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dom49bspp
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Posté le:
22 Aoû 2014, 23:10 |
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INFO LE FIGARO - Alors que les demandes sont toujours plus nombreuses, un rapport interministériel prévient que les inéluctables restrictions budgétaires vont obliger les secours à limiter leur motif de sorties. Les professionnels s'inquiètent.
Impactés par les mesures d'économie budgétaires, les secours français sont appelés à encore mieux rationaliser leurs réponses aux appels d'urgence. C'est ce que préconise un rapport commandé en octobre 2013 par les ministères de l'Intérieur et de la Santé et que Lefigaro.fr a pu consulter. Tout en faisant état de «restrictions de ressources inévitables et durables», le document appelle à une réduction des motifs de sortie des ambulances des sapeurs-pompiers. Une politique qui inquiète certains professionnels alors que le nombre d'appels au 18 et au 15 continue d'enregistrer de fortes hausses.
Le rapport que s'est procuré Lefigaro.frévalue l'application du «référentiel d'organisation du secours à la personne et de l'aide médicale urgente», le texte qui régit les procédures d'appel d'urgence en France. Signé en 2008 entre des représentants des Services d'incendie et de secours (SIS) et des représentants des structures de médecine d'urgence, le référentiel devait notamment permettre de répondre à la forte hausse de l'activité des secouristes français observée au cours des années 2000. Une pression qui s'est renforcée ces dernières années. Ainsi, entre 2008 et 2012, le nombre d'appels présentés au 15 aurait augmenté de 28 % pour dépasser les 21 millions annuels. Les sapeurs-pompiers ont quant à eux enregistré 24 millions d'appels, soit une hausse de 14,3 % sur la même période.
Des «restrictions de ressources inévitables et durables»
Or, malgré l'inflation des sollicitations, les moyens dont disposent les secours devraient être amenés à diminuer. Les auteurs du rapport d'évaluation font état de «restrictions de ressources inévitables et durables». Dans le cadre du plan d'économie de 50 milliards d'euros à l'horizon 2017, un effort de 10 milliards d'euros est demandé aux collectivités territoriales dont les Services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) tirent 98 % de leurs financements. Ce qui aurait pour conséquence de «contenir de plus en plus fortement la progression des recettes des SDIS», précise le rapport. Des coupes qui seront d'autant plus lourdes que, déjà en 2013, une enquête commandée par l'Assemblée des départements de France (ADF) prévoyait que les contributions des conseils généraux aux SDIS seraient inférieures en 2015 et en 2016 à l'augmentation globale de leurs recettes de fonctionnement. Les SAMU-SMUR ne seront pas épargnés non plus. L'économie de 21 milliards, également demandée à la sécurité sociale, «va peser sur les enveloppes de ville pour les transports sanitaires et l'enveloppe hospitalière pour les SAMU-SMUR, plaçant aussi ces deux acteurs sous une tension renforcée», précise le rapport.
« A demander aux secours d'être de plus en plus vigilants, j'ai peur que l'on finisse par perdre la notion de ce qui peut être grave »
Patrick Pelloux, médecin urgentiste
Les fonctionnaires de la place Beauvau et du ministère de la Santé préviennent donc les secours français qu'ils devront être amenés à mieux maîtriser leurs moyens dans les années à venir. Des injonctions qui portent principalement sur les sorties d'ambulance des sapeurs-pompiers auxquels le rapport reproche un recours trop fréquent aux «départs réflexes». Ce dispositif, fermement négocié en 2008, permet aux soldats du feu d'engager des secours immédiats, en cas d'urgence vitale, sans avoir besoin de passer au préalable par l'intermédiaire du SAMU, qui, en tant que régulateur médical, est en théorie seul apte à pouvoir décider des moyens à mettre en œuvre pour une intervention: SIS, Smur ou ambulance privée.
Les «départs réflexes» devaient ainsi permettre un gain de temps. Or, selon les auteurs du rapport d'évaluation, les motifs énumérés dans le référentiel seraient «trop larges» et conduiraient à «des départs non justifiés par une réelle urgence ou gravité». Une interprétation que ne partage pas Patrick Hertgen, le vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, pour qui le rapport pointe là «un faux-problème». D'autant plus que selon certains professionnels du secteur, les motifs de «départ réflexe» ne seraient au contraire pas suffisants. Ils citent notamment le cas des accidents vasculaires-cérébraux qui ne sont pas considérés comme une urgence vitale dans le référentiel de 2008.
Une campagne nationale de sensibilisation pour 2015
Pour Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), de telles préconisations exposent le fonctionnement des urgences françaises à des dérives. «A demander aux secours d'être de plus en plus vigilants et mesurés dans le choix des moyens à mettre en œuvre, j'ai peur que l'on finisse par perdre la notion de ce qui peut être grave», s'inquiète l'urgentiste. Des craintes étayées par les retours qu'ont les syndicats sur le terrain. «Des directives sont données dans les centres du 18 pour stabiliser le nombre d'interventions engagées, au risque de passer au travers de certains appels», affirme Antoine Fenoll, représentant du syndicat autonome des sapeurs-pompiers en Seine-et-Marne.
Symbole de ce changement de politique dans le traitement des appels au secours, le rapport recommande également de «réaliser une campagne nationale d'information […] sur l'utilisation des numéros d'urgence». Annoncée pour 2015, elle aura pour but de «sensibiliser la population sur le fait que le maintien d'une réponse de qualité ne sera possible que si chacun joue son rôle, prend ses responsabilités et n'a recours aux services spécialisés qu'à bon escient».
Lien http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/08/22/01016-20140822ARTFIG00246-appels-d-urgence-les-secours-vont-devoir-revoir-leur-nombre-d-interventions.php |
_________________ A+ DOM49BSPP |
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Jerome1990
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Posté le:
23 Aoû 2014, 01:31 |
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On n'a qu'à être deux par VSAV ; ça fera déjà des économies.
Et avoir moins de colons, aussi... |
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sdf 30
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Posté le:
23 Aoû 2014, 07:43 |
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Jerome1990 a écrit: | On n'a qu'à être deux par VSAV ; ça fera déjà des économies.
Et avoir moins de colons, aussi... |
Et pourquoi chercher à faire des économies à notre niveau ? (même si on peut en faire). Un exemple : combien de rues de la soif dans nos villes aujourd'hui avec les sp qui ramassent les déchets tout au long de la nuit et les patrons de bars et boîtes qui s'en mettent plein les poches ? Pourquoi ne pas pénaliser ces établissements qui créent le trouble et qui s'engraissent, pendant que les sp interviennent (malaises oh, rixes, accidents) ? |
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Jerome1990
Passionné
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Posté le:
23 Aoû 2014, 08:58 |
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On peut conserver les pichs qui font marcher l'économie du débit du boisson, l'économie de la médecine, de la recherche et de la pharmacie....
Et trouver un système qui prennent en charge les cas d'assistance non urgent ; car sur les VSAV c'est écrit "urgence" et le "U" de SAU veut dire la même chose.
Un VL, 1 conducteur, 1 secouriste, 1 régulation et 1 structure adaptée... Couterait moins cher.
Mais tant qu'on ramasse et que le couloir des urgences peut les contenir... tout le monde s'en fout. |
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sebdf68
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Posté le:
23 Aoû 2014, 13:59 |
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Bonjour,
je crois que malheureusement l'analyse de jerome1990 est correct Citation: | Mais tant qu'on ramasse et que le couloir des urgences peut les contenir... tout le monde s'en fout. |
personne dans le monde politique français ou presque en a quelque chose à carré de la sécurité civile voir peut etre même de la sécurité tout cours (quand on voit comment sont traité les policiers et gendarmes).
Idem pour les hopitaux, les grandes pontes qui prennent les décisions ne partageront jamais les mêmes conditions que le commun du mortel. des places au urgences on en trouveras toujours pour eux avec les médecins présent immédiatement, on déplacera même un hélicos si il le faut (on le fait pour moins que cela) alors comment voulez vous qu'ils se rendent compte des problématiques récurrentes...
Il n'y a que l'élu local et encore selon les personnalité qui a quelques choses à faire (parce que lui, ben il a pas les même moyen et puis bon sa impacte aussi ses électeurs). Le problème c'est que le local n'est jamais écouté par son supérieur. (surtout dans la logique comptable).
Vous en connaissez beaucoup des élus nationaux qui s'inquiète de la qualité des secours apporté à la population ? hormis à certaines période bien précise (congrès sp et rapport).
Alors, il est vrai que des ajustement sont à faire dans les sdis et samu (certains sont vraiment riche et dépensier à tout va) mais on gagnera des broutilles au vue des sommes en jeu, ou alors ils casse tout gagne beaucoup d'argent à court terme mais le système qui bien que loin d'être parfait tourne quand même convenablement se cassera totalement la gueule au détriment des classes moyennes et classes pauvres (mais c'est vrai que les classes moyennes on en veut plus en france...).
La place beauvau qui s'alarme, ce sont vraiment des rigolos... (quand on sait qu'une partie des hauts fonctionnaires gagne plus que le ministre..).
Dans la france qu'ils construisent depuis une vingtaine d'année, si les urgences et les vsav sont plus là pour apporter une dernière visibilité de l'utilité des dépenses publics je n'ose imaginé la cocotte minute sociale qu'ils vont créer...
Malheureusement et beaucoup d'économiste le constate on est très mauvais dans la gestion budgétaire en france, pour diminuer les coûts on annonce le chiffre à atteindre et on ne laisse pas de latitude d'adaptation au service, ce sera moins x pourcent et fermé vos gueule, mais surtout on ne change pas l'organisation et on ne s'attaque pas à des réformes structurels, résultats on à des structures bâtit sur d'ancien modèle consommatrice en énergie et argent avec peu de moyen et donc on cours droit à la catastrophe... |
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Jerome1990
Passionné
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Posté le:
23 Aoû 2014, 16:12 |
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En même temps, le CRRA et le CODIS ont l'envoi facile ; et souvent trop facile.
Pour se protéger, on évite de réfléchir et on appuie sur le bouton.
Selon un principe de précaution, on préfère pécher par excès, plutôt que par défaut.
Mais voilà... nous n'avons plus les moyens de ne pas trier, de ne pas réfléchir.
Quand on a de l'argent à la maison, on fait les courses sans réfléchir et on gaspille bcp. C'est con, mais c'est un défaut de riche.
Quand les fins de mois sont difficiles, on regarde les prix et on achète l'essentiel.
Si on le fait à la maison, pourquoi ne pas le faire au travail ?
Parce que ce n'est pas notre argent mais celui de tous les contribuables.
Donc réfléchissions avoir de faire partir nos moyens. |
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sdf 30
Passionné accro
Inscrit le: 31 Jan 2010
Messages: 1133
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Posté le:
23 Aoû 2014, 20:00 |
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Jerome1990 a écrit: | En même temps, le CRRA et le CODIS ont l'envoi facile ; et souvent trop facile.
Pour se protéger, on évite de réfléchir et on appuie sur le bouton.
Selon un principe de précaution, on préfère pécher par excès, plutôt que par défaut.
Mais voilà... nous n'avons plus les moyens de ne pas trier, de ne pas réfléchir.
Quand on a de l'argent à la maison, on fait les courses sans réfléchir et on gaspille bcp. C'est con, mais c'est un défaut de riche.
Quand les fins de mois sont difficiles, on regarde les prix et on achète l'essentiel.
Si on le fait à la maison, pourquoi ne pas le faire au travail ?
Parce que ce n'est pas notre argent mais celui de tous les contribuables.
Donc réfléchissions avoir de faire partir nos moyens. |
Ton raisonnement est juste mais le gros souci est que nous avons une obligation de moyens et que le doute prévaut à la victime. Prend l'exemple de ce gamin dcd il y a quelques semaines d'une malformation cardiaque alors qu'il est rentré à l'hôpital pour une péritonite. Comment a été traduit ce drame dans les médias : il est mort car ni les sp, ni le SAMU n'ont accepté de le prendre en charge car il habitait une cité sensible. Et la cerise sur le gâteau est le président du conseil général qui a le culot de s'attaquer aux services de secours en leur reprochant de ne pas vouloir intervenir dans les quartiers ! Et personne n'a défendu ces services, même pas en expliquant aux citoyens comment est traitée l'alerte. Le pb en France est que nous avons habitué les citoyens au service public mais les élus qui se plaignent du coût sont ceux qui ont créé cette situation. Et si on a le malheur de refuser quelque chose à un requérant, l'affaire devient un scandale d'état. |
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Antoine41
Modérateur
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Inscrit le: 17 Fév 2006
Messages: 4396
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Posté le:
23 Aoû 2014, 20:04 |
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Salut,
Faut bien que ça nous tombe dessus un jour ou l'autre de toute façon...et lorsque les dirigeant auront cédé aux sirènes faciles de la privatisation et qu'ils s'apercevront de leur erreur...il sera trop tard et on pourra faire dons de nos engins rouges achetés à prix d'or grâce à des commerciaux talentueux à des pays "pauvres"...
Le problème est complètement pris à l’envers.
Je vois peut être par le petit bout de la lorgnette un sujet beaucoup plus vaste, mais je constate une chose dans mon petit coins de France :
Depuis que les médecins, dans un rayon de 20 km, sont partie à la retraite et qu'aucun "jeune" toubib n'a voulu les remplacer, les inters ont grimpées en flèche et notamment pour les "petits bobos"....plus de toubib pour faire des points? Pas grave...hop un VSAV...je me suis vu il y a pas bien longtemps, faire une carence AP dans un cabinet médical pour transporter une victime pour que les urg' lui fasse des points. Tout simplement parce-que le toubib ne veut pas coudre...
Lorsque j'étais gosse...dans les années 80-90, dans mon village de 100 péquins, le toubib se déplaçait sans problème pour une crise d'asthme à 2h du mat...aujourd'hui en campagne où SOS Médecin n'existe pas? Hop, un VSAV...
Diminuer les budget ne diminuera pas le nombre d'inter...filtrer les inter non plus, car il y a aura toujours la peur du "si jamais si...", bref on se retrouvera à faire plus avec moins...et on arrivera à l'épuisement des troupes et un services exsangues sujet aux ratés....le terrain sera prêt pour la privatisation à 100% du SAP...et tant pis pour les victimes "honnêtes" qui ne peuvent de payer une mutuelle....pour faire court, un service à l'anglo-saxonne et pour reprendre un humoriste connu : "t'as pas d'argent? t'es pas malade!"
Bref, tant que les dirigeants ne feront rien pour limiter l’extension des déserts médicaux en forçant les toubibs à s'installer en campagne, en les incitant à devenir généraliste....ça ne servira à rien de pleurer sur l'augmentation du nombre d'inter...
Sur ce, dormez bien et ne vous inquiétez pas, nous récolteront tout simplement les graines que notre corporation SP doué pour l'immobilisme et l'attentisme a semé...
...et avec un peu de chance, notre Fédération si puissante arrivera triomphante des négociations en ayant réussi, pour sauver le volontariat, à décrocher 0.05 centimes d'augmentations des vac'...quelle blague!!
A+
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_________________ Un forum c'est comme une boîte de chocolat : on ne sait jamais sur quel Modo on va tomber! |
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Shrulk
Modérateur
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Posté le:
23 Aoû 2014, 21:28 |
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Bonsoir,
Pas la peine de se torture l'esprit, les dirigeants qui nous pondent ces textes n'y connaissent nib... Ils ont juste la science infuse avec tous leurs dossiers qui leurs disent que. Puis forcément il y a des tableaux avec des chiffres et petit neuros en bout de ligne... quelques soustractions au crayon et hop miracle ils ont une solution !
Il n'y a qu'à voir ce qui est fait à notre armée... J'ai souvenir d'une interview entre un général ou ex général militaire et une haute dirigeante, tailleur vêtu. Madame nous sortait sa science et ses chiffres, vites démontés par le M'sieur de terrain... bref, en gros elle n'y connait nib et ose affirmer des choses qu'elle ne semblait en rien maîtriser...
Soyez rassurés, ils ont fait des études, ils savent de quoi ils parlent... c'est d'ailleurs pour ça que le pays va si bien !
Bye. |
_________________ Le site web consacré aux sapeurs-pompiers de Saint-Symphorien sur Coise |
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Jerome1990
Passionné
Inscrit le: 26 Aoû 2010
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Posté le:
23 Aoû 2014, 23:42 |
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Citation: | Ton raisonnement est juste mais le gros souci est que nous avons une obligation de moyens et que le doute prévaut à la victime. Prend l'exemple de ce gamin dcd il y a quelques semaines d'une malformation cardiaque alors qu'il est rentré à l'hôpital pour une péritonite. Comment a été traduit ce drame dans les médias : il est mort car ni les sp, ni le SAMU n'ont accepté de le prendre en charge car il habitait une cité sensible. Et la cerise sur le gâteau est le président du conseil général qui a le culot de s'attaquer aux services de secours en leur reprochant de ne pas vouloir intervenir dans les quartiers ! Et personne n'a défendu ces services, même pas en expliquant aux citoyens comment est traitée l'alerte. Le pb en France est que nous avons habitué les citoyens au service public mais les élus qui se plaignent du coût sont ceux qui ont créé cette situation. Et si on a le malheur de refuser quelque chose à un requérant, l'affaire devient un scandale d'état. |
Quand on devra justifier que le VSAV a mis 30 mn pour arriver sur un ACR car on avait vidé le CS territorialement compétent en l'envoyant sur du pich ; ou quand on n'aura plus de SMUR (cette phrase peut se conjuguer au présent) parce qu'on sera parti médicaliser des daubes, voire sur médicaliser parce que le CODIS a envoyer un infirmier ; alors le juge nous expliquera peut être que avoir une obligation de moyen s'est aussi s'en garder en réserve....
Quand vous voyez PARFOIS le manque de finesse des opérateurs CODIS qui n'ont surtout pas envie de se prendre la tête.
Quand on voit la pression des Voldu pour prendre des départs au VSAV... Si demain on trie et qu'on baisse le nombre d'interventions de 10 % ; c'est une perte de 10 % de tunes pour les SPV... Soit 80 % des effectifs.
Donc le SP du CODIS a tout intérêt à faire sortir par excès, en invoquant l'obligation de moyens et le principe de précaution.
Le SAMU de son côté ne fait pas mieux, pour d'autres raisons.
Et les politiques ne font que ce que les technocrates des ministères leurs souffles après avoir longuement regardé leurs tableaux Excel ; effectivement. |
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maxoo
Passionné impliqué
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Inscrit le: 06 Jan 2014
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Posté le:
24 Aoû 2014, 01:23 |
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Salut, rien d'autre à ajouter ... vous avez tout dis...
Alors, on prend le topic, et on le transmet à Mr Hollande ?
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Raphael3OOOO
Fidèle
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Localisation: Nimes
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Posté le:
24 Aoû 2014, 08:11 |
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La critique des opérateurs CTA est très facile pour justifier les départs mais un pich,e comme tu le dis, qui te prouve au bout du fil que ce n'est pas une personne entrain de faire un AVC ?
Un inconscient même s'il sent l'alcool ne nécessite pas de départ ?
Dans le doute on voit au pire toujours dans le sens de la victime, tu penses que c'est un mauvais système, il faudrait plutôt imaginer le meilleur cas ? Mais alors nous ne serions plus un service public d'urgence à cause d'appels abusifs et de mauvaises prises de décisions politiques.
Je t'assure que la régulation au CTA est faite au mieux et qu'il est difficile d'évaluer une situation ou l'état d'une victime lorsque la plupart des requérants sont incapable ou n'ont pas envie de s'impliquer et de donner des informations pertinentes.
C'est une guerre de clocher qui crée entre autre ces problèmes, une salle de régulation commune obligatoire dans tous les départements serait je pense une solution et une sensibilisation importante du public via les medias une autres solution.
Je suis a la fois sur le terrain et récemment au cta et avant d être operateur je crachait aussi un peu sur le codis qui nous balance sur de la merde ou des adresses bidons, maintenant mon discours a changé. |
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sdf 30
Passionné accro
Inscrit le: 31 Jan 2010
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Posté le:
24 Aoû 2014, 08:15 |
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Jerome1990 a écrit: |
Quand on devra justifier que le VSAV a mis 30 mn pour arriver sur un ACR car on avait vidé le CS territorialement compétent en l'envoyant sur du pich ; ou quand on n'aura plus de SMUR (cette phrase peut se conjuguer au présent) parce qu'on sera parti médicaliser des daubes, voire sur médicaliser parce que le CODIS a envoyer un infirmier ; alors le juge nous expliquera peut être que avoir une obligation de moyen s'est aussi s'en garder en réserve....
Quand vous voyez PARFOIS le manque de finesse des opérateurs CODIS qui n'ont surtout pas envie de se prendre la tête.
Quand on voit la pression des Voldu pour prendre des départs au VSAV... Si demain on trie et qu'on baisse le nombre d'interventions de 10 % ; c'est une perte de 10 % de tunes pour les SPV... Soit 80 % des effectifs.
Donc le SP du CODIS a tout intérêt à faire sortir par excès, en invoquant l'obligation de moyens et le principe de précaution.
Le SAMU de son côté ne fait pas mieux, pour d'autres raisons.
Et les politiques ne font que ce que les technocrates des ministères leurs souffles après avoir longuement regardé leurs tableaux Excel ; effectivement. |
Je te trouve quand même un peu excessif. Que des opérateurs aient le départ facile, je le conçois. Mais je ne pense pas que ce soit la majorité. Idem pour les spv qui veulent à tout prix décaler au VSAV pour faire des vacs. Maintenant c'est vrai qu'on fait beaucoup de bobologie : mais qui le ferait si nous n'étions pas là ? Et je rejoins ce que je disais précédemment, on a fait croire aux citoyens que le service public peut tout faire. J'exerce dans une mairie et bien souvent les administrés nous contactent pour des sujets sur lesquels nous ne sommes pas compétents, mais c'est si facile de renvoyer le pb sur la mairie. Il faut dire non, et si tu le dis dans une petite commune, l'administré va directement chez le maire qui prend sa défense (et oui, c'est un électeur !). Bref, tout çà pour dire que nous devons faire des économies mais en amont, en prenant des décisions qui indirectement auront des conséquences sur nos inters. Il ne faut pas que nous soyons accusés de jeter l'argent pas les fenêtres, je ne pense pas que nous soyons les fautifs dans la recrudescence des inters. |
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Antoine41
Modérateur
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Posté le:
24 Aoû 2014, 08:40 |
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Jerome1990 a écrit: | ...Quand on voit la pression des Voldu pour prendre des départs au VSAV... Si demain on trie et qu'on baisse le nombre d'interventions de 10 % ; c'est une perte de 10 % de tunes pour les SPV... Soit 80 % des effectifs.... |
Allé!!! Quand je disais que nous étions une corporation incapable d'avancer! Quand on voit ce genre de remarque sans fondement et totalement gratuite...
Moi je vais t'en donner une autre d'affirmation : Tu me baisse de 10% mes inters, je re-signes pour 10 ans! Tu baisses de 10% les merdes dans le le CS d'à côté, tu gagne 10% d'effectifs en plus!
Avec ce genre de remarques, c'est le lits des mesures de restriction que tu fais...et les dirigeant d'Ap aux dents longues peuvent se frotter les mains...pas besoin de faire du lobbying...nous leur préparons nous même le terrain!
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Jerome1990
Passionné
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Posté le:
24 Aoû 2014, 10:07 |
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Rapahël et SDF, vous n'êtes pas d'accord avec moi et défendez le travail des opérateurs CODIS et des ARM du CRRA.
Et donc vous défendez ces principes de précaution qui amènent parfois, de façon involontaire, à des excès.
Vous réfléchissez, c'est louable, comme les SDIS et les SAMU, qui pensent comme ça depuis 30 ans.
Et aujourd'hui, et depuis quelques temps, il nous est demandé de changer nos pratiques pour que l'on soit plus économes, tout en étant tout aussi efficaces.
Mais nous ne le faisons pas car nous disons la même chose que vous.
Et nous ne changerons pas d'un pouce notre pensées, et donc nos actes, car ces valeurs sont pour nous suprêmes et nous ne pourrons jamais faire défaut à l'envoi de secours à la population que nous défendons.
Sauf que le politique insiste.
Et nous n'entendons pas.
Donc le politique nous l'impose et fait lui même les coupes franches.
Et là.... Ca pique.... Parce qu'on refuse d'évoluer, alors on nous force. Et c'est forçemént plus douloureux.
Ca fait plusieurs années qu'on nous dit d'aller moins vite et comme on s'y refuse, on nous casse la jambe pour nous forcer à aller moins vite.
Si nous avions remis en cause quelques principes et nos modes de fonctionnement, alors nous aurions pu nous adapter volontairement et ne pas SUBIR le changement imposé. |
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