Forum Pompier : le forum dédié au métier de sapeur-pompier

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!!! ---- BANNI ---- !!! Sexe: Inscrit le: 02 Jan 2006 Messages: 1490

Marie 70 a écrit:

vroum25 a écrit:

négligeance de celui qui a foutu le feu a son sapin ( oui c'est sur )

attaqué en justice les fabricants de bougie ( alors la faudra qu'on m'explique, je ne pige pas )

D'après certains sites, le gars qui a mis le feu n'est pas poursuivi, il est juste entendu comme témoin! smile_transpire

Pour ce qui est du fabricant: bougies importées de Chine, et non conforme aux normes européennes... Wink

Pour la première fois en France, des pompiers doivent répondre en tant que personne morale d'"homicides involontaires", à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Chambéry, après un incendie qui avait fait 2 morts en 2002.

Il s'agit des pompiers du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de la Savoie.

Le 1er janvier 2002, Delphine Vincent, 19 ans et Jonathan Touzani, 17 ans, périssent dans l'incendie de leur appartement sous les toits du vieux Chambéry.

Dans un appel bouleversant aux pompiers enregistré à 19h41, les deux jeunes gens crient : "on va mourir, dépêchez-vous (...), on est enfumé de partout, on ne peut pas sortir, les issues sont bouchées". On les entend tousser puis... le silence.

Dans la rue, les parents des victimes, persuadés que leurs enfants sont dans l'immeuble en flammes, sont éconduits par les services de secours. "On m'a dit de dégager plusieurs fois, il y avait une feuille avec la mention ++ aucune victime ++ sur le camion de la Croix-Rouge. Les corps de nos enfants n'ont été retrouvés que le lendemain à 15h30", raconte la mère de Delphine, Annie Clocher-Vincent.

Le SDIS-73 est poursuivi, selon la justice, pour avoir, "par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité (...), involontairement causé la mort" des deux victimes. Il lui est notamment reproché de ne pas avoir prêté "une attention suffisante à l'appel passé par les victimes", puis d'avoir "transmis une information erronée" au centre de secours de Chambéry.

Le drame commence lorsque Alain Spiess, habitant le troisième étage d'un immeuble de Chambéry, demande à son ami Hervé Ranzini d'allumer trois "cierges étincelants" accrochés à son sapin. L'arbre s'embrase aussitôt et les deux hommes le couchent sur le sol, ce qui a pour effet de renforcer le feu. Une des épouses appelle les pompiers à 19h37 et leur fournit des renseignements imprécis.

Le standard des secours reçoit ensuite plusieurs appels, dont celui des futures victimes, mais les pompiers sur place ne sont pas informés que deux personnes sont en train de mourir dans l'immeuble. M. Spiess et Ranzini, mis en examen dans un premier temps pour imprudence, seront présents la semaine prochaine comme témoins.

Me Christian Saint-André, l'avocat de la mère de l'une des victimes, assure qu'il a dû se battre pour avoir "accès à l'enregistrement de la dernière conversation des deux jeunes avec le standard des pompiers".

"Le débat est désormais de savoir pourquoi l'information n'est pas parvenue aux pompiers sur le terrain", souligne-t-il.

Le procès devrait durer quatre jours.

Deux autres personnes morales et deux personnes physiques, la société Pyragric, importatrice de "cierges étincelants" à l'origine du drame et son directeur Bruno Chevallet, ainsi que la société distributrice de ces produits, la SA Denis et son PDG Alain Denis, sont également poursuivies pour "homicides involontaires".

On leur reproche d'avoir importé de Chine ou distribué sans agrément des cierges non conformes à la réglementation française.

AFP

Référent TEXTES Sexe: Inscrit le: 14 Sep 2006 Messages: 2926

Salut,

Je ne me prononcerai pas sur le fond de cette histoire que je ne connais pas suffisament, mais uniquement sur l'aspect juridique.

Tout d'abord il y a de fortes chances de penser que ce n'est pas le jugement de cette affaire en première instance qui fera jurisprudence mais que celà se poursuive, en cas de reconnaissance de faute des SP, au moins en appel, voire en cassation. La jurisprudence est alors établie par la plus haute juridiction ayant rendue son jugement.

Ensuite pour qu'il y est condamnation il faudra que le procureur et les parties civiles prouvent l'élément de causalité, c'est à dire que c'est bien le fait de ne pas avoir eu l'information qui à fait que les victimes soient décédées.
La défense devra donc montrer que même si les SP avaient eu l'info, ils n'auraient pas sauver ces 2 personnes.

Pour répondre à Vroum, si les fabricants de bougies sont accusés, c'est parcequ'il se pourrait que les bougies ne répondent pas aux normes et que là encore il faudra montrer que le départ feu est lié à un défaut de ces bougies (électriques ?) et pas à une mauvaise utilisation.
Si les utilisateurs ne sont pas accusés c'est que la mise en examen à du montrer qu'aucune charge ne serait retenu contre eux dans la mesure où ils n'ont pas commis d'imprundence. C'est le procureur qui décide où non de poursuivre quelqu'un.

D'une manière générale on recherche la responsabilité ou non à tous les niveaux, ce n'est pas pour celà que l'on sera condamné in fine.

Enfin, une remarque plus générale, le procès se tient au tribunal correctionnel, donc en juridiction pénale avec constitution de partie civile, on recherche donc davantage la sanction pénale que l'indemnisation des préjudices (mais celà parait logique dans ce genre d'affaire).

voilà pour ces quelques remarques, affaire à suivre...

!!! ---- BANNI ---- !!! Sexe: Inscrit le: 02 Jan 2006 Messages: 1490

début HS et sinon notre référent texte aurai t'il fait du droit ?? smile_uuh

fin HS

merci pour le complément d'info

Petite précisions au sujet des bougies dont parlent les articles...
C'est en fait des "cierges magiques" commercialisés par Pyragric, est sont des artifices de classe K1 destinés à la décoration alimentaire (entre autres).

Il ne s'agit en aucun cas de bougies conventionnelles (cire+mèche).

@+ Sap'Lal, fireworks addict.

vroum25 a écrit:

Dans un appel bouleversant aux pompiers enregistré à 19h41, les deux jeunes gens crient : "on va mourir, dépêchez-vous (...), on est enfumé de partout, on ne peut pas sortir, les issues sont bouchées". On les entend tousser puis... le silence.

Je vais être cru.
Tout est là : c'était déjà fini quand le Fourgon a quitté les remises...
C'est terrible, je sais, mais il faut se rendre à l'évidence je pense...

Paix à eux.

On ne pourra pas être sur place avant que le CTA aie raccroché.
Par contre, ça n'excuse pas les dysfontcionnements mis en avant, s'ils sont prouvés.

Et effectivement, sur la forme, la mère a peut-être été repoussée sans explication.

Alex

brembored a écrit:

vroum25 a écrit:

Dans un appel bouleversant aux pompiers enregistré à 19h41, les deux jeunes gens crient : "on va mourir, dépêchez-vous (...), on est enfumé de partout, on ne peut pas sortir, les issues sont bouchées". On les entend tousser puis... le silence.

Je vais être cru.
Tout est là : c'était déjà fini quand le Fourgon a quitté les remises...
C'est terrible, je sais, mais il faut se rendre à l'évidence je pense...

[/quote]
Et c'est là qu'est tout le problème et en même temps notre responsabilité en terme de communication!
Il suffit de voir l'affiche de la fédé pour le recrutement des SPV pour se rendre compte qu'on a globalement que ce qu'on mérite. Comment expliquer à une famille qu'on ne va pas sauver ses enfants quand on communique avec des affiches indiquant qu'on va en enfer chercher les gens??????????
Cela rejoint mon post sur le drame de Bordeaux avec les gens qui ont demandés aux victimes de ne pas sauter parce que les Dieux du feu allaient arriver! On nage en plein délire!!!

Amitiés
Pierre-Louis

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les gens ne son pas bete il savent que c'est une image

bien sur on va rentrer dedans, et bien sur si on peut ! on va en ressortir avec leurs enfants mais encore faut t'il avoir les bonnes info et qu'il ne soit pas déja trop tard

vroum25 a écrit:

les gens ne son pas bete il savent que c'est une image

bien sur on va rentrer dedans, et bien sur si on peut ! on va en ressortir avec leurs enfants mais encore faut t'il avoir les bonnes info et qu'il ne soit pas déja trop tard

Les gens ne savent pas que c'est une image et de toutes façons si tu recrutes sur une fausse image, tu recrutes des gens qui restent pas. Et c'est le cas.

Concernant le fait de rentrer dedans et de ressortir avec les enfants, c'est dans tes rêves. Wink

Le seul cas d'un SP qui est entré réellement dans les flammes pour sauver un enfant, c'est Davies en 1942 à Londres. En sortie, l'enfant était mort et lui aussi.

C'est toute l'approche qu'il faut revoir et aussi l'éducation de la population. Si "les gens" avaient compris que les SP ne pourraient rien faire, ils auraient dit à la femme de Bordeaux de jeter ses enfants par la fenêtre puis de sauter. Or on a jamais aimé se remettre en cause: on a dit qu'on était des héros et on va continuer à le clamer.
Aujourd'hui les média permettent de communiquer, mais au lieu de faire preuve de conscience on s'en sert pour communiquer nos anneries au plus grand nombre. On commence donc à en payer le prix, et à mon avis c'est loin d'être terminé.

Amitiés
Pierre-Louis

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pl.lamballais a écrit:

Concernant le fait de rentrer dedans et de ressortir avec les enfants, c'est dans tes rêves. Wink

Le seul cas d'un SP qui est entré réellement dans les flammes pour sauver un enfant, c'est Davies en 1942 à Londres. En sortie, l'enfant était mort et lui aussi

c'est con à dire mais je préfère encore rêver smile_tirelalangue

sauver quelqu'un ce n'est pas forcément " un enfant dans les flammes "

sa peut etre aussi le mec de 110 kilos qu'il faut descendre d'un étage enfumé

et sa !

si tu y arrive avec ton binôme, ton fourgon, ou le personnel présent

chapeau la y a du sauvetage ! et on peut continuer de rêver !!

vroum25 a écrit:

pl.lamballais a écrit:

Concernant le fait de rentrer dedans et de ressortir avec les enfants, c'est dans tes rêves. Wink

Le seul cas d'un SP qui est entré réellement dans les flammes pour sauver un enfant, c'est Davies en 1942 à Londres. En sortie, l'enfant était mort et lui aussi

c'est con à dire mais je préfère encore rêver smile_tirelalangue

Va voir en première page de flashover.fr l'éphéméride en bas, avec la liste mensuel des morts au feu qui ont révé... Moi ça me lasse beaucoup.

Concrétement, as-tu réfléchi au point suivant: un individu qui respire pendant 15 minutes de la fumée ou qui est pendant 15 minutes dans les flammes peut-il survivre alors que toi, avec ta tenue de feu et ton ARI, tu tiens 5 minutes.

Cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire, au contraire. Mais il faut être réaliste, à moins d'admettre les décés en intervention comme des fatalité et les morts de Chambéry et de Bordeaux comme "naturel".

Pour ma part je m'y refuse. Sur le site, tu trouveras un document intitulé "Approche Tactique des feux de locaux". L'approche est pragmatique, et essaye de faire la part des choses.

Amitiés
Pierre-Louis

pl.lamballais a écrit:

C'est toute l'approche qu'il faut revoir et aussi l'éducation de la population. Si "les gens" avaient compris que les SP ne pourraient rien faire, ils auraient dit à la femme de Bordeaux de jeter ses enfants par la fenêtre puis de sauter. Or on a jamais aimé se remettre en cause: on a dit qu'on était des héros et on va continuer à le clamer.

et un jour on sera attaqué sur notre obligation de moyen : comment argumenter que de nombreux pays d'europe occidentale et du sud dotent leur véhicules de systemes de réception des chutes (http://www.berliner-feuerwehr.de/fileadmin/bfw/dokumente/Download/Ausbildungsunterlagen/sprungpolster.pdf) et pas nous ?
l'argument "c'est pas dans notre culture" c'est juste quand même.
autre exemple peut-être plus évocateur : "la porte était fermée de l'intérieur on n'a pas pu rentrer, on a perdu du temps". Là certains sdis ont prévu des solutions, ou au moins mettent en face des moyens. d'autres rien.
autre exemple qui nous pend au nez : les sp n'ont pas pu se parler et on eu des actions non coordonnées. => comment argumenter que certains sdis n'équipent pas leur personnel de moyen de transmission, quand d'autres équipent 100% de leur binôme ?

On est encore loin d'une américanisation et heureusement. Ce qui nous en préserve, c'est que l'on ne peut pas encore, en France, s'enrichir à dessein par les plaintes au civil.

par contre on a des concitoyens qui, avec leur regard extérieur, n'acceptent plus d'être secourus par des "Peugeot J9" d'une part, ou bien à l'inverse d'autre part qui ont du mal à comprendre le décalage que l'on peut ressentir entre du matériel roulant type-top, et le niveau général des mecs qui en descendent.

Je ne porte aucun commentaire sur l'affaire en cours. J'espère que, quelle que soit l'issue et les tords retenus ou non envers le sdis 74, elle contribuera à faire évoluer les sp, car c'est très souvent avec des "précédents" que notre profession fait des petits bons en avant.

(autre évolution à attendre suite l'actualité dramatique de ces dernières semaines : la formation de base sur le risque électrique)

et j'espère qu'un jour notre profession cessera d'évoluer au gré des drames.

Je comprends la douleur des parents, mais je me pose aussi une question est ce que ce pas aussi un problème d'argent???

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romeo68 a écrit:

Je comprends la douleur des parents, mais je me pose aussi une question est ce que ce pas aussi un problème d'argent???

alors la faut y penser quand même

non je ne pense pas ou j'espère pas smile_mal

pl.lamballais a écrit:

vroum25 a écrit:

c'est con à dire mais je préfère encore rêver smile_tirelalangue

Cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire, au contraire. Mais il faut être réaliste
Amitiés
Pierre-Louis

t'inquète je suis réaliste c'est une métaphore quand je dit je préfère rêver Wink

mais si un jour j'ai la possibilité d'aller chercher quelqu'un je tentrais le " tout pour le tout " et tous sa en réstant réaliste smile_hello

romeo68 a écrit:

Je comprends la douleur des parents, mais je me pose aussi une question est ce que ce pas aussi un problème d'argent???

Je pencherais pour un bon hors sujet... smile_peur

Pourquoi pas...

En tout cas GI, belle projection smile_top

C'est clair que le jour où un avocat mettra en lumière les différences entre le niveau des SP d'autres pays de PIB équivalent à la France, les CADSIS auront du souci à se faire, parce qu'ils faudra rapidement se mettre à niveau sous la pluie de plaintes...

Et on aura enfin du matos descend partout (hein Toine...)
Y'aura du rachat de containers à transformer en caisson...

Combien de morts d'ici là?
Civil ou SP d'ailleurs...

Puisse ce procès faire au moins peur à nos élus...
(Ne souhaitons pas non plus une issue défavorable à nos camarades du 73, qui doivent déjà bien mal vivre cette affaire, les pauvres).

Alex