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tintin.jerome
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08 Sep 2008, 11:24 |
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Toulouse - Boîtes de nuit : le grand vide
Après les incendies de l'Esméralda et de l'Oméga, leurs milliers de clients se retrouvent orphelins. Où seront-ils accueillis désormais ?
Où danser ce soir ? Les incendies d'origine criminelle survenus à un mois d'intervalle ravageant les discothèques l'Esméralda, à Sesquières, et l'Oméga (ex-Aposia) à Montaudran, laissent des milliers de noctambules un peu déboussolés, voire orphelins. Au bas mot, ce ne sont pas moins de 8 000 noceurs (3 000 de l'Esméralda et 5 000 de l'Oméga) qui se retrouvent tout d'un coup privés de leur boîte favorite, pour la plupart des jeunes de 18 à 25 ans, beaucoup issus des quartiers populaires et pour lesquels ces établissements de nuit constituaient encore les derniers remparts contre la discrimination. À qui va profiter le report de cette déferlante ? Seule certitude, les boîtes ne manquent pas à Toulouse comme en banlieue et les patrons la jouent plutôt modeste reconnaissant à demi-mot « une hausse attendue de 10 à 20 % de leur clientèle ce week-end. » Une hausse de fréquentation déjà perceptible à l'Oméga courant juillet après l'incendie de l'autre géant de la nuit, l'Esméralda, le 30 juin dernier. L'enquête de la PJ sur la destruction volontaire de ces deux plus gros pôles de la nuit se poursuit. Les dernières constatations relevées sur les restes du site de l'Oméga brûlé à 80 % de sa surface totale, font état de plusieurs effractions sur le bâtiment. Plusieurs pistes s'ouvrent aux enquêteurs. Celle du racket, jugée « la moins plausible », par le monde de la nuit, n'est pas écartée. « Privilégier cette hypothèse c'est considérer que les deux incendies criminels sont liés et qu'ils sont l'œuvre d'un groupe extérieur voulant mettre à l'amende ces deux patrons », commente une source policière. Selon leurs déclarations, les victimes ne se sentaient pas menacés. Après l'incendie de l'Esméralda, le site de l'Oméga n'est pas tombé dans la parano, encore moins dans la surenchère sécuritaire… Ce qui fait dire à d'autres cadors de la nuit que l'existence d'une « mafia émergente » reste peu crédible. Vengeance ou acte isolé ? En avril dernier, le patron de l'Oméga, Jean-Jacques Lasserre, a eu maille à partir avec le père d'un client issu de la communauté du voyage. Cet homme exigeait un dédommagement financier à la suite d'une altercation qui a opposé son fils avec un maître-chien de la boîte. L'affaire s'était alors traitée via des plaintes et des mains courantes déposées au commissariat de police. Une piste parmi d'autres.
Les ennuis du Maracas
Au Maracas Café, le patron, Serge Dulong, craint de voir arriver trop de monde samedi soir. Ce n'est pourtant pas son principal problème. « Aujourd'hui, nous risquons une fermeture administrative. La préfecture se base sur trois plaintes contre mes videurs, pour violence. Mais à l'heure actuelle, les plaintes ont été retirées. »
Depuis un mois, le Maracas Café ne peut déjà plus ouvrir que le samedi. Le patron craint le dépôt de bilan. « Il n'y avait à Toulouse que trois boîtes à passer le même style de musique que nous, afro antillais. L'Omega n'est plus là, si nous disparaissons aussi, où iront tous ces jeunes ? »
Le 20 août, Serge comparaît devant le préfet. Et s'il ne convainc pas, le Maracas sera peut-être fermé en septembre.
Ce qu'en pensent les patrons
« Pas d'inquiétude particulière. » De façon quasi systématique, c'est la première réponse des patrons de boîtes toulousaines lorsqu'on les interroge sur les conséquences des incendies qui ont ravagé en un mois deux établissements de la ville. « Ici, tout est en marbre et en fer, donc il n'y a pas de risque que ça brûle, explique-t-on au Shanghai Express. Mais on risque d'avoir plus de monde à la porte, alors on fera attention ce week-end. » Une inquiétude, donc, surgit : que les clients de l'Oméga déferlent sur les autres lieux de sortie.
« La Bodega ou le Villa Garden »
« Il est trop tôt pour savoir si nous aurons un surcroît de clientèle. On ne peut pas encore estimer les répercussions que les incendies auront sur la fréquentation », analyse Jean-François, patron du JMC.
Ivo Danoff, le patron du Sept, a pourtant sa petite idée. « Il y a des chances qu'ils se reportent sur la Bodega, ou le Villa Garden. »
Serge Dulong, patron du Maracas Café, ne partage pas cette opinion. « Le Maracas, le Bentley et le Midem ont la même clientèle que l'Omega. Cela s'explique : nous passons de la musique afro antillaise. » Le patron du Maracas sait de quoi il parle. Son établissement avait dû refuser plus de monde après l'incendie de l'Esméralda. « Du coup, on renforce au niveau des portiers » explique-t-il.
Il n'est d'ailleurs pas le seul à craindre une trop grande affluence. « Je n'augmente pas le nombre de videurs parce que c'est l'été, explique le patron du Keops, à Cugnaux. Mais c'est vrai que ça va peut-être poser des problèmes plus tard. » Interrogé sur d'éventuels nouveaux incendies : « Quelque part, on craint un peu » admet-il.
Phils est le patron de Studio One, une des boîtes du complexe de l'Omega. Lui est optimiste. « On a pris une claque, mais on ne baisse pas les bras. »
Source : La depeche |
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tintin.jerome
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08 Sep 2008, 11:25 |
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La discothèque "L'Esméralda" détruite par un incendie criminel
Enquête. Le violent incendie s'est déclaré à l'intérieur de l'une des plus grandes boîtes de nuit de Toulouse hier, à Sesquières.
La discothèque l'Esméralda, implantée sur la base de loisir de Sesquières, a été entièrement détruite par un incendie dont l'origine serait criminelle hier, peu après 4 heures du matin. Il suffit, depuis le périphérique, d'observer la tour entièrement carbonisée qui s'élève encore au-dessus du complexe le KL pour comprendre l'ampleur du sinistre.
Le feu sera parti dans la grande salle de l'Esméralda, une des trois boîtes du KL, fermée le dimanche. A cette heure-là, seul un vigile était présent. Incommodé par les fumées, il a été soigné sur place par les pompiers. Dans une pièce contiguë, la discothèque le Bal a aussi été touchée. Au total, entre 1000 et 2000 m2 ont été directement dévastés par le feu.
La boîte La Dune, qui accueille les fans de techno, a, elle, été endommagée par les fumées et l'eau utilisée par les pompiers. Elle est pour l'instant fermée.
flammes sur le toit
« À notre arrivée, tout était embrasé et la toiture était déjà percée par les flammes », indique un pompier. La salle de l'Esméralda, qui comprend un entresol, est pourtant haute d'une dizaine de mètres. Preuve de l'intensité du feu et, peut-être, de l'utilisation de produits inflammables.
Au plus fort de l'incendie, une cinquantaine de pompiers ont été mobilisés ainsi qu'une dizaine de véhicules. Le feu a été attaqué à la fois de l'intérieur du bâtiment et de l'extérieur grâce à un camion échelle. Mais les poutres ont menacé de s'effondrer et les pompiers ont dû se replier.
Hier, un vaste périmètre de sécurité imposée par la police était toujours en place. Les pompiers ont aussi maintenu un dispositif. Un expert incendie et des techniciens du Laboratoire de police scientifique de Toulouse sont venus inspecter les décombres. D'abord en charge de l'enquête, le Service d'investigations judiciaires de la sûreté a été dessaisi hier après-midi au profit de la Police judiciaire.
Le KL: trois boîtes en une
Le complexe KL, l'ancien Aqualand de Toulouse, comprend trois boîtes : l'Esméralda (pour les 30-40 ans), le Bal, dans une salle attenante, et La Dune, accessible depuis une autre entrée et qui s'adresse aux plus jeunes. L'Esméralda et la Dune peuvent recevoir chacune près de 3 000 personnes. Elles forment, après l'Oméga dans le quartier Montaudran (onze salles, 10 000 m2, capacité de 7 000 personnes), le deuxième pôle de la nuit toulousaine. Lors du récent festival Inox, la Dune a accueilli la crème des DJ français et étrangers et elle s'apprêtait à recevoir David Vendetta ce samedi. « Je suis certes un concurrent mais d'abord et avant tout un collègue. Je suis de tout cœur avec eux », a réagi Jean-Jacques Lasserre, le patron de l'Omega. C'est à l'Esméralda que le personnel des établissements de nuit toulousains a l'habitude de se retrouver pour fêter, en décalé, en début d'année, le Réveillon.
« Nous n'avons reçu aucune menace »
« C'est comme si le sol s'effondrait sous nos pieds. Nous sommes une entreprise comme une autre et aujourd'hui, cent salariés se retrouvent sur le pavé », a réagi hier, très affecté, René Viteur, le Pdg de l'Esméralda.
L'origine criminelle de l'incendie ne fait aucun doute pour vous ?
Aucun. Notre société de télésurveillance a détecté l'effraction d'une porte côté terrasse de l'Esméralda à 4 h 04. Et à 4 h 09, elle détecte un incendie.
Qui peut vous en vouloir ?
Je ne sais pas. N'importe qui. Nous n'avons reçu aucune menace. Ce n'est pas non plus une guerre des boîtes de nuit qui n'existe pas à Toulouse. Peut-être des gens à qui on a refusé l'entrée… Aujourd'hui, la violence explose à partir d'un rien. Ils ne réalisent pas en tout cas qu'ils mettent toute une entreprise en danger et des gens au chômage. J'espère que les policiers trouveront.
Quel est l'avenir de l'Esméralda ?
Le préjudice matériel est énorme. Je dirais 7 à 8 Md'€. On va reconstruire. Le bâtiment ne devrait pas être rasé.
Source : La depeche |
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tintin.jerome
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Posté le:
08 Sep 2008, 11:31 |
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Qui en veut aux boîtes de nuit?
Toulouse. Deux des plus grandes discothèques de la ville sont parties en fumée en un mois.
La nuit toulousaine brûle. Un mois après l'incendie criminel qui a ravagé la discothèque l'Esméralda à Sesquières, le 30 juin dernier, la boîte de nuit l'Oméga (ex-Aposia), autre temple incontournable des soirées toulousaines avec ses 10 salles, a subi le même sort hier matin. Cet établissement fermé le dimanche soir, véritable institution festive implantée à Montaudran, s'est en partie effondré sur près de 80 % de sa surface totale. Le feu vraisemblablement d'origine criminelle s'est déclaré lundi vers 3 h 15 et a ravagé 5 000 mètres carrés d'un vaste espace composé essentiellement de salles de danse, bars, restaurant et locaux administratifs. « Une colonne de flammes a déchiré la toiture, d'abord dans la zone des bureaux et l'incendie s'est très vite propagé », indique sur place un sapeur-pompier.
Cinq centres de secours, 42 hommes et deux échelles aériennes ont été nécessaires pour venir à bout de l'impressionnant brasier qui n'a pas fait de victimes. En plus des dégâts matériels, un lourd préjudice économique frappe aujourd'hui la discothèque (près de 70 personnes au chômage technique).
Hier, plusieurs seaux contenant des produits inflammables sont retrouvés dans un local administratif. Des traces d'effractions, sur les grillages et les fenêtres de l'établissement, accréditent la thèse d'une intrusion extérieure et donc, du geste volontaire. Fait troublant, en un mois à Toulouse, les deux plus grands complexes de discothèques accueillant plusieurs milliers de noctambules chaque week-end, disparaissent du paysage. Par deux fois, les incendies se déclarent dans la nuit du dimanche au lundi.
Dépité, le patron de l'Oméga, Jean-Jacques Lasserre, n'a pas souhaité faire de commentaire. « À qui profite le crime ? », lâche un autre patron de boîte de la Ville rose qui ne veut croire qu'à une simple coïncidence. « À Toulouse, les patrons sont suffisamment solides pour ne pas rentrer dans le chantage du racket. À Toulouse, ce genre de petit commerce n'existe pas », renchérit un autre cador de la nuit. Alors, simple vengeance à la suite d'un refus d'entrée ou émergence d'un gang extérieur tentant de mettre en coupe réglée les barons de la nuit toulousaine ? Saisis de ces deux dossiers par le parquet de Toulouse, le service régional de police judiciaire investit un milieu extrêmement concurrentiel qui n'avait plus fait parler de lui depuis le début des années 90…
Expert. Thierry Colombié, chercheur associé au CNRS, auteur de « Beaux Voyous » et « L'affaire Coobra » aux éditions Fayard
« Un effet de la crise du shit »
« Si ces incendies criminels n'ont aucun lien entre eux, il peut s'agir de vengeance personnelle ou le fait du crime organisé, ce que l'on appelle le grand banditisme sur des questions de rivalités et de concurrence, mais Toulouse n'est pas tenu par de grandes équipes, ce n'est pas le contexte local. En revanche s'il est prouvé qu'il y a un point commun, on est dans une histoire de racket classique avec une équipe du petit banditisme qui cherche à s'installer sur Toulouse et sa région. Si les approches auprès des patrons de boîte ne marchent pas, on les met à l'amende. Mettre le feu est un message fort qu'on fait passer à tout le monde, y compris aux policiers. Une fois que l'affaire est reconstituée commercialement on voit apparaître des nouveaux noms parmi les associés… Un des facteurs qui peut jouer est l'actuelle crise du shit. Il y a de moins en moins d'entrée de drogue dans le sud de la France. Il y a un gros problème d'approvisionnement et des prix qui grimpent. À court de liquidités, des équipes de Toulousains installés en Espagne mais aussi le milieu méditerranéen sont en train de remonter et cherchent à s'associer dans des affaires. La Ville rose est d'autant plus tentante que c'est une ville ouverte, qui n'est pas tenue par des clans.Ces incendies peuvent aussi avoir un rapport avec la tension qui règne en Corse et à Marseille où les exécutions ont recommencé. Ce week-end encore avec la mort du caïd Christian Oraison : Il s'agirait alors d'une reprise en main des affaires lucratives par des équipes montantes en prévision de la guerre des gangs qui s'annonce d'ici Noël. »
«Je n'ai jamais entendu parler de racket»
Quel que soit le patron de discothèque interviewé, la même phrase revient en boucle : « Je n'ai jamais entendu parler de racket sur Toulouse », « Toulouse est une ville propre ». Un sentiment confirmé par Francis Aribaud, représentant Haute-Garonne du Syndicat national des discothèques et des lieux de loisirs (SNDLL) : « je n'ai pas entendu parler de problème particulier sur la ville », explique celui qui est également patron du Planète Rock depuis 14 ans.
Pourtant, les patrons de boîtes veulent rester discrets et ne souhaitent pas évoquer les incidents ouvertement. « Je protège mon établissement en faisant très attention », argumente l'un, « je n'ai pas peur mais je reste dans mon coin tranquillement », avance un autre.
Les deux incendies à un mois d'intervalle suscitent néanmoins des interrogations : « est-ce des événements isolés ou est-ce un effet de « mode », comme pour les voitures brûlées ? », questionne Francis Aribaud. D'autres trouvent la « coïncidence bizarre », d'autant que les deux établissements touchaient le même type de clientèle : jeune et hétéroclite. « Ce sont deux boîtes qui drainent une clientèle particulière qui aime toutes sortes de musiques. Elles avaient toutes les deux un rôle d'apaiseur social. En terme de fréquentation, ces fermetures vont poser des problèmes », analyse le représentant du SNDLL.
On peut alors se demander vers quels établissements se fera le report des clientèles de l'Aposia et de l'Esméralda.
Rétro - Fréquent depuis 15 ans
Agen, juin 2006. La discothèque « Le Koala » est incendiée.
Toulouse, janvier 2000. Incendie du Rétro Palace (Montaudran).
Teulat (81), juin 2000. Le Tropicana, rendu célèbre par le groupe Gold, est ravagé par un incendie, après un 1er feu en 1999 et le meurtre d'un des propriétaires en février 2000.
Toulouse, novembre 1999. Un client mécontent met le feu au « Salsa » (St-Cyprien), alors noir de monde. Pas de victime.
Montauban, février 1999. Incendie du « Domaine des Ormes ».
Toulouse, décembre 1998. Le Charleston part en fumée.
Aucamville, octobre 1993. Le Blackbox est incendié.
Rappel - Des derniers mois très «chauds»
Intriguant : une série d'incendies criminels a touché les discothèques du Grand Sud cette année.
Début avril, deux discothèques naturistes du Cap d'Agde, le Glamour et le Palme Ré (photo ci-dessus), sont entièrement parties en fumée, à quelques jours d'intervalle. Ces incendies criminels n'ont toujours pas été résolus par les enquêteurs.
Mi-avril, à Toulouse, « le Moulin vert », une salle dansante des Argoulets (Toulouse), a été incendiée, sans qu'aucun vol n'y ait lieu.
Plus récemment, la discothèque l'Esmeralda, à Toulouse, a également fait les frais d'un incendie criminel. Le feu a détruit plus de 1 000 m2, occasionnant plusieurs millions d'euros de dommages. Le patron de la discothèque, un temps soupçonné d'arnaque à l'assurance, a promis une récompense de 50 000 € à celui qui aidera à retrouver les auteurs. Pour l'instant sans résultat.
Source : La depeche |
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tintin.jerome
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08 Sep 2008, 11:33 |
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Le site de l'Oméga pourrait être entièrement rasé
Après l'incendie de lundi matin, les bâtiments de l'Oméga encore en place menacent de s'effondrer. L'ensemble du site a été sécurisé, empêchant l'accès au coffre-fort, sous les gravats.
L'incendie qui a détruit la presque totalité de la discothèque l'Oméga (ex-Aposia) au petit jour, lundi, pourrait réduire un peu plus la propriété de Jean-Jacques Lassere, puisque les 20 % des bâtiments restants menacent, à leur tour, de s'effondrer. Rien des 5 000 m2 ne devrait être récupérable. Et, pourtant, le bâtiment était récent : à peine cinq ans. « On a dû souder les portes, explique le patron, des poutres menaçaient de s'effondrer. » « On ne veut pas un mort en plus de tout le reste », s'exclame Jean-Jacques Lassere qui n'a pas encore retrouvé ses marques.
« Je ne sais rien », « je ne sais pas », répète-il à la moindre question. Les contrats d'assurance ? Dans le coffre-fort, sous les gravats. Les contrats de travail ? Même chose. Impossible pour lui d'évaluer le montant des pertes et « les assurances ne savent pas, n'ont pas encore tout détaillé », précise-t-il, la voix tremblante. L'homme est déboussolé, ne sait pas par où commencer : « J'ai pris un coup sur la gueule », analyse-t-il, encore dépité.
Du côté de la police, les investigations se poursuivent. Les constatations et les interrogations de témoins se sont poursuivies toute la journée d'hier. Aucune information ne filtre si ce n'est que l'origine criminelle est avérée (plusieurs seaux de matière inflammable et diverses traces d'effractions ont été relevés).
Pas de menaces particulières
Quand on évoque l'incendie de l'Esméralda vieux d'un mois, jour pour jour, et ses éventuelles similitudes, les services de police restent discrets avec un laconique « On garde le dossier à l'esprit ».
Jean-Jacques Lassere et son équipe n'avaient pas reçu de menaces, qu'elles émanent d'un quelconque gang ou d'un client mécontent. « Je ne crains pas plus ni moins qu'avant pour mes établissements », explique le propriétaire de l'Oméga, également possesseur du Ramier, du Kléo et d'autres clubs toulousains. Quant au geste d'un client mécontent de s'être fait refoulé à l'entrée, il n'a noté aucun incident particulier, mais il ajoute aussitôt : « Je ne suis pas dans la tête des gens ».
Source : La depeche |
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