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02 Mai 2013, 13:29 |
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Comme nous le révélions le jeudi 18 avril dernier, une famille du Tampon pointe les manquements d’une compagnie d’ambulances privées dans la prise en charge d’un proche. Vincent Hoarau, est décédé des suites d’une crise d’épilepsie dans la nuit du 23 au 24 février. Sa famille avait donc porté plainte, par l’intermédiaire de leur avocat Me Normane Omarjee, pour homicide involontaire auprès du procureur de Saint-Pierre.
Ce dernier a considéré que les éléments étaient réunis pour y donner une suite. Il a diligenté une enquête qui a été confiée à la gendarmerie. Les militaires devront désormais déterminer si il y a eu faute ou non de la part de la compagnie Alezan et des ambulanciers.
Pour la famille, cela ne fait aucun doute. Pour rappel, Vincent Hoarau avait été pris en charge à son domicile à la suite d’une crise d’épilepsie. L’ambulance privée avait été envoyée par le 15, après un appel de la femme et du frère de la victime. Quand les soignants étaient arrivés sur place, Vincent Hoarau allait mieux. C’est lors de son transfert vers l’hôpital que tout bascule. À mi-trajet, Vincent Hoarau fait une seconde crise qui lui sera fatale. "Il s’est noyé dans son vomi", pointe sa mère, Marie-Josée. Pour elle et son mari, Jojo, cet étouffement est dû à "l’incompétence" des ambulanciers mais aussi à "l’absence de matériel pourtant obligatoire" dans le véhicule de secours.
Pas de raccord à oxygène
Leur plainte s’appuie notamment sur le rapport d’un médecin de garde qui est intervenu à la suite de la seconde crise. "Le patient est sur le dos, cyanosé en arrêt cardio-respiratoire avec présence de vomi abondant sur lui et au sol. Il n’est pas sous oxygène, il n’y a pas d’aspirateur à mucosités à ses côtés", déclare ce médecin. Et d’ajouter : "Pas de possibilité de ballonner le patient sous oxygène malgré ma demande, car pas de présence de raccord dans l’ambulance". Le rapport précise également que le médecin a dû intervenir avec son propre défibrillateur semi-automatique (DSA), l’ambulance n’en disposant pas.
La famille, dont plusieurs membres ont assisté à la crise mortelle du jeune homme, a également pointé "la panique" des ambulanciers devant la situation. D’où les questions autour de la prise en charge de la victime. "Pourquoi était-il sur le dos, et même en position semi-assise au début, alors qu’il vomissait ? Il aurait dû être en position latérale de sécurité ou avoir un aspirateur à mucosités, qui sert justement à dégager les voies aériennes et à éviter l’étouffement. Et on nous dit qu’on n’a pas pu lui donner d’oxygène faute de raccord. Ce matériel est pourtant obligatoire. Si on ajoute la panique des ambulanciers, ça fait beaucoup !" estime Jérôme Vallée, beau-frère du défunt et formateur en secourisme.
De son côté, Roland Alezan, gérant de la compagnie du même nom et ambulancier qui a géré l’intervention cette nuit-là, disait "ne pas avoir commis de faute" dans nos colonnes le 18 avril dernier. "On a tout fait pour sauver ce patient", ajoutait-il après avoir présenté ses condoléances à sa famille.
Pour sa part, l’agence régionale de la santé (ARS), autorité de tutelle des ambulanciers, déclarait mercredi dernier "se tenir à disposition de la justice en cas d’enquête". C’est désormais le cas
Etienne Mvé
Lien http://www.clicanoo.re/367039-deces-dans-une-ambulance-le-parquet-ouvre-une-enquete.html |
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