fab.30
Nouvelle recrue
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Posté le:
29 Avr 2009, 19:58 |
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Un vent frais souffle sur les Cévennes. Dans le Gard, deux pompiers aux allures de "robocop" évoluent dans ce paysage magnifique, et longent la crête entre Alzon et Arrigas. Il ne s'agit pas d'un défilé de mode mais d'une opération de test grandeur nature pour les scientifiques et leurs partenaires du programme européen Proetex. Depuis trois ans, ces spécialistes travaillent sur des textiles intelligents à base de puces intégrées qui pourraient bientôt équiper le personnel d'urgence en cas de catastrophe : les pompiers en France ou encore la Protection civile en Italie.
Ce mardi, dans le cadre d'une opération de brûlage dirigé organisée par le service départemental d'incendie et de secours du Gard, les hommes du commandant Coste ont revêtu les derniers prototypes. L'équipement
est fourni par l'entreprise Brunet-Lion, partenaire de ce projet. Les vestes et tee-shirts sont équipés de capteurs destinés à collecter des signaux. Une centaine de mètres plus loin, via une station de réception, Annalisa Bonfiglio et ses collègues récupèrent sur leurs ordinateurs les données. « Nous collectons plusieurs paramètres tels que le rythme cardiaque, la respiration, la température corporelle des pompiers en situation de lutte dans ce paysage de relief mais aussi à l'extérieur, les mesures d'oxyde et de dioxyde de carbone... », explique Annalisa Bonfiglio, de l'université de Cagliari en Italie . A terme, ces vêtements équipés de capteurs intégrés pourront ainsi enregistrer les gaz toxiques dégagés lors d'un incendie ou encore les flux de chaleur. Ces indicateurs seront transmis aux PC des sauveteurs. L'objectif est de créer des vêtements plus efficaces pour la localisation et la sécurité des sauveteurs, tout en sachant que ces personnels ne travaillent pas dans les mêmes conditions. En Italie, la Protection civile intervient sur les tremblements de terre ou les inondations. Ce n'est pas le premier test organisé en France. Les scientifiques ont expérimenté un premier prototype sur un incendie de poubelles chez les pompiers de Paris ou encore dans les Bouches-du-Rhône. Le prochain et dernier prototype – le troisième – devrait voir le jour d'ici 2010. Vingt-trois partenaires issus de huit nations européennes participent au programme Proetex, dont le coût total s'élève à 12 millions d'euros (1) Participent à cette étude des universités, laboratoires, entreprises, des centres de recherches, écoles d'ingénieurs comme l'Insa à Lyon. « Ces nouveaux équipements, s'ils ne sont pas trop en surcharge, peuvent être intéressants. A terme, ils pourraient nous permettre de localiser les pompiers lors des interventions ou encore de signaler la présence de gaz toxique », relève le commandant Coste
(1) L'Union européenne finance ce projet à hauteur de 8 millions d'euros.
Le colonel Claude Picard, patron du centre de recherches de l'entente pour la forêt méditerranéenne, était un observateur attentif lors de cette phase d'expérimentation dans les Cévennes. « Depuis le premier prototype, ils (NDLR : les scientifiques engagés dans ce programme) ont fait d'énormes progrès. A terme, ces vêtements intelligents pourront nous permettre de mieux assurer la sécurité du personnel, de relever, par exemple, les déficiences cardiaques ou lorsque le pompier ne s'est pas assez alimenté en eau... » A Valabre (Bouches- du-Rhône), le centre de recherches, où travaillent neuf scientifiques, expérimente lui aussi des produits innovants dans les Cévennes lors de ces opérations de brûlage dirigé menées par le commandant Coste, chef du centre de secours
du Vigan. « Nous avons ainsi testé un système d'extinction basé sur l'emploi de tuyaux explosifs. Ce sont des textiles spéciaux, avec un cordon détonnant que nous positionnons avant l'arrivée du front de flammes. Le tuyau contient des produits retardants. Aujourd'hui, ce produit pourrait être opérationnel en France, mais nous n'avons pas encore toutes les autorisations », reprend le colonel Picard.
Les scientifiques du centre de recherches ont, par ailleurs, testé des produits retardants pour les feux de forêt. Ou encore réalisé des mesures de vitesse de propagation du feu, de température ou de flux thermique pour leur base de données.
source midi libre
* a noter que les tuyaux explosif sont tester depuis un bon moment, j'avais participé à des brûlages lors de leurs essais et c'était en 2002/2003 environ, bon système mais une mise en place lourde !!! |
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