Antho55
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Localisation: Meuse
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Posté le:
04 Mai 2009, 19:11 |
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Samedi 02 Mai 2009
Source: l'est républicain edition meuse
Citation: | Incendie mortel à Bar-le-Duc
Une maison d'habitation du quartier Renaissance a été ravagée par les flammes jeudi vers 3 h 30. Trois corps calcinés ont été découverts dans les décombres.
L'édifice menaçant à tout moment de s'écrouler, le travail des enquêteurs a été délicat pour rechercher les corps calcinés.
Pierre par pierre, les sapeurs-pompiers ont utilisé une gaffe et une corde tirée à bout de bras pour abattre la façade.
L'habitation touchée par les flammes fait l'angle des rues du Tribel et Sainte-Marguerite.
Trois morts. Tel est le terrible bilan d'un violent incendie qui a ravagé, jeudi vers 3 h 30, une maison d'habitation située dans le quartier Renaissance de la cité, 5 rue du Tribel. La propriétaire des lieux, Evelyne Buysse, jeune retraitée de 60 ans, hébergeait son fils, ouvrier au centre d'aide par le travail de Vassincourt âgé d'une trentaine d'années, et un majeur protégé placé par les services sociaux, âgé d'une vingtaine d'années et très familier des riverains.
Si le corps de la malheureuse a été découvert carbonisé dans l'une des trois chambres du 1er étage, dans une maison qu'elle avait entièrement rénovée, un deuxième corps calciné était retrouvé jeudi à 13 h 40 dans les décombres, tombé d'une chambre dans la cave. Un troisième corps était enfin extrait des gravats vers 18 h 30, dans une chambre de l'étage située à l'arrière du bâtiment. Très minutieuses, les recherches se sont déroulées dans un environnement très dangereux à cause d'un édifice menaçant à tout moment de s'écrouler.
Domicilié en face du 5, rue du Tribel, Claude Virriat a été réveillé vers 3 h 30 par des craquements venant de l'extérieur. « J'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu des flammes autour de la cheminée. Je suis vite descendu pour taper aux volets de la maison en feu et j'ai sonné. Je n'ai eu aucune réponse », témoigne-t-il.
45 sapeurs-pompiers
Secouriste, Claude Virriat s'empare alors de son extincteur, parvient à entrer dans l'habitation et à fermer le gaz. Mais le mur de flammes auquel il est confronté le repousse dehors. « J'ai utilisé mon échelle pour atteindre la lucarne donnant sur les combles car je sais que parfois, le petit-fils de la propriétaire y dort. Il n'y avait personne ! », soupire-t-il.
Alertés par une vingtaine d'appels au CODIS dès 3 h 46, les premiers sapeurs-pompiers accèdent à la Ville-Haute treize minutes plus tard. « Le toit était totalement embrasé à notre arrivée. On a eu beaucoup de mal à pénétrer à l'intérieur mais on a vite constaté la présence d'une personne décédée au cours de nos reconnaissances », explique le commandant Denis Royer, officier coordinateur des opérations de secours.
Au total, 45 soldats du feu interviendront sur le sinistre, venus de Bar-le-Duc, Beurey, Ligny, Tronville, Pierrefitte, Lacroix, Void-Vacon et Saint-Dizier. « On a eu deux grandes échelles et cinq lances au plus fort de l'intervention. Nous avons dû faire face à un début de propagation dans deux habitations mitoyennes, le feu a été circonscrit vers 6 h. On a ensuite attaqué les foyers résiduels mais tout menaçait de s'effondrer », poursuit le commandant Royer à bord d'un poste de commandement installé à proximité du conseil général.
La structure de l'immeuble, détruite par les flammes avec des poutres et des planchers embrasés qui se sont écroulés, a rendu les reconnaissances très difficiles. À tel point que la façade du bâtiment menaçait de tomber rue du Tribel dès 5 h 45. Nelly Jaquet, maire de Bar-le-Duc, et Evence Richard, préfet de la Meuse, n'ont pu que constater, sur place, les dramatiques événements.
Un chantier toujours très dangereux
Si le corps d'Evelyne Buysse a été évacué à 7 h 30, les recherches se sont poursuivies toute la journée de jeudi pour retrouver les deux autres victimes présumées, enfouies sous un mélange de terre, de boue et de débris divers. Un travail de fourmi mené par trois techniciens en investigation criminelle, un policier et deux gendarmes, passant au peigne fin les décombres pour tenter de localiser les moindres fragments humains.
Dans la matinée, les sapeurs-pompiers, à l'aide d'une gaffe et d'une corde tirée à bout de bras, faisaient tomber la façade pierre par pierre. La rue sécurisée, une pelleteuse pouvait commencer à déblayer l'intérieur de l'immeuble, avec une grande dextérité dans l'attente de retrouver les deux disparus.
De son côté, le substitut du procureur Yves Le Clair a ouvert une enquête judiciaire pour « recherche des causes de la mort » en ordonnant une autopsie des trois corps en vue de leur identification définitive.
Lundi matin, les zones sensibles du chantier seront extraites et placées sur un site sécurisé. En attendant qu'une équipe cynophile de la gendarmerie spécialisée dans la recherche de cadavres ne vienne sur place pour découvrir d'éventuels fragments humains oubliés.
Quant à l'origine de cet incendie mortel, elle reste totalement inconnue à ce stade de l'enquête.
Nicolas GALMICHE |
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