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Fidèle
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Posté le:
25 Sep 2010, 21:40 |
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REIMS (Marne). Hier vers 2 heures du matin, un rôdeur a mis le feu dans un squat de Reims. Il est en garde à vue. La maison n'est plus qu'un amas de gravats.
CETTE fois, c'est le bon ! Mise à mal depuis plusieurs années par une succession de petits incendies, une maison désaffectée du boulevard Paul-Doumer à Reims s'est écroulée définitivement sous l'effet d'un violent sinistre survenu hier en pleine nuit.
« Le toit est tombé sur le premier étage qui est tombé sur le rez-de-chaussée », résume un pompier.
Le feu est d'origine criminelle. Juste avant l'apparition des flammes, des témoins ont vu un homme sortir de la bâtisse avec un briquet à la main. Les renseignements fournis à la police ont permis de l'appréhender. Il s'agit d'un Rémois d'une soixantaine d'années qui n'a pas l'air d'aller très bien dans sa tête. Sa garde à vue a été prolongée hier soir dans l'attente d'une décision judiciaire aujourd'hui.
Un embrasement fulgurant
Située à l'angle de la rue du Jard, face au canal, la maison était régulièrement squattée. Les sauveteurs ont dû attendre l'enlèvement des derniers gravats, en fin de journée, pour avoir l'assurance qu'aucune victime n'avait péri à l'intérieur.
Heureusement que le sexagénaire ne s'y est pas attardé : il aurait pu être pris au piège de son propre incendie. Celui-ci s'est propagé à une vitesse inouïe en raison des dépôts de suie laissés par les précédents sinistres. Malgré la rapidité de l'alerte, à 2 h 10, les sapeurs-pompiers arrivés de la toute proche caserne Marchandeau se sont retrouvés devant une maison entièrement embrasée.
« Ils ont mis les lances en position et s'apprêtaient à l'attaque de l'incendie quand ils ont vu que la façade commençait à se fissurer », relate un collègue. « Ils ont eu le temps de retirer les lances et de reculer. Le toit est tombé, la façade s'est écroulée sur le trottoir. »
Venus avec une ambulance, deux échelles, trois fourgons et les véhicules de commandement, soit une trentaine d'hommes, les pompiers ont contenu l'incendie à la bâtisse. Côté rue du Jard, elle était accolée à une résidence mais il s'agissait de deux murs distincts. Le feu ne s'est pas propagé. Aucune personne n'a été évacuée (la partie mitoyenne de la résidence était vide d'occupants).
Démolie à la pelleteuse
Lorsque le jour s'est levé, les deux pignons de la maison tenaient encore debout, séparés par un trou béant. En raison des risques d'effondrement, les secours ont fait venir une pelleteuse pour démolir ce qui restait de l'habitation. En fin de journée, les opérations se poursuivaient toujours. Les pompiers attendaient d'avoir accès à la cave pour éteindre un dernier foyer résiduel qui laissait encore échapper un panache de fumée.
Dans le quartier, on ne regrettera pas cette maison délabrée qui faisait tache dans le paysage. Elle était remplie d'immondices qui prenaient feu de temps à autre au gré des intrusions, parfois lors d'actes volontaires, parfois par accident lorsque des occupants voulaient se réchauffer ou faire leur tambouille.
Il y a deux ans, un SDF et ses chiens avaient failli y laisser leur peau. Ils étaient sortis juste à temps de la bâtisse enfumée.
F.C.
L'Union |
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