olivier1973
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Posté le:
03 Déc 2011, 12:38 |
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Article publié le 2 décembre par Ouest France :
http://www.cholet.maville.com/actu/actudet_-Pompier-volontaire-un-loisir-remunere-_fil-2051086_actu.Htm
Citation: | Pompier volontaire, « un loisir rémunéré » ?
« Risquer sa vie pour 8 € de l'heure, c'est bien un engagement citoyen ! », affirme Pierre-Noël Meignan, pompier volontaire.
C'est ce que leur reprochent certains soldats du feu professionnels. « C'est un engagement citoyen qui ne rapporte pas grand-chose, répondent des volontaires. On ne pique pas le boulot aux pros. » Pourquoi ? Comment ?
Le recours à des sapeurs-pompiers volontaires supprime-t-il des postes de professionnels ?
C'est ce que considèrent certains pompiers professionnels angevins en conflit ces dernières semaines pour exiger des embauches auprès du conseil général, collectivité gérant le Sdis (Service départemental d'incendie et de secours). Mardi, alors que leur revendication a été balayée la veille par Christophe Béchu, certains d'entre eux ont tagué des casiers de pompiers volontaires dans le centre de secours du Chêne-vert à Saint-Barthélémy-d'Anjou. Parmi les inscriptions : « Un loisir rémunéré » ou « Travail au noir ».
« Du travail au noir, non car le statut de volontaire est légal, se désolidarise le cégétiste Sébastien Delavoux, meneur de la grève. Mais attention à l'utilisation des sapeurs-pompiers volontaires. C'est de la main-d'oeuvre précaire. »
« Non, on ne prend pas la place de professionnels. On ne pique pas leur boulot, s'agace le lieutenant Pierre-Noël Meignan, volontaire et également président de l'Union départementale des sapeurs-pompiers de Maine-et-Loire. La preuve, il y a un accord (1) dans les centres de secours de l'agglo qui dit qu'un volontaire ne peut pas remplacer un pompier pro. Autrement dit, qu'il ne peut venir qu'en surplus. Ce n'est pas le cas à Cholet et à Angers. »
Dans le département, on compte près de 500 professionnels et environ 2 400 volontaires (dont 70 dans les trois casernes de l'agglomération d'Angers).
Les volontaires sont-ils aussi bien formés que les « pros » ?
« La formation de base est bien différente », assure Sébastien Delavoux. « En incendie, c'est vrai, la formation est moins longue », concède un pompier volontaire. Trois mois contre environ six semaines. « Mais, continue ce volontaire, au niveau des secours à la personne, c'est identique. »
« Il n'empêche, rétorque Sébastien Delavoux, les « pros » se forment chaque jour une heure et demie. Sans compter qu'ils font 250 à 300 interventions par an, dix fois plus que beaucoup de volontaires. Du coup, le vécu n'est pas le même. »
Combien sont-ils payés ?
« Je n'ai pas connu un volontaire qui faisait ça pour l'argent, insiste Pierre-Noël Meignan. Les indemnisations, c'est la reconnaissance de l'État à un engagement citoyen. Dans ma caserne de Saint-Mathurin, les volontaires se font en moyenne 100 à 150 € par mois. » Au centre de secours principal de Beaucouzé où cohabitent « pros » et volontaires, la moyenne des rémunérations serait identique.
Un sapeur-pompier volontaire est payé selon son grade : de 8 € l'heure pour un caporal (la majorité des volontaires) à 11,20 € pour un officier. Et moitié plus le week-end. Une garde (longue de 108 heures avec obligation d'intervenir dans les cinq minutes) est payée 32 €. « Risquer sa vie pour 8 € de l'heure, c'est bien un engagement citoyen ! », martèle Pierre-Noël Meignan.
Jean-François MARTIN.
(1) L'union départementale des sapeurs-pompiers de Maine-et-Loire exige la suppression de l'accord de 2009, propre aux casernes d'Angers. les cartes sont entre les mains de Christophe Béchu. Décidera-t-il d'aller jusque-là ? « En attendant, on demande aux volontaires de suspendre leurs gardes. Cet accord donne un rôle subalterne aux volontaires, les cantonne à certaines interventions. C'est inacceptable après les attaques qu'ils ont subies ces derniers jours. » |
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