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Une septuagénaire s'en est miraculeusement sortie, alors qu'elle était au 3e étage de l'immeuble ancien qui s'est effondré jeudi en plein centre d'Ajaccio.
Les recherches s'orientent vers un lien avec des travaux effectués au rez-de-chaussée.
D.H. (avec agence) - le 21/02/2008 - 17h09
Plusieurs étages d'un immeuble ancien (vieux de trois ou quatre siècles) du centre d'Ajaccio se sont effondrés jeudi à la mi-journée. L'effondrement partiel des parquets du 3e et dernier étage du bâtiment, juste à côté de la cathédrale, a provoqué l'effondrement total des sols du 2e étage, puis de ceux du 1er étage, a expliqué le Codis. La façade de l'immeuble est restée en place mais l'espace du restaurant, au rez-de-chaussée, était entièrement envahi de gravats.

Une dame de 76 ans, qui se trouvait au 3e étage de l'immeuble, a échappé par miracle à la mort en trouvant refuge dans sa cuisine, seule partie de son appartement demeurée intacte. Les occupants de l'appartement du premier étage, un couple, étaient absents au moment de l'accident.

"Ma tante a décidé de rester chez elle"

En revanche, deux personnes se trouvaient dans les étages supérieurs. "Ma tante Thérèse, et mon oncle Paul Vellutini, qui occupent respectivement le troisième et le deuxième étage de l'immeuble, ont été prévenus par des ouvriers qui effectuaient des travaux au rez-de-chaussée qu'il fallait sortir immédiatement", a raconté Lucien Forni. "Mon oncle est descendu tout de suite, quasiment poussé par les gravats qui dégringolaient derrière lui mais ma tante a décidé de rester chez elle. Seul le plancher de sa cuisine dans laquelle elle s'était réfugiée, a tenu !", a-t-il ajouté.

Les pompiers sont ensuite venus secourir la vieille dame, en passant par le toit d'un immeuble voisin qui leur a permis d'atteindre une fenêtre de sa cuisine. Elle a ensuite été évacuée par le même chemin, placée dans un harnais sur le dos d'un pompier puis elle a été transportée à l'hôpital de la Miséricorde à Ajaccio où elle est en observation.

"Les travaux, c'est fait pour consolider, pas pour faire s'écrouler"

Selon Lucien Forni, les ouvriers auraient entendu des craquements suspects et vu de la poussière tomber des plafonds alors qu'ils effectuaient des travaux d'aménagement dans un restaurant, le Shoko, au rez-de-chaussée du bâtiment sinistré de la rue Notre Dame. Les trois ouvriers, à l'oeuvre dans l'immeuble, sont sortis indemnes, a indiqué le procureur de la République, qui s'est rendu sur place. L'un d'eux reste choqué.

Une enquête judiciaire a été ouverte pour suspicion de mise en danger de la vie d'autrui et confiée à la direction départementale de la sécurité publique. Le procureur a précisé qu'il s'agissait de vérifier si une déclaration de travaux avait été faite, si la commission de sécurité était passée et si les conditions de sécurité avaient bien été respectées. "Les travaux, c'est fait pour consolider, pas pour faire s'écrouler" un immeuble, a-t-il ajouté. La salle du restaurant était remplie jusqu'au plafond de gravats qui débordaient sur la rue. La façade, de couleur claire, est demeurée intacte.

source lci