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dom49bspp
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Posté le:
30 Aoû 2011, 14:44 |
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Le général Gilles Glin, 54 ans, a pris ses fonctions à la tête de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) le 1er août. La mise en service du nouveau centre opérationnel de la brigade sera son premier chantier.
Comment les pompiers peuvent faire face à l’énorme hausse des demandes d’intervention?
GÉNÉRAL GLIN.
SUR LE MÊME SUJET
Voici le centre opérationnel des 8300 pompiers de Paris
Il faut insister sur un point : les premiers acteurs de la sécurité, ce sont les citoyens eux-mêmes. Et la première chose à faire pour qu’ils bénéficient de secours efficaces, c’est d’éviter les abus de consommation des services d’urgence. La brigade, qui fête cette année ses 200 ans, est une unité militaire au service de la population civile, en opération 24 heures sur 24. Les 8300 hommes et femmes qui la composent ont une très haute idée de leur mission de service public. C’est la raison pour laquelle ils acceptent difficilement qu’on abuse de ce service. Quand un sapeur qui est un professionnel du secours, qui s’est entraîné et qui fait preuve d’une très grande disponibilité, voit qu’on le mobilise — avec deux autres hommes plus un véhicule à 85000 € — parce qu’une dame s’est percé le doigt avec un trombone, il a beaucoup de mal à le comprendre. Il doit y avoir des actions du commandement pour faire en sorte que ces situations ne se produisent pas.
Lesquelles?
Nous devons faire des efforts sur le traitement des alertes. Cela fait partie des mesures prioritaires que nous avons proposées au préfet de police de Paris — notre autorité de tutelle — dans le cadre d’un plan d’action quinquennal. Nous allons très prochainement disposer d’une grosse « boîte à outils » pour y parvenir : le nouveau centre opérationnel (CO) de la brigade, où aboutissent tous les appels du 18 et du 112, qui entrera en fonction dans quelques semaines. Il va nous permettre de passer de 10 à 32 stationnaires : les preneurs d’appels dans notre jargon. Avec ce renfort humain et les moyens technologiques et informatiques du CO, on pourra mieux faire le tri dans les appels entre ce qui est urgent et ce qui l’est moins.
Des renforts sur le terrain sont-ils prévus?
Il y en a déjà eu. 750 postes en plus dans le cadre du premier plan de modernisation. 163 postes de sous-officiers sont programmés dans le deuxième plan, en cours. Parallèlement, nous regardons comment mieux mobiliser l’opérationnel. Pour le secours à victimes, qui augmente de 3 à 4% chaque année, un bon traitement de l’alerte permet d’éviter l’envoi d’un camion avec 8 hommes quand un équipage de 3 dans un véhicule léger pourrait suffire. Que ce soit sur le court terme comme sur le long terme (comme l’analyse des nouveaux risques dans le cadre de la mise en place du Grand Paris), notre objectif reste le même. Il s’agit d’adapter les moyens de la brigade à l’évolution de son environnement.
Le Parisien |
_________________ A+ DOM49BSPP |
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Fireflash
Nouvelle recrue
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Posté le:
30 Aoû 2011, 16:57 |
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dom49bspp a écrit: | un véhicule à 85000 €
[...]
permet d’éviter l’envoi d’un camion avec 8 hommes quand un équipage de 3 dans un véhicule léger pourrait suffire.
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Les chiffres sont vraies et cela fait un effet de choc envers les citoyens qui vois ce que coûte une "ambulance".
Si la BSPP pouvait en l’instar du sac d'attaque diffusé cette idée dans tout les SDIS mais bon faut arrêter de rêver.
En tout cas le nouveau général poursuis les dossiers de l'ancien, une très bonne chose.
A+
FireFlash |
_________________ Avancé aujourd'hui pour s'améliorer demain. |
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pl.lamballais
Référent INC
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Posté le:
30 Aoû 2011, 19:44 |
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Bonjour,
La gestion de l'alerte est un problème, partout, et il y a certainement eu des SDIS à tenter des campagnes pour éviter les abus.
Déjà, je pense que si, durant les formations, les SP avaient une idée du prix du matos, ce serait déjà pas mal. Je suis pas certains qu'l y en ait beaucoup qui savent qu'un ARI ça tourne au bas mot dans les 2500 Euros par exemple.
La question qui se pose, c'est sans doute de savoir pourquoi la dame avec le trombone dans le doigt, appel les pompiers et comment se fait-il qu'au niveau du traitement de l'alerte, on envoi pas juste "un vélo" pour répondre.
Quand on regarde les choses de l'autre côté de la barrière, on constate que quand ça va pas bien, les gens appellent, mais qu'ils semblent avoir une sacré trouille que les SP ne viennent pas. Or, comme ils viennent "que quand c'est grave", il y a souvent exagération.
Je me souviens d'un stage formateur caisson durant lequel une discussion s'était engagée sur "faut-il attaquer ou d'abord sauver?". L'un des stagiaires avait indiqué que si à l'appel on parlait de personne dans la maison, il est clair que ça influait. Mais un des autres stagiaires, travaillant au CTA, lui avait alors répondu en gros "vient passer quelques jours avec nous et tu verras: à chaque fois qu'il y a un feu et qu'on demande s'il y a quelqu'un dedans, on nous répond systématiquement Oui, oui oui, comme si c'était l'excuse nécessaire pour qu'on vienne".
A partir de là, il faut donc savoir si on demande aux gens de pas appeler "si c'est pas grave" et dans ce cas, c'est quoi "pas grave"? ou si on accepte tous les appels en optimisant le filtrage pour ne pas envoyer la grosse cavalerie quand on a pas besoin.
Amitiés
Pierre-Louis |
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"Y a t-il un danseur de claquettes au bar du mess des officiers?" (WJ) |
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VERDI 14
Passionné accro
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Posté le:
31 Aoû 2011, 08:54 |
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Citation: | à chaque fois qu'il y a un feu et qu'on demande s'il y a quelqu'un dedans, on nous répond systématiquement Oui, oui oui |
C'est le genre de question qui est trés orientées et qui nous fout dedans ...
Pour exemple lorsque l'on traite une demande de secours à personne , l'opérateur pose un canevas type de questions pour déterminer l'urgence vitale ou pas .
Or ,lors des malaises meme bénins , la victime a souvent une phase où sont état de veille est somnolent .Donc à la réponse "la personne est elle consciente ?" dans 90% des cas le témoin répondra non .
Ce qui influe sur l'engagement type des secours et des services non adaptés à l'état de la personne .
Ce qu'il faut c'est traiter le probléme au niveau du témoin pour être plus précis dans les thermes et le message d'alerte , et aussi arréter de diriger le questionnement lors des appel .Une personne qui appel le 18 pour une bronchite a forcémment une difficulté respiratoire , mais pas forcémment une détresse respiratoire . |
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sdf 30
Passionné accro
Inscrit le: 31 Jan 2010
Messages: 1133
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Posté le:
31 Aoû 2011, 09:38 |
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Bonjour,
pour avoir exercé des fonctions de prévention dans différents secteurs d'activité et pour avoir été permanencier dans un centre 15, il y a sur le terrain un manque cruel de personnes capables d'évaluer correctement une situation accidentelle. Le code du travail prévoit les SST en entreprise mais il est plus facile de composer le 15 ou le 18 en cas de problème que de former du personnel et le maintenir à niveau. Idem dans beaucoup d'autres domaines où personne n'est formé à l'urgence. Quand on y ajoute l'habitude de l'assistanat et les médecins généralistes qui ne traintent pas l'urgence, pas étonnant que les centres d'appels soient saturés. |
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Fireflash
Nouvelle recrue
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Messages: 55
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Posté le:
31 Aoû 2011, 09:40 |
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Ce qu'il faudrait c'est sensibiliser les plus grands et éduquer les plus petit, comme pour le PSC1 qui est maintenant "obligatoire" pour passer son brevet des collèges donc toutes les générations à venir auront normalement des notions de secourismes mais encore il faut les remettre à jour.
Pour les adultes c'est au bon vouloir de chacun même si de plus en plus de personne passe la formation qui je le rappelle à un modules d'alerte des secours. La France est un des pays d'Europe avec le pourcentage de citoyens prêt à bien transmettre les bonne infos et commencé à pratiquer les premiers gestes.
Je sais que certaines école de différents niveau font appelle au SDIS pour faire un "cour" sur le système de sécurité civil mais rien est obligatoire, c'est au bon vouloir du proviseur.
A+
FireFlash |
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SapLal
Référent MATERIEL
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Posté le:
31 Aoû 2011, 12:46 |
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Fireflash a écrit: | Si la BSPP pouvait en l’instar du sac d'attaque diffusé cette idée dans tout les SDIS mais bon faut arrêter de rêver. [/i] |
Le sac a vite été abandonné par la Brigade au profit des longueurs épaulées maintenues par manchon, qui sont bien plus efficaces, largement moins chères, et surtout qui s'établissent PE -> PA (mais ça la Brigade n'a pas compris) !!!
@+ Sap'Lal |
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