Tonic
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Posté le:
31 Oct 2018, 17:35 |
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Salut Marco,
Je vais te donner mon avis...
Si l'idée est de prendre en compte le problème des fumées froides/salissures/particules toxiques, tout en faisant des économies...
Je pense qu'il faut que les SDIS cessent d'avoir des uniformes avec un choix de tailles trop précis. Après tout, les tenues de feu ne doivent pas être portées de façon cintrées et au contraire, une belle couche d'air est appréciée pour avoir une protection plus efficace contre la chaleur.
Dès lors, il faut imaginer des tenues de feu (veste de feu et sur-pantalon) avec des tailles plus classiques :
S, M, L, XL, XXL.
Dans ces tenues, on met des étiquettes RFID permettant d'assurer la traçabilité des tenues (date d'achat, date de mise en service, affectation, date des lavages...)
On fait la même chose pour les cagoules de feu, les gants, les casques F1, et surtout on limite également un maximum les dotations individuelles de type lampes, micros-déportés, tricoises, au profit d'une dotation collective fourgon (réduire les coûts et surtout éviter que des éléments souillés qui ne seront pas nettoyés continuent à propager des particules toxiques...)
Au sein des centres de secours, dans chaque équipe, on nomme des responsables habillement en charge de la vérification quotidienne de ces équipements de protection individuelle + on responsabilise chaque agent, chaque chef d'agrès sur la vérification de ces équipements à la prise de garde.
Il faut ensuite réaliser une étude sur chaque centre de secours, en imaginant combien de tenues de feu sont nécessaires au maximum pour armer la totalité des engins de secours, tout en prévoyant une réserve tampon, et tout en prenant en compte qu'il y a probablement davantage de personnels qui portent des tenues M/L que des personnels qui portent du S ou du XXL.
On ne prend pas en compte le nombre de personnels de garde mais bien le nombre d'engins de secours, puisqu'on peut imaginer qu'en cas de coup dur, des sapeurs-pompiers de repos/ d'astreinte peuvent regagner la caserne et armer des engins supplémentaires.
Prenons donc le cas d'un gros centre de secours avec 1 fourgon à 6, 1 véhicule secours routier à 3, 1 échelle aérienne à 3, 1 VPI ou VTU à 3, 1 véhicule chef de groupe à 2, 2 véhicules porte-berce à 2, et 3 ambulances (n'oublions pas notre fonds de commerce...)
Au total, sont donc susceptibles de revêtir simultanément la tenue de feu (6+3+3+3+2+2+2) 21 sapeurs-pompiers. Je ne comptabilise pas les ambulances car il est pour moi une hérésie de porter la tenue de feu à l'ambulance même en cas d'intervention pour attentat car jusqu'à preuve du contraire les tenues de feu, nous rendent moins mobiles et sont lourdes, mais n'arrêtent pas encore les balles.
Sur 21 sapeurs-pompiers, faisons des statistiques très grossières qu'il faut adapter selon le centre de secours et le gabarit des personnels, 50% probablement portent du M, 30% du L, 10% du XL et 10% du S.
Afin d'avoir la certitude d'avoir le nombre de tenues suffisant pour armer tous les engins, avoir un choix de tenues suffisant pour que chacun trouve sa taille, et afin de disposer d'une réserve tampon, on peut imaginer que le centre de secours dispose de 50 tenues de feu en dotation collective : 25 tenues de taille M, 15 tenues en taille L, 5 tenues en XL et 5 tenues en S.
Le nombre de cagoules et de casque F1 peut être fixé par exemple à 25 en dotation (n'oublions pas que l'effectif maximum susceptible d'utiliser une tenue de feu au vu du nombre d'engins est de 21, mais on en garde un peu sous le pied en cas de casse de dernière minute ou de problème technique...)
Pour prendre le cas de ce centre de secours, on imagine que pour faire tourner un centre avec une vingtaine de bonhomme à la garde tous les jours, les effectifs de professionnels ou de militaires doivent être de 80 bonhommes (et si on prend le cas des centres de secours principaux mixtes avec de nombreux volontaires, la théorie qui suit est encore plus vrai)...
On fait donc, en plus de l'aspect santé/hygiène/disponibilité des hommes prêt de nouveau à partir avec des tenues propres et sèches/ des économies de coût car on économise dans ce cas, 30 casques F1, 30 cagoules, 30 tenues de feu, 30 paires de gants....
De plus au niveau juridique, on répond aux obligations du code du travail avec un suivi des équipements de protection individuelle...
On met ça à l'échelle d'un département et on fait des économies importante, notamment dans le cas du renouvellement du parc habillement par exemple...
Par ailleurs, ça nécessite aussi d'avoir une astreinte habillement (facilement envisageable dans les gros SDIS et au BMPM ainsi qu'à la BSPP) qui se rend sur les lieux des incendies pour procéder à l'échange des tenues directement sur place... Cette astreinte peut devenir une garde postée les nuits de Saint-Sylvestre par exemple avec un nombre d'incendie important.
Je ne vois que deux gros inconvénients à cette façon de voir les choses : la perte de la symbolique du casque (qu'il faudra remplacer probablement par la remise de l'écusson du corps) et le manque de soin apporté aux tenues collectives (on fait toujours plus attention au matériel qui nous appartient de façon nominative qu'aux matériels collectifs...)
Voilà mon opinion là-dessus
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