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lolofd
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Posté le:
02 Déc 2009, 13:51 |
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Les pompiers assis sur un tas d'or !
La gestion de Bernard Ronsin et Jean-Jacques Thomas a façonné un Service départemental d'incendie et de secours riche. Selon la Chambre régionale des comptes, trop, au regard des investissements qu'il… ne réalise pas. Les experts de la Chambre régionale des comptes ont disséqué l'activité du service départemental d'incendie et de secours. De quoi parfois crier au feu ?
QUINZE MOIS de travail, d'auditions, d'échanges de courriers et autres synthèses ont pris officiellement fin il y a quelques jours avec la mise à disposition, par la Chambre régionale des comptes de Picardie (CRCP), de son «Rapport d'observations définitives sur la gestion du Service départemental d'incendie et de secours.
Une somme d'analyses, de chiffres et de tableaux consacrés aux années 2003 à 2007, validés le 17 août par le président de section, Frédéric Advielle, et entérinés depuis par Bernard Ronsin, et Jean-Jacques Thomas, son successeur à la tête des sapeurs-pompiers du département*.
Gestion comptable, situation financière, organisation territoriale, gestion des ressources humaines et du patrimoine immobilier…
Rien n'échappe aux experts de la Chambre régionales des comptes dont les observations ne pèsent jamais tant que lorsqu'elles sont rendues publiques.
La période passée au crible était évidemment délicate pour le SDIS de l'Aisne pris depuis 2006, et comme tous ceux de l'Hexagone, dans la réforme de départementalisation et son corollaire, la disparition en 2010 du financement des communes et des établissements publics industriels et commerciaux.
Ce préalable posé et le contexte territorial rappelé, les enquêteurs de la CRCP entrent dans le vif du sujet.
Des erreurs d'imputation
En guise d'amuse-gueule, les comptes du SDIS et leur fiabilité. La chambre y relève une première entorse à la réglementation comptable avec l'absence de rattachement des charges et des produits « au motif que le SDIS comptabilise les restes à réaliser ». Insuffisant donc, selon la chambre régionale qui notifie là, sa première recommandation au président du service. Une autre suit sans délai, et relève qu'en matière de nomenclature comptable, il y a à redire. Certes, rien de catastrophique puisqu'il ne s'agit que de dépenses d'hébergement, de restauration ou d'organisation de séminaires enregistrées sur le compte « Fêtes et cérémonies » alors que d'autres intitulés, « Réception » par exemple ou « Déplacement » sont mieux à même d'héberger ces enregistrements de frais. Au final, à l'occasion d'une vérification aléatoire, et pour l'exercice 2007 uniquement, la Chambre régionale des comptes observe que seuls 1 200 des 324 000 euros relevés au compte « Fêtes et cérémonies » sont correctement imputés. Une bonne
nouvelle : le SDIS, comme son président, ont assuré qu'à l'avenir ils respecteraient mieux la nomenclature comptable.
Fin de l'apéritif.
Les administrés payent trop
Entrée et plat de résistance confondus avec cette fois l'examen de la situation financière du service départemental. Et là, surprise, une composition sucrée en forme de dessert ! Le SDIS, si l'on s'en tient à l'analyse de la CRCP possède « un niveau de ressources sur fonds publics très supérieur aux besoins réels » notamment ajoutent les experts, « au regard des investissements effectivement engagés ».
On retiendra ici la participation du département en progression de 49, 57 % entre 2004 et 2007. Elle représente aujourd'hui 35 euros / habitant, soit quatre euros de plus que pour les SDIS de même catégorie. Dans le même temps, l'encours de la dette est passé de 3, 2 millions d'euros à 1, 4 million d'euros et la capacité d'autofinancement du service a progressé de 75, 7 %, soit 60 % au-delà de ce que présentent les SDIS équivalents… Bref, le service perçoit trop au regard de ce qu'il investit. À l'heure où le conseil général ne rate jamais une occasion de dénoncer l'ampleur des charges que l'État lui transfère, voilà une bien cocasse remarque. D'autres suivent…
Une planification à revoir
Investissements insuffisants au regard des ressources et, investissements non planifiés, relève encore la chambre, et ce, en contradiction avec ce que préconise le Schéma départemental de couverture des risques (SDACR). Même chose en ce qui concerne les équipements, dont la mise à disposition dans les centres ne fait l'objet d'aucune prévision. Le schéma départemental qui n'a pas été mis à jour depuis… 1999 ne comporte pas d'échéancier de mise en œuvre, « que cela soit pour le personnel, pour le matériel ou pour l'immobilier ». La chambre regrette par ailleurs que le fameux SDACR ne fasse pas le lien avec les autres plans de prévention des risques, ce qui lui semble « préjudiciable à l'efficacité opérationnelle du service ». Sur tous ces points, l'exécutif du SDIS a promis du changement, notamment avec l'adoption d'un nouveau schéma départemental avant la fin de l'année.
Yves KLEIN
yklein@journal-lunion.fr |
_________________ CCH sarcounet ... |
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lolofd
Fidèle
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Posté le:
02 Déc 2009, 13:52 |
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37 000 interventions en 2007 : c'est trop !
Les performances du SDIS de l'Aisne sont en décalage avec la moyenne des interventions de tous types établie par le ministère de l'Intérieur. Ainsi les pompiers de l'Aisne sont intervenus à… 37 000 reprises en 2007 et ont consacré 75, 1 % de leurs sorties au secours à personnes. Or les services de taille équivalente se maintiennent à 61 % tandis que 9 % sont représentés par les incendies (contre 8, 1 % pour notre département).
La moyenne des interventions, rapportée à 100 000 habitants, et toujours pour un SDIS comparable à celui de l'Aisne est de 5 581 alors que les pompiers axonais décalent à 6 949 reprises pour 100 000 habitants, soit plus encore que le nombre de sorties relevées pour un SDIS de 1re catégorie…
« Cette spécificité est due à la paupérisation de zones du département où le SDIS » demeurerait « l'un des derniers services de proximité », avancent Bernard Ronsin et Jean-Jacques Thomas. L'argument n'a pas convaincu les enquêteurs de la Chambre régionale des comptes.
Source: L'Union |
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Minipinpon
Vétéran
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Posté le:
02 Déc 2009, 14:30 |
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un certain Ginesta a de quoi moudre du grain pendant encore un demi siecle si la cour des comptes s'y met |
_________________ Crêpe 1, chouchen 2 + gnole et toujours debout
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Barbenoire
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Posté le:
02 Déc 2009, 16:52 |
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Chaque SDIS est soumis aux contôles des Chambres régionales des comptes.
Il y a souvent voire très souvent des '' incongruités " dans la gestion ....
La chambre édicte des reccomandations, souvent suivies d'effet. Dans des cas graves, les juridictions compétentes peuvent suivre.
En effet, Ginesta doit avoir le sourire. |
_________________ http://www.aspfi.net |
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Nrs27
Référent SDIS-CS
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Posté le:
02 Déc 2009, 17:01 |
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Salut,
dans ce cas là, si j'ai bien compris les grandes lignes j'en ressort 2 choses:
dans l'Aisne les pompiers aident trop les gens, et ils ne dépensent pas assez réduisant ainsi leur dette au lieu de l'accroitre.
....c'est moi où je vois pas trop où il est le problème.... |
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rprom1
Modérateur
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Posté le:
02 Déc 2009, 17:05 |
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Le problème est que l'argent récolté via les impôts de chaque citoyen de l'Aisne n'est pas dépensé donc on serait tenté de dire que c'est tant mieux mais en même temps, les sous s'accumulent alors qu'il serait préférable de moins prélevé aux administrés.
Autre chose, il y a semble-t-il un manque de prévision à long terme en matière de formation, d'achats de véhicules, de réorganisation des secteurs de secours, etc...
Je ne sais pas s'il y a beaucoup de SDIS pour lesquels le SDACR n'a pas été révisé depuis 10 ans... |
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Barbenoire
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Posté le:
02 Déc 2009, 18:03 |
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Judicieuse remarque sur le SDACR Rprom..
Un SDACR esr révisable tous les cinq ans me semble t-il et on lui fait dire ce que l'on veut entendre.
Au dela d'une photographie du départment, ce document permettra de lister les investissements à long terme. Autnat en matéire d'effectif que de matériels.
Soit il faudra augmenter l'investissement soit marquer une pause.
La grande question est surtout en ce moement, le bien fondé de certaines missions des SP. Etre à la disposition de la population dans un cadre de service public ne veut pas dire tout faire en fermant les yeux.
Vous avez tous certainement des exemples de missions inutiles.
Cela va du SAP aux incendies et aux opérations diverses.
Souvent ce n'est plus un parapluie mais une bache de cirque que l'on déploie au dessus de soi pour éviter le Juge.
Tout est là. |
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brembored
Référent ENGINS
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Inscrit le: 07 Juin 2005
Messages: 12099
Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le:
09 Déc 2009, 19:16 |
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lolofd a écrit: | « Cette spécificité est due à la paupérisation de zones du département où le SDIS » demeurerait « l'un des derniers services de proximité », avancent Bernard Ronsin et Jean-Jacques Thomas. L'argument n'a pas convaincu les enquêteurs de la Chambre régionale des comptes. |
Et ???
Est-ce aux SP de subir ce problème?
Est-on là pour ça ou pour éteindre des feux et découper des bagnoles?
Faut-il faire une FIA de 6 semaines pour être assistante sociale?
Vaste débat de société... |
_________________ Sauvons les CPI http://opti-secours.over-blog.fr/ |
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