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02 Jan 2012, 14:44 |
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Une bille de bois a traversé l’habitacle de la voiture d’un jeune couple, le 14 décembre, à Caen. Lui est indemne. Elle a été blessée au visage et au bras. Un quasi-miracle qu’ils ont évoqué samedi.
« Depuis le 14 décembre, on relativise les petits soucis quotidiens. On trouvera toujours une solution. » Dans leur logement de la périphérie caennaise, Romain, 27 ans, conseiller bancaire ; Melody, 22 ans, bras droit en écharpe, employée dans la restauration, affichent, en dépit de leur jeune âge, une nouvelle philosophie de la vie.
Ce mercredi 14 décembre, vers 15 h, le jeune couple se rend au centre commercial Mondeville 2 pour ses achats de Noël. « On se chamaille gentiment pour savoir qui va conduire la C4 neuve. » Jeune femme menue, Melody s’installe au volant ; Romain, costaud aux larges épaules, prend place à ses côtés.
Le pare-brise explose
Sur le boulevard périphérique sud de Caen, un ralentissement, peu avant Mondeville. « Un camion chargé de billes de bois roule devant nous. Il s’engage sous un pont un peu trop bas pour le chargement : la bille la plus haute racle le tablier du pont. »
Des lambeaux d’écorces tombent sur la route et les voitures. Les sangles maintenant le bois s’écartent. Brusquement. Comme si quelqu’un les avait coupées : « Dans la seconde qui suit, notre pare-brise explose. Inconsciente, Melody a le visage en sang. Je pense qu’elle est morte. À 40 km/h, je prends le volant tant que bien que mal. Je me gare comme je peux un peu plus loin. » Deux autres billes de bois ont roulé sur la chaussée.
Un automobiliste, infirmier de son état, donne les premiers soins à la jeune femme. Romain appelle les pompiers : « Grâce à cet infirmier, je livre quelques éléments sur l’état de Melody. Son pouls est stable. »
« Notre bonne étoile »
En moins de dix minutes arrivent les pompiers. Tous sont estomaqués des conséquences réduites de ce qui s’offre à leurs yeux : « L’un des pompiers me demande : ' Ça va bien ? Vous êtes sûr ? Vous étiez vraiment dans la voiture ? '. Le dépanneur m’a dit plus tard n’avoir jamais vu ça : il s’attendait à un drame. »
Rapidement, s’affairent une douzaine de pompiers. « Du monde partout. Dans tous les sens. Je ne me souviens pas de tout. » Les secours hissent la voiture sur cale et désincarcèrent la jeune femme : à 16 h, elle est hospitalisée au CHU. « Je suis sortie, la veille de Noël, avec un arrêt de travail jusqu’au 26 février. Je reste sous surveillance en raison d’un hématome au foie qui a saigné. » Pour le reste, fracture d’un os du front, le nez et une dent cassés, et des plaques dans l’avant-bras droit fracturé : « J’ai dû le lever dans un réflexe de protection. »
Avec son cortège de démarches post-accident, la vie reprend son cours : « Le soir de l’accident, j’ai repris le volant. Sous le premier pont, j’ai eu un petit pincement au cœur », confie Romain. Lui et Melody sont unanimes : « On s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais notre bonne étoile veillait sur nous. »
Jean-Pierre BEUVE. Ouest france |
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