1966, un Bataillon des Services créé en 1969, six Bataillons d'incendie, le Centre Spécialisé de secours de Lacq à Artix, un détachement à Biscarosse (1er mai 1966), à Kourou (1er juin 1969), à Brignolles...
Dans le domaine de l'instruction, le Centre d'Instruction reçoit la mission de « Faire des garçons de 20 ans que nous confient les Mères de France, des soldats, des sapeurs-pompiers et plus encore des hommes ». Sous la direction de M. Jean Vial, Professeur de pédagogie appliquée à la Sorbonne, des cours sont organisés à l'intention des jeunes recrues.
Pour ce qui est des casernements, il crée des équipes de ravalement et d'entretien du casernement. Les crédits dégagés par l'emploi de la main d'œuvre du corps permettent la rénovation des cuisines, réfectoires et la création d'installations sanitaires. L'installation du chauffage central dans tous les bâtiments est en cours de réalisation. Les nouvelles casernes de Puteaux, Issy-les-Moulineaux, Maisons-Al-fort, Montrouge, Clichy sont en service. Villemomble est en voie de finition, Masséna est sortie de terre, les forts de Villeneuve-Saint-Georges et de la Briche ont été rénovés ou sont sur le point de l'être. De nombreux casernements provisoires et des bâtiments préfabriqués sont en service dans les 43 communes intégrées depuis le 1er juillet 1968. L'État-major en cours d'installation définitive a sa salle opérationnelle. L'année 1967, est également celle de l'installation des Services Techniques à Voluceau.
L'action sociale s'est développée sous forme de promotion sociale par l'augmentation des primes d'engagement, le relèvement de l'indemnité spéciale, la revalorisation de l'ADOSSPP qui a développé la colonie de vacances de Voisins-le-Bretonneux et a créé le centre de Velmanya, d'où est originaire le Général.
Sur le plan de la recherche, un grand pas a déjà été réalisé avec le caisson mobile d'oxygénothérapie hyperbare et les ambulances de réanimation, mais également avec la lance automouvante.
Tous ces travaux nécessitant pensée, réflexion,
démarches, n'ont jamais ralenti l'action du Chef au cours des interventions. Si son commandement s'est surtout exercé et a donné sa pleine mesure au cours des grands sinistres, notamment lors du feu de la société des hydrocarbures de Saint-Denis le 29 janvier 1968, qui reste encore en 2002, le plus grand feu de l'histoire des sapeurs-pompiers de Paris avec la valeur de 63 grosses lances, 12 heures d'attaques, 7 jours de surveillance, 400 hommes et 25 engins, sa générosité et son grand cœur ont également été remarqués au cours des interventions comme celle de la rue Ville-l'Evêque en 1965 où il reste 16 heures au fond d'un trou de 10 mètres pour sauver un homme.
Au cours des années passées avec les sapeurs-pompiers de Paris, il aura vu mettre en œuvre plus de 1000 grosses lances au cours de 300 000 interventions.
C'est dans la diversité de ces interventions et dans ses qualités morales de chef et d'homme de cœur qu'il a puisé l'enseignement moral qu'il donne sous forme d'éthique du Sapeur-pompier de Paris : Altruisme, Efficience, Discrétion (voir encadré).
A la suite de son action lors de l'effondrement d'un bâtiment en construction boulevard Lefebvre, il reçoit la médaille de vermeil des actes de courage et de dévouement. Pour sa vaillance au cours des années 1968 et 1969, pour son sang-froid et son loyalisme lors des événements de mai 1968 la BSPP, sous son commandement, reçoit, du ministre d'État chargé de la Défense Nationale, un témoignage de satisfaction.
Après le grand feu d'hydrocarbures de Saint-Denis, le département de Seine-Saint-Denis lui remet sa première médaille d'or.
Le 11 mai 1970, en reconnaissance des services rendus durant 7 ans à la population parisienne, il reçoit de la Ville de Paris sa grande médaille de Vermeil.
Ces quelques récompenses, justifiées certes, ne correspondent pas, au gré de ses subordonnés, aux mérites du général CASSO qui trouve en leur a récompense du chef aimé et vénéré.
Homme d'action, homme de science, homme de cœur, Homme parmi les Hommes par dessus tout, après avoir été un fils attaché à son père, un élève attaché à son maître d'école, un étudiant à son professeur, un citoyen attaché à la République, un résistant attaché au Général De Gaulle, un officier attaché à la mission, un attaché à sa terre natale, le général Casso est devenu un commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris attaché à la population parisienne, attaché aux sapeurs-pompiers de Paris et aux amicales d'anciens pour qui il a préparé le congrès de 1970 à Paris.
Le 27 août 1970, atteint inexorablement par la limite d'âge de son grade, le général Casso quitte la Brigade sans trop s'éloigner toute fois de l'État-major car, par décret du 8 mai 1970, le ministre de l'Intérieur le nomme Maire du 17ème arrondissement de Paris. Il le restera jusqu'au 30 août 1976, date à laquelle il a démissionné. Sa perception de l'importance de la prévention des risques et de la protection du public, le poussera à créer un bureau d'expertise et d'étude.
Grand officier de la Légion d'Honneur, titulaire de 6 citations dont 4 à l'ordre de l'armée, médaillé de la Résistance, il fut blessé à deux reprises.
février 2002, les honneurs funèbres sont rendus au général Casso dans la cour de l'État-major de la Brigade, photo : Thierry Bougis
Le général Perdu qui lui succéda à la tête de la Brigade dira de lui : « Cette silhouette serait incomplète si elle ne laissait deviner, comme il se plaît à le souligner lui-même, le berger catalan à l'accent rocailleux qui se refuse à voir mourir son village natal, le poète et l'amoureux des Arts, et encore le promoteur auquel nous devons la nouvelle noblesse de nos lieux de travail, l'homme de Science, théoricien de la panique, animateur de l'Institut International du feu...
Il ne faut pas en douter, il est de la race de ceux que comprend si bien Louis de Broglie lorsqu'il écrit : « La science, aujourd'hui a besoin de poètes ».d.c |
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