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PAT40
Fidèle
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Posté le:
30 Jan 2007, 18:00 |
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http://www.midilibre.com/actuv2/article.php?num=1170092588&gard
Edition du 30 Janvier 2007 du Midi Libre
L'inspection qui accable les secours d'urgence gardois
Péril sur les secours d'urgence dans le Gard ! Les interventions médicalisées, auprès des personnes dont la situation peut nécessiter l'évacuation vers un centre hospitalier, sont la proie de dysfonctionnements répétés.
Pour une raison surtout : la mésentente chronique entre pompiers et Samu, sur fond de guerre des chefs. Blouses blanches du 15 contre treillis bleus du 18.
Voici l'inquiétant constat dressé par une inspectrice générale de l'administration, un inspecteur général des affaires sociales et un membre de l'inspection de la défense et de la sécurité. Ce collège, officiellement saisi le 7 juin 2006 par le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Santé, a entendu près de 30 personnes en situation de responsabilités et bouclé son enquête en novembre dernier.
Avant d'adresser de très fermes recommandations aux autorités locales (ce qui fera l'objet de notre deuxième volet demain), le rapport des inspecteurs analyse les raisons de la crise profonde et déjà ancienne. Et l'inspection qui, d'emblée, « se place du point de vue de l'intérêt général, le seul qui vaille dans la mesure où il s'agit d'une mission de service public », ne prend pas de gants. « La situation qui prévaut dans le Gard est préjudiciable à l'intérêt général », « nous ne sommes pas à l'abri d'une crise grave ou d'un problème majeur », peut-on lire dès le sommaire.
Première approche de terrain : les moyens en présence. De bon niveau au Smur (les ambulances armées par l'hôpital). Carrément pléthoriques pour les pompiers car disposant du Service de santé et de secours médical (SSSM), dont les moyens propres sont, indiquent les inspecteurs, sans « concurrent dans les autres départements ». Une « abondance » qui n'évite cependant pas une couverture « déficiente » de certaines zones du département, aux confins cévenols notamment.
Non plus une extrême confusion dans larégulation des secours et leurs déploiements, ce qui préoccupe tout particulièrement les rapporteurs. Le centre 15 du Samu, auquel il incombe d'évaluer la gravité de l'alerte et de déterminer les moyens adéquats pour la résoudre - y compris quand l'appel est passé d'abord au 18 - est en souffrance. Local exiguë au CHU de Nîmes, déficience technique et « des délais au téléphone (...) trop longs pour les usagers ».
Mais surtout, point le plus épineux, le 18 et son SSSM ne se plient pas systématiquement aux lois, réglementations et récente convention départementale attribuant clairement l'autorité de régulation au 15. Conséquence, les cas de double régulation (à la fois par le 15 et le 18) et autres loupés sont fréquents. Des dysfonctionnements générateurs de récurrents incidents sur le terrain, parfois graves (lire ci-dessous). Et l'inspection de redouter « tôt ou tard, une catastrophe ».
Richard BOUDES |
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kermit
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Localisation: Vosges
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Posté le:
30 Jan 2007, 18:27 |
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Citation: | la mésentente chronique entre pompiers et Samu, sur fond de guerre des chefs |
voilà qui je crois résume pas mal de choses. ayons l'intelligence de laisser les chefs se bagarrer entre eux |
_________________ Adjuventibus Nihil Obstat : rien ne fait obstacle à ceux qui viennent en aide |
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greg
Vétéran
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Posté le:
31 Jan 2007, 10:14 |
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La suite de l'article ....
http://www.midilibre.com/actuv2/article.php?num=1170177181&gard
Edition du 31 Janvier 2007
L'inspection exige la fin de la guerre 15-18
Tout le monde en prend finalement pour son grade dans le rapport rédigé par la mission interministérielle sur « les dispositifs de secours à personne et d'aide médicale urgente » dans le Gard (lire Midi Libre d'hier).
La hiérarchie des pompiers et celle du SAMU, les deux structures se livrant une guerre fratricide, faisant « peser un risque sanitaire certain pour la population gardoise » ; le conseil général, coupable de surabonder, à l'aveuglette, le budget du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) ; le préfet aussi, auquel il appartiendrait depuis belle lurette de manifester son autorité et de faire le ménage.
Tout le monde en prend pour son grade... Enfin les pompiers surtout et leur imposant service de santé et de secours médical (SSSM). Entendu par les inspecteurs, le colonel Thierry Prunet, patron du SSSM, rue dans les brancards, si l'on peut dire. Cette figure historique des pompiers conteste carrément le cadre légal des interventions, assujetties à la régulation du centre 15 du SAMU. Cet ordre des choses, il l'assimile à « la vassalité totale des moyens médicaux du Sdis » ; « Les pompiers font ce que le SAMU ne peut ou ne veut pas faire ». Une position inacceptable selon les inspecteurs. Conformément à la loi, aux fréquents rappels des ministres et à la convention départementale signée en 2004 : « La régulation de l'aide médicale d'urgence par le SAMU doit être systématique. » Le Gard ne peut s'y soustraire. Non plus au projet de plateforme unique de régulation, commune au SAMU et au Sdis, empêché d'aboutir depuis une bonne dizaine d'années. Un sacré serpent de mer ! Les inspecteurs tombent des nues : « Là encore, guerre de tranchées, sabotage divers et variés pour faire échouer le processus. » Et le dernier épisode en date n'est pas le moins fumeux. Cet incroyable revirement du conseil général et du préfet réclamant, dans une lettre de janvier 2006, la mise à disposition de 4 hectares par le CHU pour la construction de la fameuse plateformeet de la nouvelle direction du Sdis. Alors même que le projet, sur 1,8 hectare, était signé, les études lancées (lire ci-dessous)... Cela « revient purement et simplement à saborder le projet ! », tonnent les inspecteurs. Mais alors, comment sortir de cette crise « inextricable » ? L'inspection préconise des réponses fermes et définit un calendrier d'actions : respect des textes, meilleure couverture du territoire, dépenses maîtrisées, plateforme 15-18... Préfet et président du conseil général sont sommés de réagir. Il en va de la responsabilité des pouvoirs publics en cas de « catastrophe ». Etat d'urgence.
Richard BOUDES |
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mim
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Posté le:
31 Jan 2007, 11:15 |
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C'est désolant de voir une telle guéguerre pourrir la qualité du service qu'on se doit de fournir à la population On dirait une cour de récré. Et surtout comment y mettre fin?? Je pense que chacun devra faire des concessions..... A suivre.
Bonne journée! |
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