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Dr House
Passionné impliqué
Inscrit le: 24 Fév 2009
Messages: 833
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Posté le:
06 Déc 2009, 23:47 |
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Salut
Ne pourrions pas en France faire un mixe des 3?
Citation: | La structure du samu et du smur français est née à la fin des années 1960, avec la constatation suivante : les victimes d'accidents de voiture décédaient la plupart du temps pendant leur transport vers l'hôpital ; d'autre part, une étude de Schœmaker a montrée en 1988 que la défaillance multi-viscérale, cause de mortalité tardive en cas de polytraumatisme, était principalement due à l'hypoxie des tissus qui s'installe avant une prise en charge médicale efficace. La victime nécessitait donc des soins sur place, il fallait la stabiliser avant de la transporter, et notamment en cas d'hémorragie, compenser la perte de sang par une perfusion pour rétablir une pression sanguine (tension artérielle) « normale ». Cette méthode est appelée par les Britanniques stay and play (littéralement « rester et jouer », dans le sens « agir sur place »).
Les États-Unis ont développé une approche différente. Ils ont, eux, remarqué que, pour les traumatismes graves, les victimes décédaient dans les premières heures. Notamment, en cas d'hémorragie interne, seule une opération chirurgicale peut sauver la victime. Il fallait donc que la victime puisse être sur la table d'opération en moins d'une heure — c'est le concept de golden hour (heure d'or). Ils ont donc développé une structure basée sur des ambulances sans médecin, avec du personnel paramédical (EMT-P, emergency medical technician-paramedic) formé à des gestes médicaux, comme l'intubation trachéale, la pose d'une voie veineuse périphérique (perfusion), l'administration de certains médicaments (bronchodilatateurs, adrénaline), mais sans possibilité d'initiative si le cas sort des protocoles prévus. Ces paramedics évacuent la victime le plus rapidement possible vers un trauma center (centre hospitalier), la méthode est appelée scoop and run (charger et courir).
Les deux méthodes présentent des avantages et sont légitimes. Profitant de l'expérience de l'Amérique du Nord, la France a fait évoluer son système :
* profiter du temps incompressible (par exemple, désincarcération d'une victime piégée dans sa voiture) pour pratiquer les gestes médicaux, mais réduire les gestes avant l'évacuation afin de respecter l'heure d'or, c'est le play and run (agir et courir) ; notamment, s'attacher à avoir une pression sanguine minimale et non plus une pression « normale », compléter le remplissage vasculaire (perfusion) par des médicaments vasopresseurs et un pantalon antichoc ;
* la possibilité pour les non-médecins (et notamment les ambulanciers et les secouristes) d'utiliser un défibrillateur semi-automatique (DSA), qui équipe maintenant les ambulances privées de garde au profit du centre 15 et les VSAV des sapeurs-pompiers (de nombreuses associations de secourisme se sont elles aussi équipées à leurs frais de DSA) ;
* l'intervention d'infirmiers pouvant appliquer des protocoles d'urgence écrits, et pouvant exécuter des prescriptions transmises par radio par le médecin régulateur du Samu. Ces infirmiers protocolés sont pour l'instant les infirmiers sapeurs-pompiers — ISP.
Le dernier point, appelé « paramédicalisation à la française » ou plus généralement «réponse graduée», permet à la victime de disposer de gestes paramédicaux de manière plus rapide ; en effet, le système d'urgence français est confronté actuellement à un problème d'effectif, or, il faut entre 9 et 11 ans pour former un médecin, 3,5 ans pour former un infirmier.
Avec la raréfaction des gardes de médecins libéraux, la nécéssité d'apporter une réponse satisfaisante à l'AMU, l'augmentation de la demande de recours au SAMU, est apparu un nouveau niveau de reponse: La VLS (Vehicule Sanitaire Leger). Ce vehicule appartient au corps des sapeurs pompiers, il comprend du materiel medical et est conduit par un Infirmier recruté par le service de santé du SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours). Cet infirmier est formé à la prise en charge pré-hospitalière,et est "protocolisé".
En effet, ces infirmiers disposent de protocoles de soins en fonction des grands types de situations auxquelles ils peuvent être confrontés. Ces protocoles sont signés par le médecin-chef du SDIS. La prescription médicale par téléphone ou par radio étant non reconnue par la loi, les protocoles de soins permettent à un infirmier d'agir en l'absence d'un médecin ou en l'attente de celui-ci.
En matière d'AMU, la coopération SAMU et Sapeur Pompiers doit être le plus étroite possible. Les infirmiers des VLS se se substituent pas à une équipe spécialisée de SAMU, mais ils permettent d'affiner le diagnostic médical et donc la régulation en plus d'une prise en charge plus précoce de la victime. |
merki wiki |
_________________ "Je ne savais pas qu'il était possible pour une femme d'être anormalement irritable". |
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Carabinix
Référent SAP
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Posté le:
07 Déc 2009, 00:28 |
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Citation: | La prescription médicale par téléphone ou par radio étant non reconnue par la loi, les protocoles de soins permettent à un infirmier d'agir en l'absence d'un médecin ou en l'attente de celui-ci. |
Faux.
Une prescription médicale faite par le médecin régulateur est valable. (Traçabilité faisable par l'enregistrement)
Play and run... Le mix des deux, plutôt que des trois! C'est un concept pour les cas critiques qui me convient bien et que j'applique la plupart du temps.
Maintenant, est-ce un avis objectivable par des secouristes? |
_________________ Carabinix |
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minioim
Vétéran
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Posté le:
07 Déc 2009, 10:58 |
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j'avoue que le principe est séduisant, mais je suis un peu sceptique...
indépendament du domaine des SP, voire des soins, voire de quoique ce soit en fait... quand on cherche à tout faire, ça clashe...
à courir tous les lapins, on en chope aucun.
ce qui fait la force d'un système c'est d'accepter ses faiblesses mais blinder les points forts.
là comment on fera pour urger pour être dans le créneau (version US )mais en même temps avoir préparé la victime à fond (version UK )
mais ça en france, accepter les points faibles, on a du mal... |
_________________ mieux vaut se taire quitte a passer pour un c*n que l'ouvrir et ne laisser aucun doute a ce sujet. |
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VERDI 14
Passionné accro
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Localisation: CDSP 57
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Posté le:
10 Déc 2009, 10:28 |
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Citation: | Cette méthode est appelée par les Britanniques stay and play (littéralement « rester et jouer », dans le sens « agir sur place »). |
J'ai une toute autre définition , j'essaye un truc (genre un médoc ) pour contrer un effet , j'attend qu'il agisse .... merde ça ne marche pas , j'essaye un autre médoc , j'attend qu'il agisse , ça marche , entre temps grosse perte de temps .Là on peut vraiment dire qu'on fait mumuse
Si le patient a une hémmorragie on aura beau le remplir par des VVP , on courrera toujours aprés le saignement qui ne pourra étre arrété que au bloc .Le temps passé sur place est de temps de perdu dans ce cas .
Dans le PHTLS il est d'ailleur notifié que les remplissages doivent se faire dans la majeur partie des cas pendant le transport routier , si l'on ne peut pas le faire et perfer sur place il faut décider d'un moyen d'évacuation aérien . |
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Carabinix
Référent SAP
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Posté le:
10 Déc 2009, 13:40 |
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VERDI 14 a écrit: | Dans le PHTLS il est d'ailleur notifié que les remplissages doivent se faire dans la majeur partie des cas pendant le transport routier , si l'on ne peut pas le faire et perfer sur place il faut décider d'un moyen d'évacuation aérien . |
A condition de savoir perfuser tout en subissant la dureté de la route, les amortisseurs du véhicule et la douceur du conducteur. Et pour peu que tu aies affaire à une mamie qui a des veines fines qui claquent, c'est pas encore gagné!
Les voies, vaut mieux les poser avant de rouler quand même! |
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VERDI 14
Passionné accro
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Localisation: CDSP 57
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Posté le:
10 Déc 2009, 15:52 |
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pas obliger de rouler comme un dingue le temps de techniquer |
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Forny
Passionné accro
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Localisation: sud-ouest Bordeaux (33)
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Posté le:
10 Déc 2009, 21:56 |
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Cara, arretes moi si je m'égare.....
En France, la culture est plus en faveur du patient en laissant venir à lui l'hopital, à savoir le SAMU, qui est un service hospitalier ayant pour spécificité l'urgence médicale sur son secteur.
Changer de methode de travail me parrait peu jouable en France, sauf en s'orientant vers une formation de Paramédic tel qu'elle sefait dans les pays dis "anglo-saxon". Ce genre de formation est longue et couteuse, inexistante en France, et seul les IDE, pouraient à la rigueur tenir ce rôle.
Poser un abord veineux, geste simple en soit, ne peut se faire que sur ordonance medical, ou sur protocole, mais toujours avec un avis médical, l'infirmier ayant toujours, et c'est logique, un rôle subordonné aux toubibs.
Reste la preservation des voies aeriennes, souvent un motif de declenchement du médecin sur place, la pose d'une sonde d'intubation, geste simple aussi en soit, reste exclusivement médical. Pourtant, la Brigade en à fait l'essai, former une personne secourite et à plus forte raison IDE à la pose d'un Combi-tube, preserve aussi, bien voir mieux les VAS qu'une sonde, et reserve l'arrivé d'un urgentiste pour des cas plus urgent, le tout, en quelques heures de pratique.
Reste que la formation en secourisme, tel qu'elle est actuellement est trop légère pour confier ce genre de geste au secouriste, même SP. Il faut connaitre les contraintes et les limites du materiel mis en oeuvre, ce qui est un vrais métier, celui d'urgentiste......
Le SP est un maillon de la chaine des secours, le deuxième en l'occurence, le Promt-Secours dans le sens noble du terme. Déjà qu'une évolution du secourime fache les plus dynamique en laissant apparaitre les limites des uns et les tares des autres. Que cela entrainera t'il s'il faut encore allourdir les schemas de formation avec des notions de Paramedics....ou alors, on crée une vrais spécificité secourisme, parrallèle à la filière incendie....ça me rappelle quelque chose......
forny |
_________________ le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on est plus de deux, on est une bande de cons. |
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VERDI 14
Passionné accro
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Messages: 1940
Localisation: CDSP 57
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Posté le:
10 Déc 2009, 22:15 |
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Pour le rapport paramédic/IDE je ne suis pas tout à fait d'accord , il existe différents type d'EMT (emergency médical technician) P (paramédics) A (advence) et B (basic) , P étant le plus haut niveau qui s'apparente a un IADE en France .
A et B sont des niveaux intermédiaires ils ne peuvent pas faire certains gestes tel que l'intubation par exemple .
Les temps de formation sont donc réduits .... mais toujours que nos 60h de PSE .
Pour former un EMT A il faut environ 44 semaines |
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Carabinix
Référent SAP
Sexe:
Inscrit le: 11 Fév 2007
Messages: 2358
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Posté le:
12 Déc 2009, 00:07 |
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Forny a écrit: | Cara, arretes moi si je m'égare.....
En France, la culture est plus en faveur du patient en laissant venir à lui l'hopital, à savoir le SAMU, qui est un service hospitalier ayant pour spécificité l'urgence médicale sur son secteur.
Changer de methode de travail me parrait peu jouable en France, sauf en s'orientant vers une formation de Paramédic tel qu'elle sefait dans les pays dis "anglo-saxon". Ce genre de formation est longue et couteuse, inexistante en France, et seul les IDE, pouraient à la rigueur tenir ce rôle.
Poser un abord veineux, geste simple en soit, ne peut se faire que sur ordonance medical, ou sur protocole, mais toujours avec un avis médical, l'infirmier ayant toujours, et c'est logique, un rôle subordonné aux toubibs.
Reste la preservation des voies aeriennes, souvent un motif de declenchement du médecin sur place, la pose d'une sonde d'intubation, geste simple aussi en soit, reste exclusivement médical. Pourtant, la Brigade en à fait l'essai, former une personne secourite et à plus forte raison IDE à la pose d'un Combi-tube, preserve aussi, bien voir mieux les VAS qu'une sonde, et reserve l'arrivé d'un urgentiste pour des cas plus urgent, le tout, en quelques heures de pratique.
Reste que la formation en secourisme, tel qu'elle est actuellement est trop légère pour confier ce genre de geste au secouriste, même SP. Il faut connaitre les contraintes et les limites du materiel mis en oeuvre, ce qui est un vrais métier, celui d'urgentiste......
Le SP est un maillon de la chaine des secours, le deuxième en l'occurence, le Promt-Secours dans le sens noble du terme. Déjà qu'une évolution du secourime fache les plus dynamique en laissant apparaitre les limites des uns et les tares des autres. Que cela entrainera t'il s'il faut encore allourdir les schemas de formation avec des notions de Paramedics....ou alors, on crée une vrais spécificité secourisme, parrallèle à la filière incendie....ça me rappelle quelque chose......
forny |
Je ne t'arrête pas, tu es dans le vrai |
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tails38
Passionné accro
Inscrit le: 16 Mai 2009
Messages: 1116
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Posté le:
21 Déc 2009, 09:24 |
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Carabinix a écrit: | Citation: | La prescription médicale par téléphone ou par radio étant non reconnue par la loi, les protocoles de soins permettent à un infirmier d'agir en l'absence d'un médecin ou en l'attente de celui-ci. |
Faux.
Une prescription médicale faite par le médecin régulateur est valable. (Traçabilité faisable par l'enregistrement)
Play and run... Le mix des deux, plutôt que des trois! C'est un concept pour les cas critiques qui me convient bien et que j'applique la plupart du temps.
Maintenant, est-ce un avis objectivable par des secouristes? |
+1
De plus dans le cadre de la grippe A, il est mis en place un dispositif de téléprescription médicale pour une durée de quelques jours
Mais cela n'a pas été activé a la vu de la faible pandémie |
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