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PARIS (AFP) - Le ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a assisté mercredi soir à la caserne de pompiers Champerret à Paris (XVIIe) à la simulation d'un attentat avec mise en oeuvre pour la première fois du système de prise en charge et de suivi des victimes Sinus.

Dès sa prise en charge chaque victime est dotée d'un bracelet à code barre qui résiste aux dégradations et dont les informations sont ensuite transmises à une base de données.

Ce système baptisé Sinus permet d'établir rapidement un bilan chiffré, d'éditer en temps réel une liste quelle que soit la dispersion des patients, d'exploiter cette liste en fonction de divers critères (âges, sexe, nationalité, domiciles...) et de servir à la communication des familles des victimes.

L'exercice de mercredi soir simulait un attentat durant le bal du 14 juillet à la caserne Champerret mobilisant outre les pompiers et les services de secours les hommes de la brigade criminelle de la PJ parisienne amenés à travailler ensemble en utilisant le système Sinus.

Au terme de l'exercice, qui a mobilisé une centaine de personnes, le ministre, entouré du préfet de police, Michel Gaudin, et du procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, a souhaité "que ce dispositif puisse être élargi à d'autres grandes villes où il peut y avoir soit des attentats ou des accidents majeurs". Elle a également annoncé qu'un nouvel exercice aurait lieu à Paris "soit en juin soit en juillet" et ce en fonction du 1er juillet date à laquelle la France prend la présidence de l'Union européenne.

Mme Alliot-Marie a rappelé que "la France était un pays qui est menacé par le terrorisme mais qui ne l'est pas plus (ni moins) qu'un autre".

Le système Sinus tient compte des leçons tirées après les attentats de New York, Madrid et Londres où, selon le ministre, "nous sommes passés à des dimensions très importantes puisque le nombre de personnes concernées ou la multiplications des actes de terrorisme donnait une nouvelle dimension".