bruno02000
Nouvelle recrue
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20 Sep 2006, 11:12 |
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Chauny
Un nouveau patron à la caserne des pompiers
Venu de la Meuse où il était chef de groupement territorial, le commandant Jérôme Vincent remplace le lieutenant colonel Maury à la tête de la caserne des pompiers
ÊTRE une bonne courroie de transmission. Telle est la mission que s'est donnée le nouveau chef de centre saint-quentinois, le commandant Jérôme Vincent.
« Je m'explique : en tant que chef de groupement, je suis chargé de l'animation et de la coordination des différentes unités avec l'État-major de Laon. J'avais vraiment envie d'avoir cette double casquette, car mon statut de chef de centre me permet d'avoir une prise réelle sur le terrain et donc d'être une bonne courroie de transmission entre les deux pignons, si l'on peut caricaturer mon rôle de cette manière. »
Cet officier, entré dans la profession en 1993, a déjà une belle carrière derrière lui, avec des postes à responsabilité. Avant d'arriver à Saint-Quentin, il était chef de groupement territorial dans la Meuse, basé à Verdun ; de 1997 à 2003, le commandant Vincent a occupé la fonction de chef du centre de secours principal de Saint-Omer.
L'expérience qui l'a sans doute le plus marqué est son poste d'adjoint au chef de centre au tunnel sous la Manche, entre 1994 et 1997. Ce jour de novembre 1996, lorsqu'un incendie s'est déclenché dans le tunnel, il s'en souvient encore : « Un événement unique, spectaculaire, mais surtout un vrai miracle, car il n'y a eu aucune victime. C'est le sinistre d'envergure nationale, voire internationale, dont tout le monde a parlé. Nous étions bien organisés, rodés par les entraînements binationaux, mais il y a aussi eu une part de chance, comme dans toute intervention. A quelques minutes près, c'était la catastrophe ».
« Une ville vivante »
Le commandant a pris ses fonctions vendredi. Autant dire qu'il ne connaît pas encore la cité, mais il juge que « c'est une ville vivante, au regard du nombre d'interventions. Je découvre peu à peu l'environnement socio-économique et le personnel ».
Un personnel qui l'a d'ailleurs accueilli par une grève concernant la baisse des salaires (l'union d'hier). « J'aurais aimé que mon arrivée se passe autrement mais je sais que ce n'est pas dirigé contre moi », estime celui qui a environ 85 professionnels et 40 volontaires sous ses ordres à la caserne de Saint-Quentin.
Être à l'écoute
Attaché à sa mission de service public, le commandant dit aimer ce sentiment d'avoir rendu service à la population. Faisant de la sécurité routière son cheval de bataille, il met un point d'honneur à la prévention et à l'écoute.
« Si j'avais un message à faire passer, tant au grand public qu'aux élus ou aux industriels, c'est d'écouter les conseils des pompiers pour éviter des drames. Nous sommes le dernier recours. Si on n'arrive pas à éteindre un incendie, personne ne le fera ; si on ne sort pas une victime de la voiture, personne d'autre n'y arrivera. Écouter est une chose, entendre en est une autre. C'est le côté frustrant de notre métier. »
Lucie Lefebvre |
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