olivier1973
Passionné impliqué
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Localisation: Côtes d'Armor
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Posté le:
09 Juin 2008, 14:09 |
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Sur ma petite île, il n'y a pas de voitures, donc pas d'AVP. Celui sur lequel je me suis arrêté ce matin était donc le premier.
Je roulais sur la quatre voies quand mon regard est attiré, loin devant, par ce qui ressemble à l'arrière d'un camion frigorifique. Le détail curieux, c'est que ledit camion semble garé à côté d'une maison, le long de la voie rapide. En m'approchant, je constate que le camion semble être couché sur le côté. J'arrive à son niveau, et je vois deux voitures arrêtées sur la BAU et des badauds. Pas de doute, c'est un accident et ça vient d'arriver. Je m'arrête à mon tour.
J'enfile mon gilet jaune fluo, et je progresse vers le lieu de l'accident, en marchant derrière la barrière. Le semi-remorque a quitté la quatre voies et s'est couché en contrebas, après avoir défoncé un gros cabanon de jardin. Pour accéder à la cabine, je dois escalader un monticule en terre dont se détachent de grosse mottes toutes sèches.
Le pare-brise du semi a sauté, et c'est par l'avant que je me penche pour regarder dans la cabine. le conducteur est là, l'air ahuri, du sang sur la joue. Il est conscient. Il sait comme il s'appelle, d'où il vient et où il va, il est donc bien orienté. Il me dit avoir eu un malaise. Il ne ressent de douleur nulle part, et n'est pas incarcéré, il gigote d'ailleurs pas mal. Je lui demande ce qu'il transporte (du frais) et s'il a coupé le contact (c'est fait). Il n'y a pas de danger immédiat, et en cas de besoin, on peut le faire sortir rapidement, je lui conseille donc de rester où il est et de ne pas trop bouger.
Je continue à lui parler pendant qu'un autre témoin appelle les secours. le conducteur s'allonge dans la cabine et ferme les yeux. Je lui demande de les rouvrir en lui disant qu'il ne doit pas dormir... Les minutes passent, d'autres automobilistes s'arrêtent, donc plusieurs (notamment deux personnes âgées) sont debout sur la BAU. Je leur demande de repasser du bon côté de la barrière de sécurité, et je dois insister d'un ton ferme pour qu'ils s'exécutent.
Puis arrive un VSAV. J'explique que la victime est consciente, orientée, qu'elle n'est pas incarcérée et qu'elle ne ressent pas de douleur, et je laisse la place aux trois SP. Arrivent ensuite d'autres véhicules (SP, SAMU, gendarmerie).
Je reste un moment sur place, échange quelques mots avec le chef de groupe, puis je repars. A la première station service, je m'arrête pour me laver les mains qui sont pleines de terre... Mais je n'ai pas eu besoin d'utiliser la paire de gants que j'ai en permanence sur moi. |
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