romeo68
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15 Mar 2006, 09:44 |
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Incendies: la population à 43% est protégée correctement
Deux pages spéciales dans la DH en PDF
BRUXELLES Suffisamment pourvue en services d'incendie, la Belgique? En novembre 2004, dans nos colonnes, le député Jean-Marc Nollet (Écolo) dévoilait une étude fouillée qu'il avait réalisée sur la Wallonie dans la foulée de la catastrophe de Ghislenghien. On y apprenait qu'il y manquait 985 pompiers, 49 des 85 services d'incendie n'atteignant même pas le minimum légal.
Hier après midi, le Parlement a longuement auditionné Camille Paulus, chargé de piloter une commission faisant la clarté sur les carences en la matière. Pour se forger une opinion, son équipe a notamment disposé d'une enquête universitaire, qui lui a été remise, en version intermédiaire, en septembre 2005.
Jamais ébruités jusqu'à aujourd'hui, ses résultats sont inquiétants. Très inquiétants. Les chercheurs ont notamment planché, province par province, sur le temps nécessaire d'intervention des services d'incendie. Un délai maximal de 8 minutes de trajet est communément admis comme une nécessité, d'autant que s'y ajoutent 2 minutes pour traiter l'appel et 2 minutes pour mettre l'équipe d'intervention en route.
«Les 251 casernes et 88 postes avancés permettent de couvrir en huit minutes 69% de la population nationale», écrivent les universitaires. Qui relativisent d'emblée, en deux temps.
Un: si l'on tient compte des actuelles limites territoriales d'intervention, on descend «à 64% de la population nationale».
Et, surtout, deux: «Si l'on ajoute un temps de pénalité de 5 minutes aux casernes et postes avancés ne disposant pas d'une équipe de première intervention de garde en permanence, on obtient une couverture de 4.392.343 habitants, soit 42,6% de la population.»
Dans les faits donc, 57,4% de la population - 5.900.000 personnes!- ne sont pas secourables à toute heure en 8 minutes. Qui plus est, «les chiffres présentés au niveau national cachent d'importantes disparités locales».
De fait, les provinces sont inégales face à la sécurité de leurs habitants. Sans trop de surprise, Bruxelles, avec sa caserne centrale et ses postes avancés, s'en sort bien, avec une couverture de 95% de sa population dans les 8 minutes requises. Les deux Flandres (80,3 et 75,3%) et Anvers (73,6%) aussi, même si c'est déjà moins folichon. Du solde -donc des provinces francophones- seule Liège (60,8%) dépasse la barre des 50%. Puis, ça dégringole: Hainaut (48,4%), Brabant flamand (47,1%), Namur (46,9%), Luxembourg (45,2%) et Limbourg (46,7%) se suivent. La lanterne rouge étant occupée par le Brabant wallon, avec un médiocre 37,4% de couverture.
Le rapport avance également quelques pistes de solution. Ainsi, l'abandon des limites territoriales actuelles (interdisant à certains services d'intervenir alors qu'ils sont plus près que le service compétent) augmenterait la couverture de 8,1%, soit 500.000 habitants. «Un renfort net en casernes» est par ailleurs «nécessaire», notamment en Brabant wallon, Namur et Luxembourg. Mais «le passage d'une norme de couverture de 95 à 100% demande la création d'un nombre de casernes supplémentaires important et donc un investissement très lourd».
Source : DH Info Via le Net |
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