seneque
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24 Juin 2009, 10:15 |
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Citation: | Pour la première fois, le Sdis ne devrait pas pouvoir boucler son prochain budget. Une centaine de personnels des sapeurs-pompiers ont planté le piquet de grève hier pour dire leur colère quant au gel de leurs salaires et avancements
Ça n'était pas arrivé depuis bientôt dix ans et la réforme des 35 heures : hier, les sapeurs-pompiers du département ont fait grève. En cause : un problème de budget synonyme de gel des salaires et des avancements de carrière jusqu'à nouvel ordre.
« On subit un effet ciseaux, explique-t-on à la direction du Sdis. Nos dépenses augmentent plus vite que nos recettes. Pourquoi maintenant ? On a déjà vu le problème il y a plusieurs semaines, mais à la moitié de l'année on fait un point sur le compte administratif 2008. La prospective financière 2010 est assez sombre. » Le Sdis est financé à 58 % par les cotisations des communes du département (8,5 millions d'euros) et à 42 % par le Conseil général (5,7 millions d'euros). Le mouvement a duré entre 55 et 59 minutes, au Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de Montmorot et dans les casernes du département. 111 des 145 agents du département (sapeurs-pompiers et personnels administratifs, techniques et spécialisés) ont signé la pétition lancée la semaine dernière et ont débrayé hier ; une cinquantaine ont déployé des banderoles à l'entrée du Sdis, pour accueillir les élus des communes et représentants du Conseil général attendus au CADIS (le conseil d'administration du Sdis). Ces derniers s'en sont d'ailleurs trouvés tout hébétés, osant à peine franchir la « haie d'honneur » improvisée par les soldats du feu.
Le piquet de grève a été planté à l'appel d'une intersyndicale composée des trois syndicats présents au Sdis 39 : le Syndicat national des sapeurs pompiers professionnels et des agents administratifs et techniques (SNSPP), la CGT et « Avenir Secours ». « Nous sommes ici pour faire entendre notre mécontentement, ont déclaré les représentants. Suite au Comité technique paritaire (CTP) du 9 juin dernier, il a été annoncé un gel de l'avancement, des carrières et du recrutement pour des raisons de budget. Des mesures qui toucheront aussi les pompiers volontaires. On ne sait pas pour combien de temps ni si elles seront rétroactives : on peut perdre trois, six mois voire plus dans l'évolution de notre carrière. Des économies doivent être cherchées. On se pose beaucoup de questions sur l'avenir du Sdis : on réclame plus de transparence, de communication. Si on n'est pas écoutés, notre action va s'endurcir. »
« C'est un problème interne, commente le président Jean-François Gaillard. Il faut qu'on règle ça entre nous et qu'on trouve des solutions économiques. Les avancements de grades ne sont qu'ajournés. Avec l'inflation, le budget 2009 est à zéro, on n'a aucune recette complémentaire pour l'an prochain car les dépenses obligatoires ont augmenté. Les années précédentes, elles représentaient 500 000 euros au 1er janvier. La masse salariale a augmenté, comme le budget de fonctionnement des casernes (eau, assurances, électricité). Mais ce n'est pas propre au Sdis 39 : toutes les collectivités vont être touchées par les effets de la crise. »
Les délégués syndicaux ont ensuite été reçus par le président du Sdis, à sa demande. Un début d'accord a été trouvé : un rendez-vous a été pris pour septembre entre le conseil d'administration et l'intersyndicale. Une table ronde au cours de laquelle ils devraient échanger sur des propositions. « Cette alliance syndicale va continuer, on va essayer de proposer nous-mêmes des solutions. Ce Sdis, il y a trop longtemps qu'il ne progresse pas. »
En cas de grève : un service minimum
Les problèmes de budget actuels du Service départemental d'incendie et de secours n'ont (pour l'instant) aucune incidence pour les Jurassiens.
Mais ce qui inquiète les grévistes, ce sont de futures réformes des effectifs opérationnels au niveau national.
« Comme il manque du personnel en journée, on pourrait se retrouver à deux hommes dans un camion pour partir sur un incendie ! » s'exclame l'un d'eux.
« Dans le règlement opérationnel, il est effectivement prévu que six sapeurs-pompiers doivent être mobilisés pour un fourgon pompe-tonnes, explique le président Gaillard.
Et il arrive qu'il n'y ait pas assez de monde dans la caserne pour que ce soit le cas. Alors ils partent à deux le temps d'appeler des moyens dans un autre centre de secours. »
La grève d'hier n'a eu aucun impact pour les Jurassiens : pendant les quelque cinquante minutes de débrayage, les sapeurs-pompiers de terrains sont restés dans leur caserne.
Comme les personnels hospitaliers, en cas de nécessité, les sapeurs-pompiers sont réquisitionnés et lèvent le piquet de grève à la moindre intervention.
En dessous d'une heure de grève, la durée d'arrêt n'est pas prélevée sur leurs salaires. |
source : Le Progrès |
_________________ Plutôt que de savoir ce qui a été fait, combien il vaux mieux chercher ce qu'il faut faire |
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brembored
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Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le:
24 Juin 2009, 10:42 |
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seneque a écrit: | « Comme il manque du personnel en journée, on pourrait se retrouver à deux hommes dans un camion pour partir sur un incendie ! » s'exclame l'un d'eux. |
Et alors?
Il faut voir la réalité en face, on bosse souvent en sur-effectif par rapport à nos missions.
On ne peut pas tout avoir en étant SPP : couter cher et être beaucoup par engins.
Comme disait Coluche, choisit ton camp, camarade...
Avis perso, ce sera à terme soit l'un soit l'autre.
Et comme les syndicats sont très durs sur la question salaire et prime (ce qui se conçoit pour le pouvoir d'achat), insidieusement les SDIS vont réduire le nombre de SPP par engins et par garde...
Ce qui se fait d'ailleurs déjà un peu, en glissant des engins spécialisés aux CS SPV, en laissant des organismes privés prendre nos inters, etc.
Alex, contribuable. |
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Dernière édition par brembored le 24 Juin 2009, 10:44; édité 1 fois |
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seneque
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Posté le:
24 Juin 2009, 10:44 |
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brembored a écrit: | seneque a écrit: | « Comme il manque du personnel en journée, on pourrait se retrouver à deux hommes dans un camion pour partir sur un incendie ! » s'exclame l'un d'eux. |
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Juste une précision, ce n'est pas moi qui est écrit ça mais l'auteur de l'article , on est d'accord, hein ? |
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