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Carabinix
Référent SAP
Sexe:
Inscrit le: 11 Fév 2007
Messages: 2358
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Posté le:
11 Avr 2007, 10:43 |
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brembored a écrit: |
Lors de l'annonce, il peut donc y avoir une incompréhension de la famille qui pensait dans la pièce d'à côté qu'on allait lui "ramener" la personne.
(Peut-être peut-on le considérer comme le début de la phase de refus?)
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Moi je dirais plutôt de l'espoir qui se brise.
En fait, cela s'appelle la phase de dénie, un peu différente de celle du refus. Mais bon, on ne va pas jouer sur les mots. |
_________________ Carabinix |
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amand02
Habitué
Sexe:
Inscrit le: 24 Oct 2006
Messages: 88
Localisation: Bretagne - Ille et Vilaine
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Posté le:
12 Avr 2007, 14:54 |
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Salut,
tout le monde est d'accord, le décès est difficile à gérer pour nous, car ce n'est plus une phase technique, mais une phase psychologique pour laquelle on n'est pas formé.
Je vous donne ma façon de procéder pour l'annoncer au proche (à adapter au cas par cas) :
Lors d'un inter avec une victime en arrêt, j'essaye de m'assurer que la famille a bien compris que c'est très grave. Comme le dit Brembored, dans la tête des gens "un petit massage et ça repart...". Or nous, on sait très bien que seule une petite minorité pourra être sauvée. J'ai l'impression que les gens acceptent mieux l'annonce du décès quand ils ont bien compris que leur proche est déja dans un état critique.
Lors de l'annonce officielle du décès, j'essaye d'accompagner le médecin près de la famille. C'est vrai que c'est à lui de l'annoncer, mais je crois pas qu'ils y soient très bien formé : entre le médecin trop direct qui est juste pressé de partir, qui ne prend aucun gant et est carrément choquant, et celui qui se retranche derrière un jargon médical incompréhensible et tourne autour du pot... j'essaye de faire le lien entre lui et la famille en ajoutant de temps en temps un mot simple, une explication, le déroulement de notre intervention...
On ne peut pas faire grand chose d'autre, alors il faut juste essayer d'employer des mots simples pour expliquer les choses comme elles sont, et faire preuve d'écoute.
En revanche, ca ne me parait pas bien de mentir sur l'état d'une victime car la famille se sent en général trahie, et ne peut pas comprendre lors de l'annonce du décès, qui de toute façon devra bien se faire à un moment ou un autre, que ce soit par un SP ou quelqu'un d'autre.
A + |
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minioim
Vétéran
Sexe:
Inscrit le: 24 Oct 2006
Messages: 3537
Localisation: Besançon (Doubs:25)
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Posté le:
12 Avr 2007, 16:12 |
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a noter, que ce soit le médecin ou le SP, la mort est banalisée par le nombre d'inter où elle survient. pour la famille c'est toute une vie qui se brise, des souvenirs, etc... bref on ne joue plus sur le même plan.
et c'est là qu'il y a risque de briser la famille psychologiquement.
donc au médecin ou SP de se mettre au niveau de la famille. |
_________________ mieux vaut se taire quitte a passer pour un c*n que l'ouvrir et ne laisser aucun doute a ce sujet. |
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