SapLal
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22 Jan 2011, 11:15 |
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Citation: | Un ouvrier de 46 ans est mort hier matin, écrasé par un mur sur un chantier dans le Vieux Lille
samedi 22.01.2011, 05:18 - La Voix du Nord
Les plafonds de la cave (portant les fers) se sont affaissés. Le mur (à droite) s'est couché sur la victime.
| ACCIDENT |
La villa Dauphine est un programme immobilier haut de gamme, ...
rue de Jemmapes dans le Vieux Lille. Trente-huit appartements y sont attendus, dont la construction est suspendue depuis un mois par la ville, côté rue, à cause de fissures dans des lofts voisins (un référé est en cours).
Les travaux d'Eiffage se poursuivent donc côté cour, où, hier vers 9 h 15, une énorme déflagration surprend le pâté de maisons. « L'immeuble a vibré, explique un habitant des lofts. Tout ce qu'il y avait sur la table du salon est tombé. On s'est précipité dehors. En bas, les ouvriers affolés appelaient un de leurs collègues. » L'homme, un Roubaisien de 46 ans, a disparu sous le mur d'une cave. La maçonnerie avait été excavée pour construire un parking à quelques mètres. Les plafonds voûtés de la cave, sur lesquels étaient posés de lourds fers à béton, se sont aussi effondrés.
Une cinquantaine de pompiers retrouvent la victime, à l'aide d'un chien, et la dégagent avec une unité sauvetage-déblaiement, « à la pelle et aux mains, comme pour un tremblement de terre ». Mais il est trop tard pour l'ouvrier. Une quinzaine de ses collègues sont très choqués et reçus par la cellule médico psychologique du SAMU, avant de rentrer chez eux. « On a vu tout s'effondrer sur lui, on n'a rien pu faire , dit l'un d'eux. Le mur n'était pas étayé, il n'y avait pas de sécurité. Il travaillait depuis quelques jours, il était très gentil... » Les enquêteurs ont posé des scellés. Le chantier est arrêté. |
Source La Voix du Nord
Citation: | Accident mortel sur le chantier de la rue de Jemmapes : les riverains étaient inquiets depuis le début des travaux
samedi 22.01.2011, 05:14 - La Voix du Nord
Le chantier, confié à Eiffage construction, est désormais totalement arrêté. PHOTO CHRISTOPHE LEFEBVRE
| ON EN PARLE |
L'histoire de la Villa Dauphine où un ouvrier a trouvé la mort hier (lire en page 7) ...
est, selon ses voisins immédiats, celle d'un long cumul d'incidents. Elle débute en 2006 avec la présentation d'un premier projet d'immeuble cossu, rue de Jemmapes au numéro 38, mitoyen de l'ancienne usine de rubans et corderie May-Deldique (au 40 -, transformée en lofts). Mais les riverains (dont la maison natale du général de Gaulle) trouvent le projet beaucoup trop imposant. Et Loger habitat est forcé de revoir sa copie, passant de 69 à 38 appartements avec des étages rognés.
Une frénésie du béton ?
Mais avant de s'élever, la Villa Dauphine « II » nécessite l'arasement d'un bâtiment accolé à l'ex-usine. « Le chantier a démarré au printemps et, cet été, la destruction est devenue "brutale", avec des machines qui tapaient dans notre mur mitoyen (entre le 38 et le 40), explique Jean-Michel Leduc, habitant d'un loft et président de l'association Jemmapes-Princesse. Ils arrachaient tout, un bout de pignon est tombé sur des voitures et on a eu des fissures dans les logements. » Un trou béant naît aussi au-dessus du hall d'entrée et « des morceaux de briques tombaient dans la cage d'ascenseur. Des personnes sont restées coincées plus d'une heure. » La ville intervient rapidement, constate les désordres et obtient la suspension des travaux côté rue en décembre, le temps qu'un expert soit nommé. Les copropriétaires des lofts embrayent en demandant la confirmation aux référés (et un arrêt complet du chantier). La décision est attendue fin janvier.
Mais, en attendant, les travaux se poursuivent en coeur d'îlot, jusqu'à la mort d'un ouvrier, hier. « Depuis le début, on était toujours inquiet, explique un voisin, on voyait bien que quelque chose n'allait pas. » L'accident a eu lieu lors de l'effondrement d'anciennes caves à charbon de l'usine, excavées et bordant un futur parking. « Une grosse erreur a été commise. Depuis le début, les architectes ne prennent pas le temps d'étudier les constructions existantes, déplore Jean-Michel Leduc. C'est la frénésie au béton, chaque parcelle libre du Vieux-Lille est bâtie. On ne peut densifier à ce point un quartier historique. Les rues étroites, les bâtiments, le sous-sol ne le permettent pas !
» Touché par ce « drame atroce », Stanislas Dendiével, élu à l'urbanisme, attend les résultats des enquêtes de police et de l'inspection du travail, précisant que l'accident n'a provoqué aucun désordre nouveau du côté des lofts. « C'est un chantier privé sur lequel on est particulièrement vigilant. » Une conciliation est prévue le 25 janvier sur la démolition. L'élu s'oppose à l'idée de « frénésie du béton » : « On essaie d'avoir des projets équilibrés dans chaque quartier, on aère le tissu urbain pour que la nature reprenne ses droits en ville. Mais on a aussi la volonté de répondre à une forte demande de logements. » Ainsi, dans le Vieux-Lille, « le processus des études visant à réviser le secteur sauvegardé est lancé ». |
Source La Voix du Nord
Citation: | Un ouvrier trouve la mort, enseveli après l'effondrement d'un mur
Publié le samedi 22 janvier 2011 à 06h00
Une ancienne cave voûtée se serait effondrée sur l'ouvrier de 45 ans.
Un ouvrier de 45 ans est décédé hier matin après l'effondrement d'un mur sur un chantier de construction de logements à Lille. Une enquête est ouverte, et certains estiment que le drame aurait pu être évité.
MORAD BELKADI > morad.belkadi@nordeclair.fr
C'était une cave à charbon. Seul souvenir de l'ancienne usine de la rue de Jemmapes dans le quartier du Vieux-Lille. Un souvenir pour lequel les riverains s'étaient battus afin qu'il soit conservé, à l'heure où les pelleteuses s'étaient rendues sur la friche afin d'y ériger trente-huit logements, du studio au T5. Mais depuis hier, il n'en reste rien. Tout l'édifice s'est effondré vers 9 h sur un intérimaire du chantier âgé de 45 ans. Il a été complètement enseveli. Les pompiers, qui étaient une cinquantaine au total sur place, sont intervenus avec des chiens spécialement dressés pour la recherche de victimes d'éboulements, et qui ont pu localiser le corps de la victime sous les décombres. Un dispositif a ensuite été mis en place pour procéder à son dégagement, « mais cet ouvrier est malheureusement décédé », expliquait hier le commandant des opérations de secours. Aucune autre personne n'a été blessée sur le chantier de construction. Les équipes du Samu ont mis en place une cellule d'urgence psychologique pour la quinzaine d'autres employés de la société Eiffage, en charge des travaux.
Le périmètre a été bouclé et les équipes de police se sont rendues sur place pour effectuer les premières constatations. Une enquête est ouverte. L'examen du corps du quadragénaire a été demandé. Mais alors que les circonstances exactes du drame restent pour l'heure assez floues, des voix s'élèvent pour dénoncer des incidents à répétition depuis le début de ce chantier.
« Excaver »
C'est le cas notamment de l'association de riverains Jemmapes-Princesse, qui est souvent montée au créneau. Concernant cet accident mortel, l'asso dénonce une totale absence de réflexion. « Les ouvriers étaient en train de creuser le parking sous-terrain, juste à côté de la cave voûtée, explique Jean-Michel Leducq, le président. Mais on s'est contenté d'excaver la terre sans jamais penser à étayer, à consolider. C'est un manque d'analyse, d'étude. » Hier, nous ne sommes pas parvenus à joindre la société Eiffage, et le promoteur du projet, « Loger Habitat » n'a pas souhaité faire de commentaires.
Déjà en août dernier, sur ce même chantier, des éléments de charpente et du zinc de couverture s'étaient envolés du toit d'un bâtiment en cours de démolition. La rue avait été bouclée, mais les dégâts n'étaient que matériels. Récemment, les habitants d'une copropriété voisine du chantier avaient vu apparaître des fissures - des dalles au sol s'étaient aussi fendues - alors qu'un des murs de leur bâtiment était mitoyen d'une partie de l'ancienne usine en démolition. Les habitants craignaient même que leurs locaux soient en péril. Face aux nombreux problèmes, la municipalité est intervenue. « La ville de Lille a joué son rôle de médiation, nous avons demandé l'interruption du chantier début décembre. Principe de précaution », assure Stanislas Dendievel, le conseiller municipal délégué à l'urbanisme, qui était présent sur les lieux hier matin. Et l'élu d'affirmer que jamais ses services n'ont été alertés sur de potentiels dangers dans cette parcelle arrière de la zone de travaux, où s'est déroulé l'effondrement du mur.
Que s'est-il réellement passé ? Il faudra désormais attendre les résultats de l'enquête. |
Source Nord Eclair
Moyens engagés :
Lille-Bouvines : FPT1, FPT2, VSAV1, EPC, VSR, EMOD4, EMOD3, VPC, VLC
Lille-Malus : VSAV2, EMOD41, EMOD42
Lille-Littré : EMOD3
Codis : CT GREMS, CT CYNO, EMOD21, Med, Inf
Marcq-en-Baroeul : CeSD
Villeneuve d'Ascq : VLI, VSS
Lomme : VCyno
Cambrai : VCyno
Seclin : VGREMS
Roubaix : VRID
Lesquin : VRID
Armentières : EMOD4
Santes : VTU
@+ Sap'Lal |
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