Tipi007
Fidèle
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24 Fév 2011, 16:22 |
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À la Découverte, le feu c'est pour de faux
ouest france : jeudi 24 février 2011
Hier, quatorze sapeurs-pompiers se sont entraînés dans un immeuble du square de l'île Crozet.
Trois fois par semaine, les sapeurs-pompiers s'entraînent dans les immeubles du square de l'île Crozet qui seront démolis. Un terrain de jeu idéal pour répéter les techniques de secours et d'incendie.
Reportage
« Au secours, il y a le feu ! Venez me chercher ! » À la fenêtre du quatrième étage, une femme appelle à l'aide. Au pied de l'immeuble du 6, square de l'île Crozet, des sapeurs-pompiers s'affairent. La grande échelle est déployée, pendant que trois hommes casqués, sous masques, s'engouffrent dans la cage d'escalier.
« Avant, il y avait toujours plein de monde autour à nous regarder, confie le major Terree. Maintenant, les gens sont habitués. » Il n'y a en effet pas le feu dans l'appartement du quatrième. C'est une simulation. La femme qui crie à la fenêtre est sapeur-pompier.
En conditions réelles
Tous les mercredis, jeudis et vendredis après-midi, les sapeurs-pompiers de Saint-Malo s'entraînent dans les immeubles de la Découverte, qui seront démolis. « On l'a fait dans un bâtiment de la rue du Grand passage, jusqu'à sa destruction. Depuis six mois, nous sommes dans le square de l'île Crozet. »
Un terrain de jeu idéal pour la formation des sapeurs-pompiers. « On travaille en conditions réelles, ce qui nous permet d'acquérir les automatismes pour des interventions du même type. »
Les sapeurs-pompiers ont le champ libre pour tous leurs exercices : manoeuvre incendie, feux de caves, sauvetage par descente en rappel, etc. « On peut tout faire, sauf casser les murs et mettre le feu, explique le major Terree. On fait comme si il y avait le feu, ça suffit. On n'est pas là pour dégrader, même si ça va être détruit. »
Répétition avant le grand bain
Aux manettes de la grande échelle, Karl Dufrien dépose au sol les fausses victimes du 4e. Phobique du vide, s'abstenir. « Je ne me suis jamais retrouvé confronté à quelqu'un qui ne veuille pas monter sur l'échelle. Quand il y a le feu, la question du vertige ne se pose plus. »
Pendant ce temps, Pierre Lefebvre et Yann Lecrubier sont à la manoeuvre dans l'immeuble avec la lance à incendie. Agenouillés devant la porte de l'appartement du 4e, ils répètent les gestes qu'ils ont appris, sous l'oeil d'un formateur de l'école du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS).
Observation de la porte : pleine ? Jointée ? Déformée ? Analyse des fumées qui s'échappent : hauteur ? Couleur ? Après une légère impulsion d'eau pour sécuriser la zone, les pompiers pénètrent dans l'appartement. « Je vérifie qu'il n'y a personne au sol et à quel niveau le plafond de fumée se situe », décortique Pierre Lefebvre. Nouvelle impulsion d'eau. À genoux, au ras du sol, les pompiers s'aventurent à l'intérieur. Toutes les pièces sont vérifiées. Fin de l'exercice.
« Il nous arrive de nous entraîner dans les entreprises qui nous invitent, indique le major Terree. C'est intéressant, mais beaucoup moins pratique parce qu'il faut faire avec l'activité. Ici, on est tranquille, il n'y a personne ni aucune circulation. »
Les pompiers ne savent pas pendant combien de temps encore ils disposeront des immeubles de la Découverte. « Le plus longtemps possible, on espère. » Ensuite, ils devront trouver un nouveau terrain de jeu.
Stéphanie BAZYLAK.
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