tek
Fidèle
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Inscrit le: 22 Juin 2019
Messages: 231
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Posté le:
09 Déc 2019, 16:50 |
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L'évaluation de la compatibilité (totale ou avec restriction) du statut de SPV avec une affection médicale est du ressort exclusif des médecins pompiers.
Certains pompiers vont se focaliser sur l'étiquette accolée sur une personne, d'autres ne prendront en compte que les compétences de ladite personne. La 1ère catégorie pourrira, plus ou moins intensément, la vie des gens qu'ils jugent différents, quand leur hiérarchie ne sera pas là.
Les responsabilités d'encadrement, pour ceux qui décident d'en exercer, requièrent d'avoir des compétences relationnelles et de les mettre en œuvre.
Le secourisme implique des échanges avec la victime. Cela sera naturel pour certains, d'autres joueront un rôle de théâtre, mais chacun est obligé d'avoir une attitude compréhensive et respectueuse de la victime. |
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Fleurrose
Nouvelle recrue
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Inscrit le: 09 Déc 2019
Messages: 3
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Posté le:
09 Déc 2019, 22:25 |
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jsp4 a écrit: | Bonjour
Voilà un sujet intéressant!
Pensez vous que c'est compatible d'être autiste Asperger et sapeur pompier volontaire.
Pour ceux qui ne connaissent pas l'autisme ,on peut dire que les autistes ont des difficultés dans les relations sociales, à communiquer sur des sujets qui leur paraissent futiles.
Ils vont droit au but et peuvent donc froisser.
Ont du mal à comprendre le second degré, les sous entendus.
Ils ont souvent des intérêts restreintset exclusifs
Ila vont se passionner pour le modélisme ferroviaire, la paléonthologie, les pompiers...
Difficile de répondre à ma question car il y a autant de formes d'autisme que d'autistes...mais quand même j'aimerais avoir l'avis de personnes du métier.
Merciaudacity temp mail origin | je trouve qu'il a bien sa place, être pompier demande d'avoir une concentration et du sang froid et pas d'avoir de bonne relation sociale. |
_________________ Le courage c'est la gloire
Dernière édition par Fleurrose le 12 Déc 2019, 15:25; édité 2 fois |
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tek
Fidèle
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Inscrit le: 22 Juin 2019
Messages: 231
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Posté le:
09 Déc 2019, 23:28 |
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Fleurrose a écrit: | jsp4 a écrit: | Bonjour
Voilà un sujet intéressant!
Pensez vous que c'est compatible d'être autiste Asperger et sapeur pompier volontaire.
Pour ceux qui ne connaissent pas l'autisme ,on peut dire que les autistes ont des difficultés dans les relations sociales, à communiquer sur des sujets qui leur paraissent futiles.
Ils vont droit au but et peuvent donc froisser.
Ont du mal à comprendre le second degré, les sous entendus.
Ils ont souvent des intérêts restreintset exclusifs
Ila vont se passionner pour le modélisme ferroviaire, la paléonthologie, les pompiers...
Difficile de répondre à ma question car il y a autant de formes d'autisme que d'autistes...mais quand même j'aimerais avoir l'avis de personnes du métier.
Merci | je trouve qu'il a bien sa place, être pompier demande d'avoir une concentration et du sang froid et pas d'avoir de bonne relation sociale. |
Le secourisme, ce n'est pas que de la technique, c'est aussi gérer un humain dans des circonstances compliquées.
Avez-vous été formée ?
Les recommandations PSE 2018 comportent 11 fois le verbe rassurer.
De plus, au moins 8 chapitres insistent sur les savoir-être.
Chapitre Surveillance de la victime
Citation: | Lors de la surveillance d’une victime, il convient de : [...]
• la réconforter en lui expliquant ce qui se passe ;
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Chapitre Comportements inhabituels
Citation: | L’action de secours doit permettre:
•d’adopter une attitude humaine et professionnelle lors de la prise en charge de toute victime;
•d’adopter une attitude favorable à l’expression de la victime qui ressent le besoin de s’exprimer et de partager ce qu’elle éprouve;
•d’assurer la sécurité de la victime et de son entourage, leur réconfort et leur information;
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Chapitre Anxiété
Citation: |
• Faire parler la victime;
• écouter la victime avec attention ; La personne en difficulté a besoin de dire et de partager ce qu’elle éprouve.
• rassurer la victime en lui donnant quelques informations sur la situation. |
Chapitre Etat de stupeur
Citation: |
• être directif, protecteur et apaisant en même temps (« Je suis là pour vous aider,regardez-moi, comment vous appelez-‐vous ? » ) ;
• être proche de la victime et lui montrer de la compassion ;
• agir progressivement dans la réalisation des gestes de secours, ne pas être intrusif ni brusque ;
• maintenir le contact avec la victime, lorsqu’il a pu être établi, jusqu’à la prise en charge par un relais (hôpital, tiers...) ;
• ne jamais laisser seule une victime en état de stupeur. |
Chapitre Agression sexuelle Citation: |
Il convient de garder présent à l’esprit que la victime a été humiliée. Elle est dans l’angoisse que la situation se reproduise et il est important qu’elle se sente en sécurité.
• Réconforter la victime ;
• réaliser les gestes de secours nécessaires avec calme et les expliquer à la victime ; |
Chapitre Crise suicidaire
Citation: |
Dans son attitude le secouriste doit veiller à :
• Instaurer un dialogue ;
• identifier les risques potentiels pour protéger la victime : fenêtres ouvertes, objets dangereux, etc ;
• prendre en compte la souffrance de la victime et lui montrer que l’on ne reste pas indifférent (« Vous êtes triste, qu’est-‐ce qui vous rend si triste ? » ) ; |
Chapitre Décès
Citation: | • Participer au réconfort moral de la famille et des proches, une fois que la décision médicale d’arrêter la réanimation a été prise ;
• adopter une attitude respectueuse vis-à‐vis de la personne décédée ;
Une telle attitude est un facteur de réconfort notable pour la famille ou son entourage. |
Chapitre Délire
Citation: | • Rassurer et créer une relation de confiance en privilégiant un discours clair et cohérent ;
• réaliser un bilan ;
• se renseigner auprès de l'entourage de la prise éventuelle de toxiques ;
• ne jamais casser le délire de la victime en essayant de lui faire entendre une réalité à laquelle, pour l'instant, elle ne peut pas adhérer. |
Chapitre Evénement traumatisant
Citation: | Dans son attitude le secouriste doit veiller à :
• garder ses propres capacités réactionnelles pour mettre en sécurité les victimes ;
• garder présent à l’esprit que la victime n’a pas une conscience pleine de ce qui lui arrive ou de ce qui vient de lui arriver et qu’elle peut même en nier l’impact ;
• identifier et prendre en compte les comportements inhabituels, souvent inadaptés à la situation d’urgence (ex : stress dépassé) ;
• reconnaître la traduction de la souffrance psychique liée à l’impact de l’événement ;
• respecter les différentes phases dans leurs expressions. |
Chapitre Souffrance psychique
Citation: | L’action de secours doit permettre :
• d’adopter une attitude humaine et professionnelle lors de la prise en charge de toute victime ;
• d’adopter une démarche d’équipe ;
• d’assurer la sécurité de la victime et de son entourage, leur réconfort et leur information ;
• de demander un avis spécialisé, si nécessaire.
Tout en réalisant un bilan complet de la victime il convient de :
• assurer le réconfort moral de la victime ; Même s’il faut distinguer et traiter en priorité l'urgence vitale, il faut cependant prendre du temps pour réconforter la victime.
• agir en équipe ; Dans une équipe, la diversité est une richesse qui permet d'assurer la complémentarité des actions. Au cours des différentes interventions, il est souhaitable que ce ne soit pas toujours le même secouriste qui tienne le même rôle et, si possible, d’avoir des équipes mixtes afin de faciliter la communication.
• se présenter et indiquer que les secours sont là pour l’aider ; L’intervention commence par une prise de contact, le plus souvent verbale, pour expliquer la raison de sa venue. Des questions sur le ressenti actuel, sur la localisation de la douleur, montrent, au-‐delà de la recherche de signes, l’intérêt particulier que l’on porte à la victime. Il convient toutefois d’être vigilant et de repérer quand ce questionnement occasionne une gêne chez la victime
• expliquer et rassurer la victime ; Un bon contact avec la personne blessée physiquement ou psychiquement peut l’apaiser et limiter l’apparition d’un comportement inhabituel. L’explication de la situation rend plus autonome la victime, tout en la rassurant. Le secouriste doit expliquer, avec des mots simples, les gestes qu’il effectue, en faisant participer, autant que possible, la victime.
• adopter une attitude professionnelle ; L’attitude de l’intervenant doit inspirer le calme aux victimes, aux sujets impliqués et aux éventuels témoins. Le secouriste doit suivre les consignes données par le responsable de l’équipe et adopter un comportement professionnel tout en restant attentif aux demandes de la (des) victime(s). Ce comportement passe par :
• la posture physique : Être debout, assis ou accroupi change la distance de dialogue. Même lorsque le secouriste n’est pas l’interlocuteur privilégié, son attitude peut influencer l’état de la victime (éviter les soupirs, les mains dans les poches, la désinvolture, la posture ou attitude supérieure, voire le mépris).
• la voix : Parler distinctement sur un ton calme peut rassurer et apaiser. Un ton ferme peut aider à fixer les limites d’une crise.
• le respect : Il passe très souvent par le vouvoiement et l’usage de la politesse, y compris pour une personne agressive ou désocialisée. Le vocabulaire utilisé est adapté à l’interlocuteur sans pour autant l’infantiliser.
• le contact physique : Une présence physique (éventuellement prendre la main ou le pouls) rassure souvent la victime. Si le contact physique est imposé par un geste de secours, il est précédé d’une explication et s’effectue dans le plus grand respect de la personne. Mais attention, le contact n’est pas appréhendé de la même façon selon les situations, les cultures, les états émotionnels.
• l’attitude d’écoute : Le fait qu’une personne en état de détresse soit capable de parler est en soi plutôt rassurant. Elle peut s’adresser au secouriste et le désigner, sans qu’il le recherche, comme un interlocuteur ou comme un témoin muet de sa souffrance. Il faut bien se garder de valider ou d’invalider des propos tenus en état d’urgence ; propos que la victime pourrait par la suite regretter. Par contre, l’authenticité de l’écoute de la souffrance de la victime, du recueil de toutes paroles quelles qu’elles soient, a une fonction « humanisante », rassurante et « soulageante ». L’apaisement de la victime participe de sa coopération aux soins.
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