romeo68
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10 Oct 2006, 08:35 |
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Des cartes spéciales pour les pompiersCitation: | Une base de données Oracle fournit une cartographie capable de réponde aux besoins des pompiers du centre de traitement d'alertes des Alpes-Maritimes.
Hakim Remili , Décision Informatique, le 10/10/2006 à 07h00
Centre de traitement d'alertes (CTA) des pompiers à Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes, mercredi 21 juin, 15 heures. Le lieutenant-colonel Roland Rousseau vient de répondre à un appel, il en a localisé la provenance grâce à la base de données « Gipsi C », accessible à partir de son PC et visible sur l'un de ses deux écrans.
Un clic, et une carte s'affiche sur l'autre moniteur, en réalité une photo aérienne de l'endroit où l'intervention est nécessaire. Un autre clic, et la photo se transforme en carte urbaine, avec routes et voies, les sites importants de la commune, les bouches et les bornes d'incendie (hydrants) à proximité, ainsi que les camions et effectifs disponibles.
Le lieutenant-colonel Rousseau peut alors lancer la procédure d'intervention, avec émission du bordereau de départ et de la carte du lieu d'intervention, transmis au poste de garde où le chef de véhicule, alerté sur son récepteur de radiomessagerie (biper), se rend pour les récupérer et mener ainsi sa mission.
Une cartographie spécifique
Le CTA de Cagnes-sur-Mer est pour l'instant le seul des cinq centres de traitement d'alertes du département à bénéficier de cette application, laquelle a été mise au point par le groupement fonctionnel « Prévision » du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) des Alpes-Maritimes. Une application rendue nécessaire par la départementalisation des pompiers décidée au niveau national en mai 1996.
Cette départementalisation concerne avant tout les procédures d'alerte. « Avant, chaque commune avait son service et fonctionnait donc sur la base de ses propres données et de ses propres cartes, explique le commandant Jean-Michel Saluzzo, adjoint au chef du groupement fonctionnel Prévision du SDIS 06. Nous nous sommes retrouvés avec des cartes qui n'avaient pas la même échelle ni les mêmes systèmes de représentation. »
Or, la cartographie urbaine dont ont besoin les pompiers des Alpes-Maritimes est très spécifique. « La majeure partie de nos interventions se fait le long du littoral, une zone très urbanisée où il nous faut connaître la topographie des lieux, la position exacte des hydrants, les bâtiments susceptibles d'être dangereux... », détaille le commandant Saluzzo. Il a donc fallu créer une base à l'échelle départementale afin de disposer des données suffisantes pour que les pompiers puissent intervenir dans les meilleures conditions.
Cela a été l'objectif du projet Agir (Atlas géomatique informatisé en réseau), une base de données intégrant les informations émanant des communes du littoral. « La difficulté a été de répertorier ces données très différentes venant de structures dont les habitudes de travail étaient, elles aussi, très différentes » , se souvient le commandant Jean-Michel Saluzzo. Principal écueil, la diversité des formats : des cartes conçues avec Autodesk Map 3D (versions 4 et 5) et d'autres avec le SIG GeoConcept.
« Or, nous ne voulions pas créer un système centralisé qui se serait imposé à tous, c'est trop complexe à mettre en oeuvre. Nous avons préféré tenir compte de l'existant et mutualiser les informations disponibles. » Cela signifiait une base de données susceptible d'intégrer les éléments émanant des deux systèmes. Le choix s'est porté sur Oracle, car Autodesk et GeoConcept communiquent tous deux avec le célèbre SGBD, communication sans laquelle il aurait fallu créer des adaptations aux formats de données d'Autodesk et de GeoConcept.
Oracle offrait aussi la possibilité d'héberger toutes les données sur un serveur unique, ce qui garantissait une sécurité et une stabilité meilleures du serveur ainsi qu'une mise à jour plus facile des données. Celle-ci est assurée quotidiennement par le service Prévision du SDIS 06, qui enrichit par ailleurs une autre base de données, Oahsis, consacrée uniquement aux hydrants et reliée à Lotus Notes qui alerte le gestionnaire quand, par exemple, un hydrant est défectueux. Le service Prévision peut interroger cette base grâce à une requête établie avec l'un des outils de Business Objects et établir des statistiques.
Deux serveurs pour assurer la stabilité du système
La base de données du CTA de Cagnes-sur-Mer, Gipsi, est la « soeur jumelle » d'Agir. « Un seul serveur n'aurait pas pu tenir la charge, nous avons donc préféré qu'il y ait deux serveurs. Cela permettait aussi d'assurer la stabilité du système », explique le commandant Jean-Michel Saluzzo. Les deux serveurs communiquent par liaison spécialisée et, chaque nuit, Oracle déclenche automatiquement la mise à jour des données venant du service Prévision.
Le CTA dispose ainsi des informations les plus récentes tous les matins. Les développements nécessaires ont été menés avec l'aide de l'intégrateur AEC, spécialiste Autodesk et partenaire du SDIS 06. « AEC est intervenu pour faire en sorte que les données cartographiques soient bien intégrées pour pouvoir être bien exploitées », explique son directeur Marc Serraf.
Les prochains développements sur lesquels planche le SDIS 06 concernent la géolocalisation et le passage de la solution actuelle en environnement nomade. « C'est quelque chose qu'on nous demande souvent, c'est sans doute l'effet GPS, lequel est de plus en plus connu du grand public, avance le commandant Jean-Michel Saluzzo. Mais il y aura deux écueils à surmonter, établir quel vecteur permettra de transférer ces données et choisir le bon système de communication, satellite ou radio, car il faut tenir compte du relief. »
Pour l'instant, son service n'en est qu'à étudier la faisabilité du projet, qui pourrait se concrétiser à partir de l'année prochaine s'il se présente bien. | Source :01 Net via le Net |
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