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Fidèle
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31 Mar 2010, 15:38 |
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On n’a toujours pas retrouvé la trace des deux frères portés disparus, dimanche soir, à la suite d’un accident de plongée dans le lac des Quatre-Cantons. À Pfaffenheim, leur village, ils sont connus pour leur engagement.
Les plongeurs engagés par la police suisse ont poursuivi, hier matin, leurs recherches dans le lac des Quatre-Cantons, dans l’espoir de repérer Johann et Florian Schuller, 22 et 20 ans, portés disparus depuis dimanche à la suite d’une plongée à plus de 40 mètres de profondeur ( L’Alsace d’hier). À 14 h, les secours ont néanmoins dû interrompre leurs recherches en raison d’une tempête soufflant sur le lac. Elles reprendront quand les conditions seront meilleures.
Les deux frères, qui ne seraient plus en club, s’entraînaient depuis plusieurs mois avec un ami de Johann afin de passer leur niveau 3 de plongée. Ce n’était pas la première fois qu’ils se rendaient en Suisse pour plonger : comme nombre d’adeptes de cette discipline, qu’ils soient suisses ou français, ils aimaient ce lac pour les possibilités qu’il offre.
« Le camarade des garçons aurait eu un souci technique. Il leur aurait alors indiqué par signes qu’il allait remonter et leur aurait demandé de le suivre. Ce qu’ils auraient fait », indique Romain Siry, maire de Pfaffenheim, qui s’est rendu sur place, hier, afin de soutenir les parents. « Il serait parti un peu devant, il aurait vu une grande remontée de bulles d’air, puis plus rien. Il serait alors redescendu un peu, mais n’aurait rien vu : à cette profondeur, on ne voit pas au-delà de 2 ou 3 mètres. Il est donc remonté et a donné l’alerte. Il était 16 h 25. » Les trois hommes avaient quitté Sausheim vers 13 h 30 et ils avaient deux heures de route pour se rendre à Beckenried, sur les bords du lac.
« Des frères très soudés »
Les deux frères ont-ils été touchés par le mal des profondeurs ? Ont-ils paniqué à cause de la noirceur des profondeurs ? L’un a-t-il eu un souci et l’autre aurait-il été emporté en voulant le sauver ? « Ce dont je suis certain, c’est que si l’un a eu un souci, l’autre est forcément venu l’aider. Ils étaient très soudés. Les connaissant, ils se sont sûrement battus pour vivre », assure Romain Siry, qui a été leur enseignant à l’école primaire. « À Pfaffenheim, tout le monde les a vus grandir et s’engager dans la vie du village. Ce drame a mis la population KO », atteste le maire, qui tenait hier matin le dépôt de pain de la commune. « J’ai même vu des gens qui pleuraient… », témoigne Romain Siry, lui-même vite touché par l’émotion.
La famille Schuller, dans son ensemble, est très active dans la vie du village, et ce depuis son arrivée, il y a une petite quinzaine d’années : Isabelle, la mère de Johann et de Florian, est non seulement directrice du périscolaire La Ruchette, mais également conseillère municipale. Ses fils ont suivi sa voie. Johann, par exemple, a été pendant quatre ans le maire du conseil municipal des jeunes. Et quand la première section des Jeunes sapeurs-pompiers a été ouverte, il a fait partie de l’aventure, comme son frère Florian après lui et sa sœur Jessica aujourd’hui. Les deux aînés, sportifs, ont ensuite rejoint le corps des sapeurs-pompiers.
« Des assoiffés de vie »
Hier, un psychologue s’est rendu auprès des enfants de l’école, qui voyaient souvent Johann et Florian. Une cellule devrait également intervenir auprès des pompiers de Pfaffenheim, effondrés.
« Chaque gamin que j’ai eu à l’école a laissé une trace en moi. Mais ces deux-là… Ils étaient parmi les meilleurs du village : serviables, actifs, pas vantards. C’étaient des assoiffés de vie. Alors, forcément, je suis triste et en colère. Maintenant, nous allons soutenir leur famille », insiste Romain Siry
Source L'Alsace.fr
http://www.lalsace.fr/fr/region/alsace/article/2923895,208/Deux-freres-tres-engages-dans-leur-village.html |
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