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Posté le: 23 Mar 2006, 18:34

ÉVACUATION DE LA FAMILLE INTOXIQUÉE
Les ambulanciers réclament une enquête
Louis Tremblay
Le Quotidien
Le Regroupement des techniciens ambulanciers du Québec (RETAQ-CSN) réclame une enquête publique pour faire la lumière sur de graves lacunes identifiées lors de l'évacuation médicale des personnes intoxiquées au monoxide de carbone sur la rue Lapointe à Chicoutimi lundi après-midi.

Le vice-président du syndicat, Dino Émond, affirme que le fouillis qui règne à Saguenay dans ce genre d'opération doit être mis au jour afin d'y apporter les correctifs qui s'imposent : "Le directeur adjoint du Service des incendies de Saguenay, Marc Desforges, a pris la décision qui lui semblait la meilleure dans les circonstances, mais ce n'est pas son travail de faire le transport des blessés à l'hôpital en compagnie d'un policier", affirme l'ambulancier.

L'officier supérieur du service des incendies a pris cette décision puisqu'il croyait que l'enfant était en arrêt respiratoire. Il n'y avait toujours pas d'ambulance sur les lieux quand les pompiers lui ont remis l'enfant dans les bras. Dino Émond ne conteste pas ce fait qu'il attribue au problème de coordination des opérations.

Selon les relevés des appels dans les centres de répartition, il s'est écoulé 14 minutes entre l'alarme générale de la caserne sud des pompiers de l'arrondissement de Chicoutimi et le transfert au Centre de communication santé des capitales de Québec (CCSC), qui fait la répartition des appels aux ambulances dans la région. À ce moment, toujours selon Dino Émond, il y avait une ambulance stationnée à l'angle Barrette et Saint-Paul et une seconde dans le secteur du Vieux port.

L'appel est donc entré au service 911 situé à Arvida à 13 h 29. Le CCSC a été informé à 13 h 43 seulement que des ambulances étaient nécessaires sur la rue Lapointe pour évacuer des personnes intoxiquées.

"Il y a une personne qui n'a pas fait son travail. Normalement, pour un appel de niveau 5, le préposé à la centrale 911 d'Arvida n'a qu'à lever un bouton pour renverser l'appel à Québec et faire le suivi avec les ambulanciers. Lundi après-midi, cette opération n'a pas été faite. Ce n'est pas la première fois et c'est ce qui a fait que l'intervention de lundi a été un grand cafouillage. Les pompiers ont fait leur travail pour sortir les personnes de l'immeuble et c'est à partir du moment où les blessés étaient à l'extérieur que ça s'est détérioré", poursuit Dino Émond.
Source :Cyberbresse.ca Via le Net