Auteur |
Message |
Riquette
Référent SDIS-CS
Sexe:
Inscrit le: 21 Mar 2006
Messages: 1345
Localisation: Somewhere in France
|
Posté le:
21 Jan 2013, 09:27 |
|
Ci dessous l'article du journal "Le parisien" dans son édition numérique de ce lundi 21/01/2013.
Citation: | Nicolas Desforges espère qu’il ne s’agira pas d’un vœu pieux. Au terme de la cérémonie organisée jeudi soir au siège du Sdis, le préfet de l’Oise a en effet prôné l’apaisement « entre les rouges et les blancs ». Comprenez entre les pompiers et le Samu. A l’origine de cette tension : les missions dites « de confort » comme le transport d’un malade vers un hôpital pour pallier un défaut d’ambulance.
Des missions qui coûtent cher. Si elles étaient facturées, les pompiers de l’Oise pourraient réclamer près d’1 M€, chaque année, à l’agence régionale de santé (ARS).
Aujourd’hui en effet, le surnom de soldat du feu donné aux sapeurs-pompiers s’avère en partie galvaudé. Car dans les faits, les sorties pour des incendies ne représentent que 11% des 61 700 interventions des pompiers de l’Oise. « A l’inverse, le secours à personne constitue 76% de notre activité, explique le colonel Gilles Grégoire. Le problème, c’est que parmi toutes ces missions, beaucoup n’ont pas de caractère d’urgence. »
En clair, nombreux sont ceux qui composent le « 18 » par réflexe, parfois même pour un incident mineur. Les secours sont parfois sollicités pour une simple douleur, un accouchement imminent, une fracture ou encore une piqûre d’insectes. Au lieu d’incarner des sauveteurs, les pompiers se substituent au Samu qui ne peut pas toujours se déplacer ou encore à des artisans ambulanciers qui ne peuvent pas être mobilisés.
Revoir l’organisation des secours dans le département
« Le problème, c’est que cela coûte très cher aux collectivités locales, regrette Yves Rome, patron du conseil général et président du conseil d’administration du Sdis de l’Oise. Il y a aujourd’hui une confusion totale qui est aussi liée à la désertification médicale dont souffre le département. Il est temps de faire des ajustements dans l’organisation des secours. »
Dans cette optique de réorganisation, l’inspection générale des administrations (IGA) et l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) doivent se pencher sur les compétences et le financement de la santé et de la sécurité civile. Plus localement, une convention devrait être signée, courant 2013, entre le Sdis, l’ARS et le centre hospitalier de Beauvais. « Il est temps que les positions se rapprochent enfin, insiste le préfet. 2013 devra être l’année de la paix entre les rouges et les blancs. » |
Le lien:
http://www.leparisien.fr/oise-60/oise-tension-entre-les-pompiers-et-le-samu-21-01-2013-2499171.php
Illustration parfaite ce dimanche 20/01/2013 ou un VSAV d'un CS du groupement Sud est sortie pour une gastro...
Ca me rappel une intervention, maquillée et déguisée en "Malaise à domicile" par le centre 15, avec la complicité de l'opérateur CTA d'ailleurs, alors qu'il s'agissait en fait de Papy qui s'était échappée d'un hopital psychiatrique...
Ca me rappel aussi un accident du travail, ou on a attendu une ambulance privée pendant 45 minutes sur une plaie profonde, étendue, et hémorragique...
Ca me rappel... Etc etc... |
_________________ J'pense que quand on mettre les cons sur orbite, t'a pas fini de tourner... |
|
|
|
sdf 30
Passionné accro
Inscrit le: 31 Jan 2010
Messages: 1133
|
Posté le:
21 Jan 2013, 10:32 |
|
Le problème est bien réel mais une fois de plus on ne le prend pas à la base. La guéguerre "c'est à qui d'y aller ?" n'aurait pas lieu si on n'avait pas au départ un gros problème de comportement du citoyen. Certes il y a le problème de la désertification médicale avec le manque de généralistes qui oblige la population à contacter le 15. Mais au niveau du transport : est il toujours nécessaire de recourir à une ambulance, quelquesoit son origine ? Où sont passés la famille, les amis ou les voisins qui n'hésitaient pas à rendre service pour emmener une personne chez le médecin ou aux urgences les plus proches ? A mon avis il faut travailler sur deux axes : l'éducation (très difficile dans une société d'assistés, certes) et la régulation. Sur ce dernier point, pour avoir été permanencier, je reste persuadé que pour les CTA ou CRRA l'envoi d'une ambulance est parfois une solution de facilité. A leur décharge, négocier un quart d'heure avec le requérant pour l'inciter à utiliser son véhicule ou les transports en commun n'est pas facile. Mais c'est faisable, je l'ai vu. C'est donc un travail de longue durée mais qui est aujourd'hui nécessaire si on veut conserver un système performant. |
|
|
|
|
Riquette
Référent SDIS-CS
Sexe:
Inscrit le: 21 Mar 2006
Messages: 1345
Localisation: Somewhere in France
|
Posté le:
21 Jan 2013, 11:35 |
|
Je te rejoint sur ce que tu dis, ceci dit, je prend exemple de ce qui s'est passé ce week-end dans ce SDIS ou un VSAV a été engagé pour une gastro. Dans ce cas, où est l'ambulance privée???... |
|
|
|
|
sdf 30
Passionné accro
Inscrit le: 31 Jan 2010
Messages: 1133
|
Posté le:
21 Jan 2013, 12:13 |
|
Riquette a écrit: | Je te rejoint sur ce que tu dis, ceci dit, je prend exemple de ce qui s'est passé ce week-end dans ce SDIS ou un VSAV a été engagé pour une gastro. Dans ce cas, où est l'ambulance privée???... |
Et le médecin généraliste ? Maintenant la personne avait peut être été vue et elle devait être hospitalisée. Mais dans ce cas est ce qu'une solution autre que l'ambulance a été recherchée ?
Je reviens à mon post précédent car j'ai oublié les généralistes qui eux aussi dégainent l'ambulance parfois un peu rapidement (mon épouse est secrétaire médicale et elle ne compte plus les abus). |
|
|
|
|
JANO
Passionné
Sexe:
Inscrit le: 07 Avr 2008
Messages: 467
Localisation: aire sur la lys
|
Posté le:
21 Jan 2013, 12:55 |
|
|
|
|
Riquette
Référent SDIS-CS
Sexe:
Inscrit le: 21 Mar 2006
Messages: 1345
Localisation: Somewhere in France
|
Posté le:
21 Jan 2013, 13:12 |
|
Nonobstant les problèmes de médecins généralistes et les gastros mortelles (térribles au demeurant, c'est certain), on ne m'enlèvera pas de l'esprit que mobiliser un VSAV pour une gastro, c'est pathétique. Le centre 15 est en cause, tout comme le CTA qui veut bien envoyer un VSAV la dessus! |
|
|
|
|
pl.lamballais
Référent INC
Sexe:
Inscrit le: 26 Avr 2005
Messages: 2321
Localisation: Brasilia (Brésil)
|
Posté le:
21 Jan 2013, 15:21 |
|
Pour ma part, il y a un truc que je comprend pas trop.
D'un côté, on a le sentiment qu'il ne faut pas faire Papy qui se sauve de l'HP, il ne faut pas faire les gastro etc.
OK admettons.
Donc prenons un magasin comme Leroy Merlin dont les employés diraient "On veut plus vendre d'équipement électrique, on veut plus vendre de bois, on veut plus vendre de clous". A la limite pourquoi pas.
Mais si en même temps les employés du Leroy Merlin disent au patron "faut embaucher plein de monde", le patron va répondre que moins on a de truc à vendre, moins on a besoin de personnel...
Soyons donc un peu lucide: si on ne garde QUE les incendies (cas extrême) du raisonnement), je pense qu'il va falloir virer un gros paquets de mecs.
Alors, à l'heure de la réforme et du fait que tout le monde réclame des créations de poste, je serais plutôt tenté d'opter pour une démarche visant à piquer le max de tafs aux privés afin de justifier la création de poste et donc de ne pas opter pour la démarche élitiste du genre "nous ont est des héros donc on sort que pour sauver les vies".
Le SAMU bourre les SP avec des interventions qu'ils ne veulent pas faire? Ce serait génant si en face, ils pouvaient faire les grosses inter sans nous. Mais ce n'est pas le cas. Le SAMU, sur un AVP avec désincar, c'est pas lui qui coupe, c'est nous.
On a donc deux sortes d'inter:
- Celles ou on ne peut se passer de nous
- Celles que les autres ne veulent pas faire donc qu'on nous refille
Stratégiquement, il FAUT faire TOUT. Plus le SAMU nous demande de faire des inter, plus il faut les faire. C'est le seul moyen permettant de dire "Il nous faut du monde". Car il arrivera bien un jour ou tous les VSAB seront dehors pour des gastro et qu'il y aura un gros AVP. Et là, on pourra demander du matos et du monde.
Sinon, on va dans le mur.
Amitiés
Pierre-Louis |
_________________ http://www.flashover.fr
"Y a t-il un danseur de claquettes au bar du mess des officiers?" (WJ) |
|
|
|
brembored
Référent ENGINS
Sexe:
Inscrit le: 07 Juin 2005
Messages: 12099
Localisation: Rhône-Alpes
|
Posté le:
21 Jan 2013, 15:34 |
|
sdf 30 a écrit: | il faut travailler sur deux axes : l'éducation (très difficile dans une société d'assistés, certes) et la régulation (...)
A leur décharge, négocier un quart d'heure avec le requérant pour l'inciter à utiliser son véhicule ou les transports en commun n'est pas facile. |
Pour ça, il y a un truc très simple. très très simple.
La facturation...
Pour avoir été au CTA quand mon ancien SDIS a rendu payant les guêpes, les inondations de locaux et autres remorquages en mer, je peux garantir que ça coupe court à tous les assistés, miraculeusement ils trouvent une solution avant la fin de la conversation téléphonique
Il faut en finir avec le fait que, sous pretexte que c'est de l'humain, on n'ose pas faire payer les abus
Et pas besoin de faire payer cher, pour ne pas se mettre à dos les bisounours fleur-bleus qui ne vivent pas ces abus au quotidien mais qui ont des grandes idées altruistes, du haut de leur appart dans le 16ème
10 ou 20€ le VSAV de courtoisie et les abus se calmeront vite...
Mais pour TOUT le monde, même à la CMU...
Comment ça je suis malheureusement dans l'utopie?
PL, ton raisonnement se tient, mais au-delà de l'éternelle gueguerre, si l'on raisonne "global deniers publics"?
Parce que finalement, que ces abus soient traités par des rouges ou des blancs, ce sont bien des deniers publics qui partent en fumée... |
_________________ Sauvons les CPI http://opti-secours.over-blog.fr/ |
|
|
|
Seth
Habitué
Sexe:
Inscrit le: 06 Nov 2012
Messages: 129
Localisation: Sarthe
|
Posté le:
21 Jan 2013, 15:43 |
|
pl.lamballais a écrit: | je serais plutôt tenté d'opter pour une démarche visant à piquer le max de tafs aux privés afin de justifier la création de poste |
Parce que tu penses que les privés ne créés pas d'emploi ? |
|
|
|
|
pl.lamballais
Référent INC
Sexe:
Inscrit le: 26 Avr 2005
Messages: 2321
Localisation: Brasilia (Brésil)
|
Posté le:
21 Jan 2013, 16:03 |
|
Seth a écrit: | pl.lamballais a écrit: | je serais plutôt tenté d'opter pour une démarche visant à piquer le max de tafs aux privés afin de justifier la création de poste |
Parce que tu penses que les privés ne créés pas d'emploi ? |
Ah, la question est tout à fait pertinente et elle montre bien tout le paradoxe du système. Les privés créent des emplois, payent des impôts et ceux-ci servent à payer les SP.
Simplement, comme disait Coluche, "Choisis donc camp camarade" car en fin de compte, tout est question de point de vue et celui des SP pêche par le fait qu'il n'est pas logique: moins de boulot mais plus d'embauches, ça me semble quand même un raisonnement assez délirant.
Amitiés
Pierre-Louis
PS: j'ai été SPV pendant 10 ans, mais également chef d'entreprise pendant 10 ans |
|
|
|
|
sdf 30
Passionné accro
Inscrit le: 31 Jan 2010
Messages: 1133
|
Posté le:
21 Jan 2013, 16:09 |
|
pl.lamballais a écrit: | Stratégiquement, il FAUT faire TOUT. Plus le SAMU nous demande de faire des inter, plus il faut les faire. C'est le seul moyen permettant de dire "Il nous faut du monde". Car il arrivera bien un jour ou tous les VSAB seront dehors pour des gastro et qu'il y aura un gros AVP. Et là, on pourra demander du matos et du monde.
Sinon, on va dans le mur. |
Tu as raison mais il ne faut pas sortir de notre champ d'action. Même si je suis pour le service public, il faut à un moment mettre les citoyens devant leurs responsabilités. Le risque c'est un jour de ne plus pouvoir répondre à la demande (on le voit aux urgences des hôpitaux) et donc de ne plus pouvoir offrir ce service, que ce soit aux assistés mais aussi à ceux qui en ont réellement besoin. Je pense qu'on doit savoir dire non tout en conservant une activité 24h/24 365 jours par an. Mon premier chef de centre disait que le risque dans le service public c'est d'être pris pour un c..
Alors moi çà ne me dérange pas de sortir sur une gastro en pleine nuit si c'est justifié, et non pas parceque la solution de facilité est pompiers-hôpital. |
|
|
|
|
pl.lamballais
Référent INC
Sexe:
Inscrit le: 26 Avr 2005
Messages: 2321
Localisation: Brasilia (Brésil)
|
Posté le:
21 Jan 2013, 17:16 |
|
sdf 30 a écrit: |
Tu as raison mais il ne faut pas sortir de notre champ d'action. Même si je suis pour le service public, il faut à un moment mettre les citoyens devant leurs responsabilités. |
Tu n'es pas un citoyen?
Plus sérieusement, le "produit" que l'on "vend" dépend du besoin et du coût.
On peut admettre, que, dans une certaine mesure certains services peuvent ne pas être "rentables" du moins à court terme (cas de la santé ou de l'éducation), mais ils ont un coût. Et puisque ces services ne "rapportent" rien, ils ne peuvent en toute logique, pas s'auto-financer.
Ce sont donc les entités qui "gagnent de l'argent" qui doivent financer ces services. Mais cela veut dire qu'une entreprise doit déjà s'auto-financer, puis qu'avec le "surplus" d'argent elle doit investir pour rester compétitive et en plus elle doit financier des services qui eux, ne font que dépenser.
Ce système fonctionne, du moins tant que l'équilibre est conservé, c'est à dire tant que celui qui finance "peut financer" et que celui qui est financé ait conscience de son statut de "dépenseur" et qu'il assume ce statut en faisant des efforts et en dépensant moins.
Dire que certains en profitent me parait exact, mais en même temps, ne serait-ce pas seulement une bonne excuse? Car en admettant qu'on ne sorte pas quand c'est une gastro, on fait quoi? On reste devant la télé? Si dans ce cas on est pas payé, alors OK, ça fait faire des économies. Mais si on est payé, je pense qu'on peut sortir, même pour une gastro.
Parce que le vendeur qui va dire à son patron "le monsieur, là, je l'ai pas servi parce que ce qu'il voulait acheter, c'est pas intéressant", je sais pas s'il va rester longtemps dans l'entreprise...
Amitiés
Pierre-Louis |
|
|
|
|
brembored
Référent ENGINS
Sexe:
Inscrit le: 07 Juin 2005
Messages: 12099
Localisation: Rhône-Alpes
|
Posté le:
21 Jan 2013, 17:41 |
|
pl.lamballais a écrit: | celui qui est financé ait conscience de son statut de "dépenseur" et qu'il assume ce statut en faisant des efforts et en dépensant moins.
(...)
Car en admettant qu'on ne sorte pas quand c'est une gastro, on fait quoi? On reste devant la télé? Si dans ce cas on est pas payé, alors OK, ça fait faire des économies. Mais si on est payé, je pense qu'on peut sortir, même pour une gastro. |
Eh oui, sauf que :
Est-ce que les administrations qui ne rapportent pas (SDIS, éductaion nationale, etc) cherchent réellement à être raisonnables?
On peut en douter...
Et si on sort pour toutes les daubes qui passent, parce que les gens sont là devant la télé, alors on explose les stats et le nombre d'inters en simultané, donc il faut embaucher pour gérer les inters en simultané, mais ensuite il faut des inters pour justifier ces embauches, donc on continue de prendre tout ce qui passe, donc on embauche... etc.
Bref, cercle vicieux...
Etant justement entendu qu'on ne dimensionne pas la garde pareille pour un CS à 1000 départs qu'un CSP à 8000 départs... |
|
|
|
|
JANO
Passionné
Sexe:
Inscrit le: 07 Avr 2008
Messages: 467
Localisation: aire sur la lys
|
Posté le:
21 Jan 2013, 17:41 |
|
Riquette a écrit: | Nonobstant les problèmes de médecins généralistes et les gastros mortelles (térribles au demeurant, c'est certain), on ne m'enlèvera pas de l'esprit que mobiliser un VSAV pour une gastro, c'est pathétique. Le centre 15 est en cause, tout comme le CTA qui veut bien envoyer un VSAV la dessus! | je suis d accord avec toi^pour autant la mode actuelle est de trier le moins possible afin de prendre le moins de risque possible......et dans une certaine mesure je peux comprendre.......meme si ça me fait ch ......de mobiliser mon vsav pour de la bobologie...... |
|
|
|
|
|
|