ciceron33
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07 Juin 2007, 12:48 |
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RUGBY A BORDEAUX. --Bordeaux accueille quatre matches de la Coupe du monde de rugby en septembre. Pour ne rien laisser au hasard, un exercice de sécurité était organisé hier matin en tribune
Il ne reste que très peu de places. C'est dire si les virages et tribunes du stade Chaban-Delmas seront combles lors des quatre matches de la Coupe du monde de rugby, en septembre prochain. Bordeaux fait en effet partie des villes sélectionnées pour accueillir des rencontres et verra ainsi les équipes d'Irlande, Namibie, Géorgie, Canada, Australie et Japon fouler la pelouse de son stade. Pour ne rien laisser au hasard, un exercice « plan rouge » était organisé hier sur place. Avec un scénario catastrophe.
Soir de match. Les supporteurs affichent bruyamment leurs préférences. Comme au football, certains sortent et allument des fumigènes. Mais, manque de chance, plusieurs engins explosent au milieu des spectateurs du virage sud, occasionnant de graves brûlures à deux personnes et créant un mouvement de panique au pied des tribunes. Des dizaines de spectateurs sont bousculés, blessés, écrasés, piétinés. Beaucoup restent sur place tandis que les secours s'organisent. Les forces de l'ordre dirigent les opérations d'évacuation des lieux avec neuf points de barrage.
Tester les procédures. Point d'explosion, de fumée, de fumigène, de bruit, de cris, de panique, de mouvement, de bousculade, d'affolement lors de l'exercice qui vise à tester les dispositifs et procédures opérationnelles d'ordre sanitaire en cas d'accident. Un homme signale le début de la mise en situation. Des étudiants de médecine de catastrophe, qui valident là des acquis universitaires, jouent les figurants blessés. Tentent un râle de douleur ou une grimace pour rendre leur rôle plus crédible. Mais éclatent vite de rire devant les prestations de chacun.
Le Samu arrive enfin, après s'être trompé de rangée. Le personnel compte les blessés, fait un premier tri entre les urgences absolues et les urgences relatives. Contre toute attente, les blessés relevant des premières arriveront sur leurs jambes au poste médical tandis que les autres, plus valides, seront évacués sur un brancard !
« Vous m'entendez ? Ouvrez les yeux, serrez-moi la main. » Le bras du porteur de fumigène a été arraché. Un jeune est grièvement brûlé au visage, sa peau part en lambeaux. Un homme a une fracture ouverte à la jambe. Les traumatismes thoraciques se comptent par dizaines. Un enfant de sept ans, très agité, cherche son père. Temps mort, demande de renfort, flou, les figurants se photographient. Le calme et la décontraction de tous les praticiens tranchent avec une situation d'urgence supposée. Sur la pelouse vidée de ses joueurs et supporteurs, un quad arrive, tractant une remorque chargée de civières. L'accès aux tribunes étant délicat, c'est par le terrain que se feront les évacuations.
Debriefing. « Un plan rouge, c'est une montée en puissance, ce sont des moyens et du personnel qu'on engage progressivement en fonction de l'évolution de la situation », résume un des observateurs du service départemental d'incendie et de secours. Ce qui peut aller jusqu'à un hélitreuillage à partir de la pelouse du stade. Un poste médical avancé est donc d'abord mis en place dans le gymnase voisin. Il sert en quelque sorte de station de triage pour les blessés avant leur acheminement vers l'hôpital tout proche. Dans un brouhaha compréhensible, les tables sont dressées de civières, des soins sont dispensés et les supporteurs priés de donner leur identité. Les talkies-walkies des uns et des autres crachent des informations partagées avec la préfecture et le GIP organisateur de la Coupe du monde.
Avant midi, un debriefing à chaud a lieu. Il sera suivi d'un rapport. « Il ne faut pas vouloir qu'un exercice se passe parfaitement », relativise le capitaine Michel Moutonnet, représentant le préfet de zone. « Le but est justement de lister ce qui ne va pas pour l'améliorer. De se mettre au mieux dans la configuration normale pour voir où cela pêche et comment faire pour que des gens, qui ne sont pas des mêmes services et n'ont pas la même culture d'intervention, travaillent ensemble. »
source: sud ouest
Personnellement, j'ai participé à cet exercice et comme il l'est dit dans l'article, j'ai été très déçu par le manque de réalisme de l'exercice. Peu de moyens sapeurs pompiers engagés ( 1 PMA, 2 FPT, 1 VSAB), très peu de victimes (30), des victimes très mal simulées, des médecins et infirmiers qui ne cessent de s'amuser, des soins et évacuations effectuées fictivement...tout ça m'a en effet paru très peu crédible par rapport à ce que nous pourrons rencontrer en cas de coup dur durant la coupe du monde.
Cela dit ce fut quand meme assez intéressant de voir le déroulement et la montée en puissance des moyens, ainsi que le plan Blanc déclenché parallèlement à l'hôpital du Tripode juste à côté du stade.
A bientôt Ciceron33 |
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