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Karim Abellan
Nouvelle recrue
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Messages: 1
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Posté le:
23 Juin 2011, 10:24 |
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I have a dream
I say to you today, my friends, ... I still have a dream.
Encore et toujours nous revient la ritournelle : « Faut qu’ça change ».
Qu’on se le dise ma brav’dame, notre système de secours franco-français est bien le meilleur au monde.
Nos pompiers ?
Les plus valeureux !
Du chat dans l’arbre à la dépollution des fleuves, de l’incarcéré à la douleur thoracique et au feu d’entrepôt, ils savent tout faire. Tout !
C’n’est pas difficile, la terre entière nous les envie ; il suffit de voir le succès du casque F1 à travers le monde…. D’ailleurs c’est bien parce qu’elle est la meilleure au monde et qu’elle fait tant d’envieux que cette exception française reste une exception mondiale.
Notre médecine ?
La plus performante ! Elle fait tellement de jaloux qu’on vient de la terre entière pour la pratiquer chez nous. Bon… On vient surtout du magrheb et de l’Europe de l’est pour faire des gardes payées au lance-pierre mais pensez donc ; il y aura bientôt autant de langues parlées à l’internat du CHU qu’au mess d’Aubagne. Pour vous dire le prestige….
Nos SMUR ?
Bien plus efficace que les Paramedics ! On quitte le déchoquage du S.A.U. pour un départ primaire sans changer de sabots ; l’urgence n’attend pas. D’autant qu’avec la désertification médicale, mieux vaut partir tôt car on roule loin ! Un infirmier se trouve toujours au coté du bon docteur, ou pas. Ca dépend. Parfois l’infirmier est utile, car il peut conduire à la place de l’ambulancier D.E, mais on préfère que l’ambulancier soit là, car il peut piquer aussi quand on n’a pas d’infirmier. Enfin… ça dépend des lieux et des moments.
Quant à l’expertise médicale ; là est la « French’ touch » ! On a tellement de médecins qu’on se permet même de les mettre au standard téléphonique. Et oui, c’est qu’il est toujours utile d’établir un diagnostic médical sans examen clinique quand on nous appelle pour une défénestration, une pendaison, une douleur dans la poitrine ou une bonne chiasse. Surtout pour la bonne chiasse, d’ailleurs.
Et c’est parce qu’on a la chance d’avoir cette régulation médicale que la population bénéficie de la présence d’un SMUR en moins de…. En moins d’un certain temps.
Toutes les victimes bénéficient-elles d’un SMUR ? Assurément, non.
Ca dépend de l’état de gravité ? Euh… oui. Et non. Ca dépend de leur état, d’une part. Mais ça dépend aussi du régulateur. Car chez nous, avant d’être médicale, la régulation est avant tout une régulation humaine. De là à dire que comme l’erreur, la régulation – même médicale – est humaine ; il y a un pas que je ne franchirai pas.
Bref… C’est un sacré charivari.
Heureusement que nous en sommes conscients depuis de nombreuses années. Professionnels de l’urgence que nous sommes tous, nous avons bien pris soin de ne pas nous précipiter dans des révolutions hasardeuses. Il était urgent d’attendre.
Néanmoins, on y revient toujours : « Faut qu’ça change ».
Ouvrons la boite à idées :
Partant de l’idée que nos cousins paramedics sont bien mauvais, il nous apparaît d’ores et déjà hors de question de les copier. Il existe depuis peu des professionnels de santé, disponibles et volontaires, qui paramédicalisent les interventions. Dans l’ensemble, en dehors des difficultés que tout nouveau système fait éclore, il semble que ça ne marche pas trop mal. Certains chiffres statistiques sont d’ailleurs plutôt très favorables. Mais soyons modestes et discrets, ne les diffusons pas ! Ces infirmiers ressemblent forts à leurs cousins EMT. Trop même. Débarrassons nous d’eux. Trouvons autre chose.
La crise est là, la pénurie aussi. Or, il faut bien que le médecin régulateur sache si le diabétique qu’il lui parle au téléphone à des soucis liés à sa glycémie. Il devient donc urgent que le premier intervenant, dont les lacunes pour réaliser un bilan correct sont tout à fait excusables du fait de la multiplicité des connaissances que son métier exige, se dote d’un appareil pour « objectiver » le bilan. Le fait qu’il soit complètement désarmé pour faire face au problème de santé ainsi détecté n’aura échappé à personne ; sauf aux décideurs.
D’ailleurs pourquoi s’arrêter là ? Après tout… Le secouriste pompier sait combattre un feu, il sait découper une xantia sans se couper, trancher des troncs d’arbre, assécher une cave et même faire des plans à la règle. Il doit pouvoir en faire plus encore.
Ca fait trop ?
Que nenni, il ne fera plus que ça : s’occuper des gens. Ainsi, tous les pays du monde seront jaloux de notre capacité à les imiter. Et toc !
Voilà la solution : Des professionnels de la gestion aiguë du risque, que l’on appellera « pompiers » et des professionnels du secours à personnes qu’on appellera « pompiers ». Mais dans un même service, deux filières (pourquoi ne pas parler de pôle ? C’est à la mode) : une filière SAP et une filière incendie.
Ni vu, ni connu. Pas besoin du baccalauréat, un brevet des collèges suffit. Une formation de 4 mois et nous voilà avec un professionnel du secours à personnes. Que dis-je un professionnel….. Un spécialiste ! Un expert ! Et un bon ouvrier à toujours ses outils. Mettons à sa disposition, en sus de l’hémoglucotest, tout un tas de matériels prestigieux :
• Un hémocue pour savoir combien il reste de sang à l’intérieur de la victime, sans se préoccuper de celui est à l’extérieur de cette même victime.
• Pour le cœur : 10 autocollants rigolos, un fouet et un gros bouton. Bête comme chou.
Tout ça, c’est pour savoir comment va la victime…. Ca ne doit pas être bien compliqué à utiliser, ma concierge à une cousine qui est infirmière et qui y arrive. C’est pour dire.
Bon, mais c’est pas tout ; il faut bien traiter le mal.
De quoi ai-je besoin ? (Il s’agit là d’une question épineuse car il s’agit bien de savoir ce dont le professionnel à besoin, pas la victime. Si on s’était demandé ce dont avait besoin la victime, on n’aurait pas passé autant de temps devant la machine à café à chercher des solutions farfelues).
De quoi ai-je besoin, disais-je…
Pour la respiration qui fait des bruits bizarres, un masque avec du liquide que le docteur me donne.
Pour le cœur qui s’arrête, un tuyau dans la bouche.
Pour les piqûres dans les veines ; ça marche aussi dans le cul… et puis c’est bien, ça fera effet à l’arrivée du SMUR.
Tout ça est abordable pour qui est motivé, je connais un infirmier anesthésiste qui a étudié pendant 5 ans pour le faire tous les jours à l’hôpital. Du coup, si il y arrive, je dois pouvoir le faire aussi. Je le sais, c’est le docteur qui me l’a dit.
De toutes façons, l’infirmier anesthésiste de ma caserne n’a pas le droit d’intuber, le médecin chef ne veut pas. Même pour le reste : faire une perfusion, modifier un débit d’oxygène… Il n’a pas le droit, il n’a pas le protocole ! Alors que nous, avec une note de service du colonel, on peut faire tout ça. Ca montre bien que ça marche mieux. Je le sais, c’est le colon qui me l’a dit.
L’autre jour, devant la machine à café, l’infirmier était en train de mettre des brochures contre le tabagisme pendant qu’on rentrait d’intervention. On a allumé un clope et on a engagé la conversation sur ce sujet.
Il a eu des idées … hallucinantes !
Déjà, il nous a dit que la séparation du pôle santé et du pôle incendie aurait dû être faite depuis longtemps. Mais il nous a dit aussi que les infirmiers ne pouvaient pas donner leur avis, faute de représentation dans les hautes instances. C’est vrai que c’est souvent les médecins et les moniteurs de secourisme qui parlent du secours à personnes ; même quand ils parlent des gestes infirmiers. Surtout quand ils parlent des gestes infirmiers !
Et pourtant, les ISP sont le principal corps de métier des SSSM et même sur le terrain ; moi je vois… je suis pas sur une grande caserne, mais des médecins sapeurs-pompiers j’en vois... Jamais. Si, j’en vois tous les deux ans pour la visite médicale. Mais dans la remise, en salle de sport, dans le fossé, sur le trottoir, chez les gens, … Jamais.
D’ailleurs, j’ai remarqué un truc.
Peut être que je me trompe, mais au moins 80 % des interventions que l’on fait en secours à personnes pourraient être gérées à deux. Je ne vois pas du tout pourquoi on est 3 au VSAV. Franchement… 2 ça suffit. Mais le problème c’est que tous les manuels depuis 150 ans parlent de manœuvres de secourisme à 3 sauveteurs. Ce qui fait que le rôle du chef est clairement défini : il est responsable du stylo et de la radio.
Et c’est encore pire quand il y a un infirmier.
J’en ai parlé avec celui était à la machine à café. On arrive sur une douleur tho’. Bon.. Moi je pose des questions « la première fois que ça vous arrive ? », « Vous prenez un traitement ? », « Depuis combien de temps ça dure ? ». (Je n’ai aucun mérite, je connais par cœur parce que je suis moniteur de PSC 1 et je l’enseigne le soir à la MJC Eugène Pottier). Bon, l’infirmier arrive après nous parce qu’il avait pas été prévenu et là, il demande plein de truc : le dossier, les ECG antérieurs, les résultats des prises de sang,… et quand il met la main à la pâte, nous, on fait plus rien. Il fait l’électro, il pose la perfusion, prélève des tubes, fait les « droites et les postérieures », il rédige sa fiche médicale, communique avec le régulateur…. Nous trois, au VSAV, on demande à l’épouse du monsieur de trouver une robe de chambre. On en a parlé avec l’infirmier ; je lui ai dit que je me sentais inutile.
L’infirmier m’a dit que si nous étions deux au VSAV ça aurait suffit.
Et même l’infirmier pourrait travailler à deux seulement, avec un sapeur pompier.
Il suffirait que l’on donne à cet infirmier le moyen de transporter et la douleur thoracique de l’autre jour, ils auraient pu la gérer à deux : un infirmier et un sapeur « spécialisé », dans un VSAV, avec un brancard… ça aurait largement suffisant.
Un peu comme aux states….
Parce que le coup d’être trois pour transporter, c’est bizarre…. A quoi ça sert que le chef il reste devant ? Un chauffeur devant, un chef derrière, ça suffit non ? En plus, pour surveiller la victime, un chef c’est mieux qu’un « pioupiou ».
L’infirmier me le disait : un conducteur devant, un ISP derrière et hop’, le tour est joué.
Ca serait moins coûteux que 5 (3 + 2) pour faire la même chose, répartis sur deux engins ; sachant que sur les 5, il y en a qu’un qui travaille (vive la France…).
Bref… Plutôt que de me donner à moi, sapeur-pompier, les compétences d’un infirmier. Ne serait-il pas plus simple, plus économique, plus logique de donner à celui qui en a les compétences, sa juste place dans notre chaîne médicale des secours ?
Appel pour un SAP « bénin » : Un VSAV à deux sapeurs. Un bilan, une chaise… Comme le font les ambulanciers privés.
Aide au brancardage : Renfort d’un 2éme VSAV ou d’un FPT comme ça se fait déjà.
Appel pour un SAP « moyen-grave » (Les scientifiques disent CCMU 2..) : Un VSAV avec un ISP et un Sapeur, autonomes, ils gèrent tous seuls.
Vous me direz… ça ressemble à ce qu’ils font en Amérique…. C’est vrai. Mais nous, c’est pas pareil, on est quand même meilleurs.
En plus, les moyens privés et les moyens publics seraient identique : un engin = 2 intervenants. Et Mme Germont, charcutière à Pezouille-sur-Oise, qu’elle aie appelé le 15, le 18 ou le 112, elle bénéficierait du même service.
Quel que soit la couleur de l’engin et celle de l’uniforme ; on aurait trois niveau de réponse :
- Simple (2 sauveteurs spécialisés SAP)
- Intermédiaire (2 sauveteurs dont 1 professionnel de santé infirmier)
- Lourd (3 sauveteurs dont 1 sauveteur spécialisé, 1 infirmier, 1 médecin)
Chacun pouvant transporter de façon autonome, sans se préoccuper de savoir qui, de l’infirmier anesthésiste / infirmier – chef avec 12 ans d’expérience ou du caporal CFAPSE, est le C.O.S., le chef, le patron, le caïd…..
Toutes ses idées saugrenues ne peuvent naître que dans des esprits tordus. Des esprits malsains qui font de la victime une priorité et qui oublient les luttes de pouvoirs corporatistes et les égos narcissiques. « C’est moi le chef », « C’est moi qui passe le bilan », « L’infirmier il arrête pas que de m’embêter à me piquer mon boulot »….
Heureusement, ces esprits retors qui s’oublient soi-même pour ne penser qu’à la victime, au patient, au client… au bénéficiaire comme disent nos cousins n’ont pas lieu de siéger dans les « milieux autorisés » où les décisions se prennent.
Les « bénéficiaires »... ils ont de ses idées nos cousins d’Acadie !
Qu’on se le dise ma brav’dame : « Faut que ça change ! ». |
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babou35
Invité
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Posté le:
23 Juin 2011, 10:54 |
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Karim Abellan a écrit: | Toutes ses idées saugrenues ne peuvent naître que dans des esprits tordus. Des esprits malsains qui font de la victime une priorité et qui oublient les luttes de pouvoirs corporatistes et les égos narcissiques. « C’est moi le chef », « C’est moi qui passe le bilan », « L’infirmier il arrête pas que de m’embêter à me piquer mon boulot »…. |
Le premier travail est là ! |
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fafoutch
Passionné
Sexe:
Inscrit le: 02 Fév 2010
Messages: 419
Localisation: en ovalie
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Posté le:
23 Juin 2011, 11:11 |
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aouf, c'était long !!! mais c'était bon
Comment dit on déjà? dans la verte? "réfléchir, c'est désobéir"...
alors oui, "faut que ça change" sauf que le problème, c'est qu'en France, on ne révolutionne rien (trop y on perdu la tête il y a quelques années de cela)
on fait "évoluer" un système en ajoutant des strates les unes sur les autres au points d'en arriver à un mille feuille qui s'appelle 'URGENCE" piloté par une administration plus préoccupé de son indice et de son échelon, que de la finalité de sa mission.
Aux armes, citoyens...........
Nannn, j'déconne |
_________________ ça en 1, et puis aussi ça, niveau 2 |
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tails38
Passionné accro
Inscrit le: 16 Mai 2009
Messages: 1116
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Posté le:
23 Juin 2011, 11:40 |
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Long texte mais très plaisant a lire |
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zagamore
Passionné impliqué
Sexe:
Inscrit le: 07 Juil 2006
Messages: 901
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Posté le:
23 Juin 2011, 12:15 |
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tails38 a écrit: | Long texte mais très plaisant a lire |
je dirais même plus, un texte avec dedans le mot "charivari ", c’est non seulement plaisant mais aussi rigolo. pis en plus, c’est vraiment intéressant ! |
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ambu66
Habitué
Sexe:
Inscrit le: 25 Mai 2010
Messages: 185
Localisation: Canet en Roussillon (66)
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Posté le:
23 Juin 2011, 12:32 |
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je ne peux que m'incliner devant cette prose qui a ensoleillé ma garde 15 de ce matin
mais malheureusement, elle n'aura point d'écho ni en haut de nos 'SAINT' ministère et n'aura que mépris ou ralliement suivant ou l'on se trouve par rapport a l"esprit du texte
merci en tout cas Karim de ce point de vue |
_________________ la vocation, c est d'avoir son métier pour passion |
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seneque
Référent TEXTES
Sexe:
Inscrit le: 14 Sep 2006
Messages: 2926
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Posté le:
23 Juin 2011, 16:09 |
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Salut,
Tu as oublié la schyzophrénie dans ton propos non ?
Ben sinon c'est bien interessant tout ça... pour du domicile... et ça se passe comme ça déja... avec les blancs d'ailleurs... et c'est très bien.
Quand le SSSM aura compris que sur inter SAP il n'y a pas que le médical à gérer ce sera aussi une grande anvancé.
a+ papa louise |
_________________ Plutôt que de savoir ce qui a été fait, combien il vaux mieux chercher ce qu'il faut faire |
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-TonY-
Habitué
Sexe:
Inscrit le: 01 Juin 2007
Messages: 80
Localisation: 33
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Posté le:
23 Juin 2011, 18:42 |
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Très beau texte, très bien écrit mais au final L'infirmier il est trop bon ! |
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pompier59133
Fidèle
Sexe:
Inscrit le: 03 Sep 2008
Messages: 282
Localisation: Phalempin - SSSM
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Posté le:
23 Juin 2011, 21:06 |
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Bravo.
Je vais te donner un exemple:
Mon pere est IDE.
Il est depuis quelque années SPV dans le meme CPInI que moi.
Il est depuis peu ISPV au SDIS
Et il ne peut pas paramédicaliser un ACR ou une crise comitale au CPI en attendant le SMUR.
Du grand n'importe quoi... |
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babou35
Invité
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Posté le:
23 Juin 2011, 22:14 |
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pompier59133 a écrit: | Bravo.
Je vais te donner un exemple:
Mon pere est IDE.
Il est depuis quelque années SPV dans le meme CPInI que moi.
Il est depuis peu ISPV au SDIS
Et il ne peut pas paramédicaliser un ACR ou une crise comitale au CPI en attendant le SMUR.
Du grand n'importe quoi... |
Aucuns protocoles???
Même une crise d'asthme?? |
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pompier59133
Fidèle
Sexe:
Inscrit le: 03 Sep 2008
Messages: 282
Localisation: Phalempin - SSSM
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Posté le:
24 Juin 2011, 15:14 |
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GI
Passionné accro
Inscrit le: 14 Déc 2005
Messages: 1606
Localisation: IDF
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Posté le:
24 Juin 2011, 17:21 |
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c'est une vision terrain de la situation, et donc des propositions de solution terrains.
Précision : une vision isp.
En plus c'est écrit en bon français bien de chez nous.
Ca réjouit les acteurs du terrain, qui reconnaissent tous dans ce type de description les problèmes/difficultés/incohérences qu'ils rencontrent tous les jours sur le terrain. c'est bien.
Les autres ? ceux qui décident par exemple ? ils voient les problèmes ailleurs, en plus des "problèmes" du terrain. Et donc face au nombre hallucinant de "problèmes", ils les hiérarchisent.
d'ailleurs bien souvent, les problèmes "gravissimes" du terrain deviennent de la roupis de sansonnet par rapport à leurs problèmes. A tord ou à raison, mais le plus souvent, vraiment, à raison.
c'est la vie, rien de nouveau. Mais ca t'explique pourquoi les choses ne vont pas à la vitesse de la lumière. |
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jonath2403
Nouvelle recrue
Sexe:
Inscrit le: 10 Mai 2011
Messages: 17
Localisation: Morbihan (56)
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Posté le:
24 Juin 2011, 17:34 |
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Personnellement je pense que l'on devrait avoir une réelle reflexion sur ce que l'on a de très bien chez nous, et on a de très bonnes choses dans notre système de secours, mais aussi avoir l'humilité de reconnaitre que d'autres ont aussi de très bonnes idées et savoir copier celles-ci.
Je préfère notre façon de faire au système américain sur le fait que l'on puisse bénéficier d'un SMUR et donc d'un médecin en urgence à domicile. En revanche je crois que l'on devrait les copier en séparant bien la partie SAP de la partie sauvetage/incendie. Je pense que l'on bénéficie de moyens que beaucoup nous envient mais que du point de vue la formation il nous reste du travail à effectuer. Le fait de séparer ces deux pôles permettrait notamment de compléter nos compétences en secourisme, en anatomie et physiologie.
A force de multiplier nos missions je pense que l'on ne peut que perdre de nos compétences dans les autres domaines. Etant aussi secouristes en ASC, il m'arrive bien souvent de travailler avec des bénévoles que je considère meilleurs en secourisme que mes collègues sapeurs-pompiers. Je n'en veut à personne, c'est la mulitiplication des actions que l'on nous demande qui fait que nous nous dispersons. Pour les professionnels, ne travaillant que dans cette branche, cela reste encore faisable je pense mais pour les volontaires qui doivent en plus avoir toutes les compétences inhérentes à leur profession, je pense que ça devient difficile.
Pour ce qui est du VSAV à 2, je pense qu'il serait préférable de conserver la configuration actuelle mais mieux savoir travailler avec -et non pas à côté- les ambulanciers privés qui peuvent avoir une prise en charge adaptée dans la majorité de nos interventions. |
_________________ Sapeur-pompier volontaire, bénévole CRf, moniteur de premiers-secours |
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brembored
Référent ENGINS
Sexe:
Inscrit le: 07 Juin 2005
Messages: 12099
Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le:
24 Juin 2011, 18:21 |
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jonath2403 a écrit: | Je préfère notre façon de faire au système américain sur le fait que l'on puisse bénéficier d'un SMUR et donc d'un médecin en urgence à domicile. |
Perso je pense qu'attendre un SMUR 20 min alors que tu as plus vite fait de transporter dénote un souci du système Français.
Ce en quoi je rejoins notre inconnu pas si inconnu.
Citation: | Etant aussi secouristes en ASC, il m'arrive bien souvent de travailler avec des bénévoles que je considère meilleurs en secourisme que mes collègues sapeurs-pompiers. |
Ayant eu un parcours similaire dans le passé, je valide !!
Mais ça ne marche pas forcément chez les AP, dont c'est pourtant la mission principale. Il y en a des très bons qui s'investissent et des bouchers qui ne font que "courses sur courses" (je ne fais de généralité ni dans un cas ni dans l'autre, soyons clairs)
Il y a donc une notion aussi derrière de volonté personnelle, quelque soit l'entité et le statut, sur le SAP. |
_________________ Sauvons les CPI http://opti-secours.over-blog.fr/ |
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Pinponmomo
Vétéran
Sexe:
Inscrit le: 08 Oct 2007
Messages: 3279
Localisation: Landes (40)
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Posté le:
24 Juin 2011, 18:25 |
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brembored a écrit: |
Perso je pense qu'attendre un SMUR 20 min alors que tu as plus vite fait de transporter dénote un souci du système Français. |
D'ailleurs une étude tend à montrer que 23% des victimes évacuées par un service de secours décèdent, contre 17% lorsqu'elles sont transportées directement par un proche... |
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